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La Presse Clandestine dans la Belgique Occupee Souvenons-nous alors des avis nombreux qui ont ete donnes aux civils par le Gouvernement et par notre bourgmestre M.

Publié le 12/04/2014

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belgique
La Presse Clandestine dans la Belgique Occupee Souvenons-nous alors des avis nombreux qui ont ete donnes aux civils par le Gouvernement et par notre bourgmestre M. Max: Soyons calmes!!! Faisons taire les sentiments de legitime colere qui fermentent en nos coeurs. Soyons, comme nous l'avons ete jusqu'ici, respectueux des lois de la guerre. C'est ainsi que nous continuerons a meriter l'estime et l'admiration de tous les peuples civilises. Ce serait une inutile lachete, une lachete indigne des Belges, que de chercher a se venger ailleurs que sur le champ de bataille. Ce serait de plus exposer des innocents a des represailles terribles de la part d'ennemis sans pitie et sans justice. Mefions-nous des agents provocateurs allemands qui, en exaltant notre patriotisme, nous pousseraient a commettre des exces. Restons maitres de nous-memes et prechons le calme autour de nous. C'est le plus grand service que nous puissions rendre a notre chere patrie. Ce meme journal a reproduit aussi un passage caracteristique d'un sermon du R.P. Janvier: Belges, n'oubliez pas ceci! Quand vous serez victorieux, vous n'userez pas de represailles, vous ne confondrez pas la guerre avec le brigandage, vous n'immolerez ni les vieillards, ni les pretres, ni les enfants, vous ne les ferez pas marcher au feu devant vous, vous ne brulerez pas la bibliotheque de Nuremberg, vous ne bombarderez ni la cathedrale d'Aix-la-Chapelle ni la cathedrale de Cologne, vous imposerez silence a l'esprit de vengeance pour ecouter l'esprit chretien et chevaleresque qui enflamme le courage a l'heure de la bataille, qui inspire la misericorde et la pitie avec la victoire. (La Libre Belgique, n deg. 7, mars 1915.) Resumons. Les auteurs militaires d'outre-Rhin erigent en principe qu'il est utile de faire souffrir le plus possible la population du pays occupe, afin qu'elle agisse aupres de son gouvernement pour faire conclure une paix favorable a l'occupant. Mais nos tortionnaires perdront leurs peines: jamais l'exces des souffrances n'engagera la population belge a desirer une paix prematuree; elle insiste pour que, malgre tout, la guerre soit continuee jusqu'a l'ecrasement du militarisme prussien, seul gage d'une paix durable. Les mauvais traitements que l'Allemagne nous inflige systematiquement ont fait naitre une aversion profonde, qui ne s'eteindra jamais. Mais notre hostilite contre nos bourreaux ne nous empeche pas de manifester notre reconnaissance a ceux qui nous font du bien: la haine n'a pas efface dans notre ame l'amour. Elle ne nous entrainera pas non plus a la vengeance; nous avons contre celle-ci un antidote puissant: le mepris. Nous voulons nous defendre,--non nous venger. FIN CONCLUSION 219

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