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La littérature égyptienne contemporaine

Publié le 30/11/2011

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La littérature contemporaine de l'Egypte manifeste un renouveau remarquable. On connaît en France le romancier Naguib Nahfous, qui est âgé maintenant d'un peu plus de soixante ans, et surtout Tawfif al Hakim, son aîné d'une vingtaine d'années, dont l'oeuvre dramatique a connu un grand retentissement dans le monde entier puisqu'elle a été comme le point de départ de l'histoire théâtrale égyptienne dans les temps modernes, alors que la scèlne n'était guère représentée il y a encore peu que sous l'aspect des théâtres d'ombres. L'influence occidentale est sensible sur les oeuvres qui paraissent dans ce qu'on peut considérer comme la première période de cette nouvelle littérature.

« rôle qu'il devrait y tenir.

Et d.e fait, l'impor­ tance de la préparation du révolutionnaire au destin qui sera le sien valait la rallonge que l'écrivain exilé vient de faire paraître sur Lé­ nine à Zurich (Le Seuil).

Selon Soljenitsyne, la seule révolution qui ait vraiment marqué l'ave­ nir de Lénine, c'est la Commune de Paris, dont, tout petit, il apprit à connaître l'histoire pour s'.enflammer à cette évocation.

Personne ne lui demandait son avis sur la Commune de Paris; il y avait tant de gens capables d'en parler plus véridiquement que lui, mais quelque chose le poussait à se coller à elle, déchirure, plaie contre plaie.

Comme pour s'entreguérir.

« Et, note l'auteur, quand , participants et non parti­ cipants, ils avaient tous dû, dans le secret et la clandestinité, fuir un à un la Russie perdue, découragé, brouillé, avec tous ses compagnons, irrité à n'en plus pouvoir, il s'était, durant cet hiver pourri de l'année 1908, obligé de tirer à Genève les leçons de La commune de Paris ».

Fidèle à lui-même , Soljenitsyne reste fidële à son passé, à sa passion pour la Russie dont il est décidé •à éclairer les grandes heures de l'his­ toire.

Cette œuvre qui semble devoir s'agrandir sans cesse , pour former des nœuds comme il dit, s'inspire de la vie, de réalité et d'une imagina­ tion éclairante et dramatique.

JAPON Une partie de go L'œuvre du Japonais Yasunari Kawabata, prix Nobel de littérature en 1968, qui devait se sui­ cider en 1972, s'enrichit régulièrement de tra­ ductions françaises.

La dernière en date, Le maître, ou le tournoi de go, est publiée chez Albin-Michel dans une traduction de Sylvie Re­ gnault-Gatier .

L'ouvrage surprendra peut-être le Yasunarl Kawabata.

lecteur inhabitué à l'art de l'écrivain japonais, ou au contraire qui ne le connaît que par des œuvres comme Le grondement de la m·ontagne ou /,e pays de neige, car on se trouve pris ici dans une sorte de réseau géométrique et mathémati­ que qui est proprement en effet celui du go.

On sait ce qu'est c.c jeu venu de Chine au Japon où il est prati ·qué depuis des siècles par d'enthousiastes amateurs : on fait courir au long de dix-neuf lignes qui se coupent entre elles trois cent soixante-et-une fois, des pions blancs et noirs à l'aide desquels chaque adversaire tente de fermer le plus grand nombr .e possible d'espaces de l'échiquier.

Ce pourrait être simple, c'est d'une incroyable complication, car les pos­ sibilités qui s'offrent à chaque joueur sont in­ nombrables , presque infinies; les parties cons­ tituent des duels intellectuels prodigieux.

C'est un de ces duels que raconte Le tournoi: il se livre entre un jeune joueur, qui connaît les règles ·à la perfection et sait les utiliser à son avantage, et le Maître, personnage âgé, entouré de la vénération des foules , mais qui préfère la beauté du jeu à sa grammaire.

· Le tournoi dure des mois ct on comprend très vite que le Maître va être battu.

Ce qui importe, c'est sa mise à mort.

Tout se passe sur l'échiquier, et c'est envoûtant.

Cette bataille illusoire d'un homme qui se sait fini contre une nouvelle gé­ nération donne lieu à une peinture soc ·iale et surtout p sychologique de l'ancien Japon, puis­ que le livre date de 1938, contre la montée de forces nouvelles, militaires alors, qui en font apparaître le vrai drame.

Le suicide de l'écri­ vain est peut-être déjà perceptible dans cette rigoureuse histoire, d'autant plus étonnante à lire qu'elle est parfaitement abstraite.

Les pions d'un côté, les pensées et les paroles du Maître de l'autre en rythment la continuité, comme dans uil silence à peine traversé de bruits et de chuchottements.

(Photo Albin Michel).. »

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