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Le dernier progrès que fit la raison, achevant d'élever l'homme tout à fait au-dessus de la société animale, ce fut qu'il comprit (obscurément encore) qu'il était proprement la fin de la nature (1), et que rien de ce qui vit sur terre ne pouvait lui disputer ce droit.

Publié le 03/11/2013

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droit
Le dernier progrès que fit la raison, achevant d'élever l'homme tout à fait au-dessus de la société animale, ce fut qu'il comprit (obscurément encore) qu'il était proprement la fin de la nature (1), et que rien de ce qui vit sur terre ne pouvait lui disputer ce droit. La première fois qu'il dit au mouton : « la peau que tu portes, ce n'est pas pour toi, mais pour moi que la nature te l'a donnée «, qu'il lui retira et s'en revêtit, il découvrit un privilège, qu'il avait, en raison de sa nature, sur tous les animaux. Et il cessa de les considérer comme ses compagnons dans la création, pour les regarder comme des moyens et des instruments mis à la disposition de sa volonté en vu d'atteindre les desseins (2) qu'il se propose. Cette représentation implique (obscurément sans doute) cette contrepartie, à savoir qu'il n'avait pas le droit de traiter un autre homme de cette façon, mais qu'il devait le considérer comme un associé participant sur un pied d'égalité avec lui aux dons de la nature. KANT 1)« la fin « : le but. 2)« les dessins « : les projets. QUESTIONS : 1° Dégagez la thèse de l'auteur et les étapes de son argumentation. 2° Expliquez : a)« qu'il était proprement la fin de la nature «. b)« qu'il n'avait pas le droit de traiter un autre homme de cette façon «. 3° Doit-on considérer que, dans la nature, les êtres vivants ne sont que des moyens pour l'homme ?

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