La poésie doit-elle s'orienter vers l'action ?
Publié le 23/03/2011
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Matière. — Lamartine, délaissant la poésie pour l'action politique, a écrit, dans sa Réponse à Némésis (1831) : Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle. D'autre part, dans des vers composés après 1870, Auguste Angellier (1848-1911), après avoir passé en revue les principaux noms de la poésie de la fin du XIXe siècle, concluait ainsi : Pas un ne travaille et pas un ne lutte. Beaucoup de bouquets, pas un grain de blé ! Nous ne voulons plus de ces fleurs fripées. Nous voulons le fer qui fait les épées, Et le cuivre ardent qui fait les clairons. A ceux d'à présent, il faut pour chansons Les métaux frappés, et pour mélopées Celles des soldats et des forgerons. Que pensez-vous de ces opinions sur la poésie ? Peut-on, avec Lamartine, lui dénier toute utilité politique ? Doit-on, avec Angellier, lui conseiller de s'orienter vers l'action ?
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- La poésie n'est grande que si elle complète le rêve par l'idée, l'idée par l'action. (Clovis Hugues, Credo poétique)