L'ARCHITECTURE AUX XIXe ET XXe SIÈCLES
Publié le 20/09/2011
Extrait du document
Inspiré des arcs de Septime-Sévère et de Constantin à Rome, l'arc du Carrousel à Paris est de dimensions réduites. Haut de 14,60 m, il en mesure 19,50 dans le sens de la longueur, où s'ouvrent trois arcades de dimensions inégales. Construite en deux ans ( 1806-1808) par les architectes préférés de Napoléon, Pierre Fontaine et Charles Percier, l'oeuvre s'oppose à ses modèles romains par sa légèreté et son élégance. Aussi déçut-il Napoléon qui avait mis en chantier, cette même année 1806, l'arc monumental de l'Étoile.
«
à Clermont-Ferrand .
Le tablier de !"ou vrage, long de 448 mètres, s'élève à 123 mètres au-dessus de la rivière.
Rap
pelons que la tour de 300 mètres qu'Eif fel construisit pour !"Exposition de 1889 a marqué le triomphe du fer, au moment
même où ce matériau était évincé par
!"acier : Bessemer avait inventé son
procédé dès 1854, et le procédé Martin fut breveté en 1864.
(Ph.
Fronval).
4.
Gratte-ciel à New York
Le caractère utilitaire de !"architecture américaine s'affirme avec force dans ces
tours qui montent toujours plus haut :
ici
!"architecte s 'efface devant l'ingénieur.
et les préoccupations d'ordre esthétique
sont délibérément mises de côté.
Le gratte-ciel (le mot américain, skyscraper, apparaît pour la première fois en 1889) se définit en effet à la fois par la hauteur
sans cesse croissante de ces immeubles
et par remploi d'une technique inédite :
le mur porteur cède la place au « mur
rideau ll, tendu sur une ossature de fer,
puis d'acier .
On atteignit trente étages
avant
la fin du XIX' siècle.
Le record
actuel est de 11 0 étages .
(Ph.
Hachette) .
5.
F.-L.
Wright Cascade La Maison de la
Inventé en 1848, le béton armé, c'est
à-dire enrobant une armature métallique, est devenu au xx• siècle le matériau à tout faire des ingénieurs, supplantant
ainsi le fer et !"acier.
Aux architectes , il a apporté une libération sans précédent,
grâce à sa cohésion et à son infinie sou
plesse d'emploi .
L'Américain Frank-Lloyd Wrigth (
1869 - 1959) compte parmi les pionniers qui ont
fondé !"architecture de !"âge du béton.
Dès sa jeunesse, il professait en effet
qu'une maison n'était rien d'autre qu'une
machine à habiter .
La Maison de la Cas cade, construite en 1936 au-dessus d'un
torrent, le Bear Run, à Connesville (Penn
sylvanie).
est née d'une autre théorie,
qui voit dans
la maison d'habitation « une
suite d'espaces contigus ouverts sur la nature ll.
Elle consiste en une série de terrasses
lancées en porte-à -faux dans
le
vide , autour d'un noyau de murs épais.
Disposition qui semble défier les lois de !"équilibre, et que seul le béton armé
permettait de réaliser .
Définissant les
possibilités de
ce matériau.
Wrigth explique : « Des dalles étanches de n'im
porte quelles dimensions peuvent être
portées par en dessous, exactement
comme un garçon de café tient un pla teau à bout de bras, en équilibre sur !"extrémité de ses doigts.
(Ph.
Éditions Ski ra).
6.
Maison de la Culture de Grenoble (architecte : André Wogensky)
Lieux privilégiés
« où les gens se ren
contrent pour rencontrer ce qu'il y a de meilleur en eux )) (A.
Malraux).
lieux
d 'échange permettant le dialogue entre les créateurs et le public, les Maisons
de la Culture ont eu pour « première
raison d'être ...
que tout ce qui se passe
d'essentiel à Paris doive se passer aussi
à Grenoble )), comme à Amiens , à Reims .
à Rennes, etc.
Inaugurée en février
1968, à !"occasion des Jeux Olympiques d'Hiver, la Maison
de la Culture de Grenoble est située au sud de la ville actuelle, en bordure des
nouveaux quartiers.
Le bâtiment, long de 1 05 mètres sur
41 mètres de largeur , est muni vers le sud d'une aile latérale.
Équilibre harmo
nieux des masses, élégance de la courbe
décrite par la partie ouest.
On notera
que celle-ci s'avance en porte -à-faux ,
soutenue par de minces piliers : seul le
béton permet de
telles libertés.
Ce parti a été imposé à !"architecte par la nécessité d'empiéter le moins pos
sible sur la future place des États , qui sera créée là.
La beauté, !"élégance d'ap
parence la plus aisée naît ici d'une cir
constance imposée à !"architecte, selon le · paradoxe de son art qui consiste à faire jaillir la liberté de la contrainte même (Ph.
Photopress.
Grenoble)..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Les grands traités des xixe et xxe siècles
- La poésie aux XIXe et XXe siècles [rare]
- Les grands traités des xixe et xxe siècles
- La parole en action aux xixe et xxe siècles
- Les grandelraites des xixe et xxe siècles