Le General Dourakine "Plus vite, plus vite!
Publié le 11/04/2014
Extrait du document
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Derigny: Comment? deja? ils ont joue au maitre a peine arrives? C'est un vilain jeu, auquel il ne faudra pas
vous meler a l'avenir, mes pauvres chers enfants.
Jacques: C'est ce que nous disait maman tout a l'heure.
Si j'avais ete la, Paul n'aurait pas ete battu, car je
serais tombe sur eux a coups de poing et je les aurais tous rosses.
Derigny, souriant: Tu aurais fait la une jolie equipee, mon cher enfant! Battre les neveux du general! c'eut ete
une mauvaise affaire pour nous; le general eut ete fort mecontent, et avec raison.
N'oublie pas qu'il ne faut
jamais agir avec ses superieurs comme avec ses egaux, et qu'il faut savoir supporter avec patience ce qui nous
vient d'eux.
Jacques: Mais, papa, je ne peux pas laisser maltraiter mon pauvre Paul.
Derigny: Certainement non, mon brave Jacques; tu l'aurais emmene avant qu'on l'eut maltraite, et, comme tu
es fort et resolu, tu les aurais facilement vaincus sans les battre.
Jacques: C'est vrai, papa; une autre fois, je ferai comme vous dites.
Des qu'ils contrarieront Paul, je
l'emmenerai.
C'est tres bien, mon Jacquot, dit Derigny en lui serrant la main. Paul: Papa, je ne veux plus aller avec ces
mechants.
C'est ce que tu pourrais faire de mieux, mon cheri, dit Mme Derigny en l'embrassant.
Mais nous oublions
que votre papa est horriblement charge, et nous sommes la les mains vides sans lui proposer de l'aider.
Derigny: Merci, ma bonne Helene; ce que je porte est trop lourd pour vous tous.
Madame Derigny: Nous en prendrons une partie, mon ami. Derigny: Mais non, laissez-moi faire.
Jacques et Paul, sur un signe et un sourire de Mme Derigny, se jeterent sur un des paquets, et parvinrent, apres
quelques efforts et des rires joyeux, a l'arracher des mains de leur pere.
Encore", leur dit Mme Derigny, les encourageant du sourire et s'emparant du paquet, qu'elle emporta en
courant dans son appartement.
Une nouvelle lutte, gaie et amicale, s'engagea entre le pere et les enfants;
ceux-ci attaquaient vaillamment les paquets; le pere les defendait mollement, voulant donner a ses enfants le
plaisir du triomphe; Jacques et Paul reussirent a en soustraire chacun un, et tous trois suivirent Mme Derigny
dans leur appartement.
Ils se mirent a l'oeuvre si activement, que le desordre des lits fut promptement repare;
seulement il fallut attendre quelques jours pour avoir les bois de lit, que Derigny etait oblige de fabriquer
lui-meme, et pour la vaisselle, qu'il fallait acheter a la ville voisine, situee a seize kilometres de Gromiline.
Leurs arrangements venaient d'etre termines lorsque le general entra.
Sa face rouge, ses yeux ardents, son
front plisse, ses mains derriere le dos, indiquaient une colere violente, mais comprimee.
Derigny, dit-il d'une voix sourde.
Derigny:"Mon general?
Le general: Votre femme, vos enfants,...
sac a papier! Pourquoi cherches-tu a te sauver, Jacques? Reste ici,...
pourquoi as-tu peur si tu es innocent. Le General Dourakine
V.
PREMIER DEMELE 18.
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