Le General Dourakine Derigny: "Non, mon general, mais il vaut toujours mieux etre plusieurs pour.
Publié le 11/04/2014
Extrait du document
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temoignait du travail qu'il avait accompli.
Mais le triomphe du general fut calme et silencieux.
Il ne pouvait
parler, tant sa poitrine etait oppressee par ses longs efforts.
Natasha et Romane contemplaient aussi en silence
le magnifique aspect de cette vallee, couronnee de bois et de rochers, animee par la ville d'Ems et par le
ruisseau serpentant borde de prairies et d'arbustes.
Que cette vue est belle et charmante! dit Natasha.
Et que de pensees terribles du passe et souriantes pour l'avenir elle fait naitre en moi! dit Romane.
Et quel diable de chemin pour y arriver! dit le general.
Voyez Derigny! il n'en peut plus.
Sans moi, il ne
serait jamais arrive! ...Il fait bon ici, ajouta-t-il.
Derigny et moi, nous allons nous reposer sur cette herbe si
fraiche, pendant que vous continuerez a parcourir le plateau.
Le general s'assit par terre et fit signe a Derigny d'en faire autant.
Je regrette de ne pas avoir mes cigares, dit-il, nous en aurions fume chacun un; il n'y a rien qui remonte
autant.
Les voici, mon general, dit Derigny en lui presentant son porte-cigares et une boite d'allumettes.
Vous pensez a tout, mon ami, repondit le general, touche de cette attention.
Prenez-en un et fumons...
Eh
bien, vous ne fumez pas?
Derigny:"Mon general, vous etes bien bon..., mais je n'oserais pas..., Je ne me permettrais pas...
Le general: D'obeir, quand je vous l'ordonne? Allons, pas de resistance, mon ami.
Je vous ordonne de fumer
un cigare, la..., pres de moi. Derigny s'inclina et obeit; ils fumerent avec delices.
Tout de meme, mon general, dit Derigny en finissant son cigare, c'est un fier service que vous m'avez rendu
en m'obligeant a fumer.
J'avais si chaud, que j'aurais peut-etre attrape du mal si je ne m'etais rechauffe la poitrine en fumant.
Le general: Et moi donc! C'est grace a votre prevoyance, a votre soin continuel de bien faire, que nous serons
tous deux sur pied ces jours-ci; j'avais aussi une chaleur a mourir, et j'etais si fatigue, que je ne pouvais plus
me soutenir; il est vrai que je vous ai vigoureusement maintenu tout le temps de la montee!
Derigny, souriant: Je crois bien, mon general! je m'appuyais sur vous de tout mon poids.
Un second cigare acheva de remonter nos fumeurs.
Le general aurait bien volontiers fait un petit somme, mais
l'amour-propre le tint eveille.
Il eut fallu avouer que la montee etait trop forte pour lui, et il voulait
accompagner les jeunes gens dans d'autres expeditions difficiles.
Au moment ou le temps commencait a lui
paraitre long, il entendit, puis il vit accourir la bande joyeuse.
Mon oncle, je vous apporte des rafraichissements, dit Natasha en s'asseyant pres de lui et lui presentant une
grande feuille remplie de mures.
Goutez, mon oncle, goutez comme c'est bon!
Le general gouta, approuva le gout de sa niece, et continua a gouter, jusqu'a ce qu'il eut tout mange.
Derigny s'etait leve en voyant arriver Natasha, le prince Romane et les enfants.
Jacques et Paul avaient aussi
fait leur petite provision; ils l'offrirent a leur pere, qui gouta ces mures et les trouva excellentes; mais il n'en Le General Dourakine
XXI.
L'ASCENSION 86.
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