Le docteur, à son retour, trouva ces apprêts terminés.
Publié le 31/10/2013
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«
Chapitre
21 LA
MER LIBRE Le
lendemain matin,Johnson etBell procédèrent àl’embarquement deseffets decampement.
À huit heures, lespréparatifs dedépart étaient terminés.
Aumoment dequitter cettecôte,le
docteur seprit àsonger auxvoyageurs dontonavait rencontré lestraces, incident quine
laissait pasdelepréoccuper.
Ces hommes voulaient-ils gagnerlenord ? avaient-ils àleur disposition quelquemoyende
franchir l’océanpolaire ? Allait-onencorelesrencontrer surcette route nouvelle ?
Aucun vestige n’avait, depuistroisjours, décelé laprésence deces voyageurs etcertainement,
quels qu’ilsfussent, ilsne devaient pointavoiratteint Altamont-Harbour.
C’étaitunlieu encore
vierge detout pashumain.
Cependant, ledocteur, poursuivi parsespensées, voulutjeterundernier coupd’œil surlepays,
et ilgravit uneéminence hauted’unecentaine depieds auplus ; delà,son regard pouvait
parcourir toutl’horizon dusud.
Arrivé ausommet, ilporta salunette àses yeux.
Quelle futsasurprise denerien apercevoir,
non pasauloin dans lesplaines, maisàquelques pasdelui ! Cela luiparut fortsingulier ; il
examina denouveau, etenfin ilregarda salunette….
L’objectifmanquait.
– L’objectif ! s’écria-t-il.
On comprend larévélation subitequisefaisait danssonesprit ; ilpoussa uncriassez fortpour
que sescompagnons l’entendissent, etleur anxiété futgrande enlevoyant descendre lacolline
à toutes jambes.
– Bon ! qu’ya-t-il encore ? demanda Johnson.
Le docteur, essoufflé, nepouvait prononcer uneparole ; enfin,ilfit entendre cesmots :
– Les traces… lespas… ledétachement !…
– Eh bien, quoi ? fitHatteras… desétrangers ici ?
– Non !… non !…reprenait ledocteur… l’objectif… monobjectif… àmoi….
Et ilmontrait soninstrument incomplet.
– Ah ! s’écria l’Américain… vousavezperdu ?…
– Oui !
– Mais alors, cestraces…
– Les nôtres, mesamis, lesnôtres ! s’écrialedocteur.
Nousnoussommes égarésdansle
brouillard ! Nousavons tourné encercle, etnous sommes retombés surnos pas !
– Mais cette empreinte desouliers ? ditHatteras.
– Les souliers deBell, deBell lui-même, qui,après avoircassé ses snow-shoes ,
a marché toute
une journée danslaneige.
– C’est parfaitement vrai,ditBell.
Et l’erreur futsiévidente quechacun partitd’unéclat derire, sauf Hatteras, quin’était
cependant paslemoins heureux decette découverte.
– Avons-nous étéassez ridicules ! repritledocteur, quandl’hilarité futcalmée.
Lesbonnes
suppositions quenous avons faites ! Desétrangers surcette côte ! allons donc ! Décidément, il
faut réfléchir iciavant deparler.
Enfin,puisque nousvoilàtirésd’inquiétude àcet égard, ilne
nous reste plusqu’à partir.
– En route ! ditHatteras.
Un quart d’heure après,chacun avaitprisplace àbord delachaloupe, qui,samisaine déployée
et son fochissé, déborda rapidement d’Altamont-Harbour.
Cette traversée maritimecommençait lemercredi 10juillet ; lesnavigateurs setrouvaient àune
distance trèsrapprochée dupôle, exactement centsoixante quinzemilles[74]
;pour peuqu’une
terre fûtsituée àce point duglobe, lanavigation parmer devait êtretrèscourte.
Le vent était faible, maisfavorable.
Lethermomètre marquaitcinquante degrésau-dessus de.
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