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La préhistoire à Nice

Publié le 07/12/2011

Extrait du document

 

On fait commencer la période de la préhistoire avec l’apparition des premiers ancêtres de l’homme, il y a quelque 8 millions d’années (découverte de fragment de squelette au Tchad). Les tout premiers représentants de la lignée humaine sont les Australopithèques, les premiers à être bipèdes, ce qui les différencie des autres grands singes, selon les anthropologues. Ensuite, soit parallèlement, soit en évolution mutante, apparaît la lignée directe de l’homme qu’on nomme Homo (habilis, ergaster erectus, neanderthalensis, sapiens). Le célèbre squelette d’homme moderne qu’on a trouvé dans la grotte de Cro-Magnon (Dordogne, France) est, par facilité, appelé le premier homme (squelette de moins de 35 000 ans).

Pendant une semaine, du 13 au 19 septembre, Nice a été la capitale mondiale de la préhistoire. Trois mille spécialistes venus du monde entier s'y sont rencontrés à l'occasion du IXe congrès des sciences préhistoriques et protohistoriques, qui se tenait au Parc Valrose de l'Université de Nice.

Sans oublier l'intérèt de la fouille, qui apporte naturellement aux chercheurs les documents dont ils ont besoin, les communications ont surtout porté sur les travaux actuellement en cours à l'intérieur des laboratoires, puisque c'est dans les laboratoires que se constitue de plus en plus, à travers un grand nombre de techniques chimiques ou physiques, la connaissance de ce que furent nos plus lointains ancètres....

 

« matériel lithique des plus primitifs ; il s'agit de galets aménagés, rendus un peu tranchants grâce à quelques éclats.

C'est le premier outil humain, le commencement d'une technique qui ne va pas ces­ ser de s'affiner ; c'est aussi le commencement de la pensée, puisque l'outil suppose une réflexion, un projet aussi qui aboutit à une réalisation.

La nais­ sance de l'homme se situe à ce niveau.

La région dans laquelle· a été découvert le crâne (celui-ci portant désormais le nom de code S.t.

w.

53) a révélé, ces dernières années, un grand nombre de restes appartenant au groupe des Australo­ pithèques dits graciles, qui vivait voilà environ trois millions d'années et en qui on voit actuelle­ ment l'ancètre de l'Homo habilis qui aurait lui-mè­ me engendré par la suite le pithécanthrope, connu dans le langage spécialisé sous le nom d'Homo érestus.

La civilisation traditionnelle de l'Alsace Le Musée des arts et traditions populaires pré­ sente, jusqu'au 3 janvier prochain, une exposition dont le titre un peu rébarbatif, Alsace, fouilles et acquisitions récentes, traduit malle contenu.

L'idée générale de ce genre de manifestation est bien expliquée par le texte de présentation qu'a rédigé le conservateur du musée, M.

Jean Cuisenier pour le catalogue : « Non, tout n'a pas disparu à jamais de la civilisation traditionnelle, de ses techniques, de ses métiers, de ses savoirs ...

II n'est pas encore tout à fait impossible, pour un établissement comme le Musée national des arts et traditions populaires, de former des coll~ctions nouvelles ou de compléter des collections anciennes, dans les conditions qu'exige la nature des objets auxquels par mission il s'intéresse ; sur le terrain mème, auprès de ceux qui créent ces œuvres ».

On a donc, au musée, une vue générale de ce que fut et de ce que continue encore à ètre la vie traditionnelle de l'Alsace ; on y présente quelques spécimens de monographies de maisons alsacien­ nes, telles qu'elles figurent dans le corpus de l'ar­ chitecture rurale française auquel travaillent les équipes du musée et les équipes alsaciennes qui lui sont associées.

Plutôt que des détails anecdotiques d'architecture, ce sont les caractéristiques qui diffé­ rencient les types de maisons, selon leur fonction et leur situation géographique.

L'Alsace, c'est d'abord, peut -ètre, un vignoble.

D'où la place qu'on a donnée au vin et à la tonnel­ lerie dans la vie quotidienne du peuple alsacien.

On peut suivre, de proche en proche, la logique des opérations des viticulteurs, de la préparation du sol aux soins apportés aux plantes, à la récolte et enfin à la vinification.

L'art du tonnelier, quant à lui, ne diffère guère d'une région à l'autre de la France ; on y retrouve l.es mè~es techni9ues e! les ~èmes outils.

Toutefms l'artisan alsacien salt y aJouter une note personnelle.

La fabrication de la poterie traditionnelle en terre a été en Alsace un artisanat très répandu et très prospère où l'invention des formes rivalise avec la création décorative.

Aujourd'hui, seuls sub­ sistent les villages de potiers de Soufflenheim et de Betsschdorf.

Images religieuses, calendriers, images pédago­ giques, jeux, montrent enfin combien l'imagerie eut une fonction éminente en Alsace durant tout le XIX• siècle.

A quoi servent de telles expositions ? Les musées sont-ils les temples du passé ? Certains pensent sû­ rement qu'une telle démonstration de ce que furent l'art populaire et les modes de vue de l'Alsace aboutit à créer une espèce de cimetière où se retrouvent les témoins matériels d'une civilisation disparue ou, pour le moins, appelée à une brève échéance à disparaître, que cela ne concerne per­ sonne d'autre que les amateurs de rèveries nostalgi­ ques où on retrouverait un monde plus rassurant que le nôtre, une réserve de formes et d'idées déco­ ratives pour ceux qui, de nos jours, en se gardant d'avouer leurs sources, « designers » à la mode ou artisans intellectuels, imaginent meubles et objets utilitaires en se servant de modèles oubliés.

Ce n'est pas cela.

En réalité, une telle manifesta­ tion apporte autre chose.

Si elle est pour un chercheur, un ethnologue, un sociologue, un tech­ nologue, matière à études, elle va au-delà de sa seule présentation de matériaux et doit atteindre chacun au plus profond de lui-mème, dans les zones qui touchent à l'inconscient, comme à celle de la réflexion.

Si tous les objets exposés portent la marque de la peine des hommes qui les ont créés ou qui les ont maniés, ils témoignent aussi, et peut-ètre plus enco­ re, des valeurs que notre civilisation tend à oublier.

Chaque objet, chaque outil sont l'expression d'un esprit de création, d'un désir de perfection que nous avons parfois du mal à concevoir de nos jours.

Comment expliquer autrement les signatures, les dates, les dédicaces, si fréquentes sur les objets d'art populaires? Elles sont signe de satisfaction et de fierté du travail bien fait, de l'œuvre achevée ; le témoignage aussi de la responsabilité prise dans un domaine toujours difficile, et un espoir de durée.

Jusqu'aux premières années du xx· siècle, chaque pièce façonnée au tour restait une création due à l'habileté manuelle toujours perfectible ; la création ne voyait son achèvement et sa réussite qu'après la cuisson.

Chaque cuisson réussie était comme une victoire sur la matière et sur soi-mème.

L'exposi­ tion qui montre les vignerons et les artisans alsa­ ciens a d'autres significations, qu'on mette l'accent sur la peine et le labeur des hommes pour vivre, ce qu'elle illustre d'une façon émouvante, ou au contraire qu'on n'en retienne que les aspects heu­ reux, rien de ce qui y est montré ne peut laisser insensible.

La vie des hommes est présente dans chaque objet.

II faut, pour pouvoir s'y trouver à l'aise, oublier un peu qu'on vit ailleurs, sur une autre planète.

Sinon le regretter.. »

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