Le droit à la maltrise de la langue
Publié le 06/10/2011
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1. - Les Instructions officielles de 1923 et 1938 assignent à l'école élémentaire un champ très circonscrit : Amener les enfants à exprimer leurs pensées et leurs sentiments, de vive voix ou par écrit, en un langage correct, leur permettant ainsi, à partir de leur • pauvreté • originelle, d'accéder enfin - plus tard, au lycée, pour les doués - à la richesse, à la noblesse, à la langue de Racine et de Voltaire. On veut en définitive travailler au maintien et à l'expansion d'une belle langue et d'une belle littérature, fortifier l'unité nationale. On remarquera que tout est centré sur la langue et non sur l'enfant, sur la • belle langue • et • la belle littérature •, aucunement définies, sinon par la référence à deux auteurs qui Incarnent l'Idéal esthétique, philosophique et culturel de la bourgeoisie des années 1930.
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ou le meilleur, détourner de la lecture ou y mener ; combien sont venus au livre pour avoir vu telle adaptation télévisée de Jacquou le Croquant, qui n'y seraient jamais venus autre ment? L'essentiel est ici de faire comprendre à l'enfant le rôle spécifique, unique, de la langue orale et de la langue écrite, de lui apprendre à maîtriser l'information qu'il reçoit, quelle que soit sa forme, de lui apprendre à l'utiliser pour mener à bien telle tâche dont Il est responsable devant son groupe, devant sa classe, ou tout simplement par curiosité,
par soif d'un savoir intelligent et dominé.
Là encore, mieux l'outil-langage est • affûté • et plus on • bêche • profond.
Là encore, il ne s'agit pas de dons, mais d'apprentissage.
Hélène
ROMIAN, professeur d'Ecole Normale
Revue lnteréducation , G.F.E.N., 29, rue Laumière, 75019 PARIS..
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