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La connaissance du système solaire progresse

Publié le 16/12/2011

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Au cours de ces dernières années, notre connaissance du système solaire a fait plus de progrès qu'elle n'en avait fait depuis les débuts de l'astronomie à l'oeil nu d'abord, puis, à partir de Galilée, avec des moyens pourtant sans cesse plus puissants. La conquête sptatiale a en effet donné une impulsion prodigieuse à cette exploration, en nous permettant pour la première fois d'aller voir (et même parfois toucher directement sur place. Mais les techniques plus classiques d observatiOn a partir du sol ont elles-mêmes progressé, permettant par exemple de découvrir, de façon tout à fait inattendue, qu'Uranus possède un anneau, comme Saturne.

« Contrairement à Vénus, Mars est encore douée d'une importante activité atmosphérique : tempêtes de sable (ou plutôt de poussière), condensation du gaz carbonique et chutes de neige, évaporation de la glace avec formation de brouillard dans les val­ lées, changements importants de température, intense activité chimique à la surface du sol.

Quant aux deux petits satellites de Mars, Phobos et Deimos, les deux Viking ont également envoyé d'excellentes photographies, qui permettent de constater leur forme très elliptique et irrégulière, probablement due à leur faible masse qui n'a pas permis aux forces gravitationnelles d'agir avec suf­ fisamment de force pour les rendre sphériques.

Leur origine demeure mystérieuse, bien qu'il semble à peu près sûr désormais qu'elle soit iden­ tique pour les deux satellites : - formation à partir des matériaux résiduels de celle de Mars, capture d'astéroïdes, ou explosion d'un seul satellite ? Aucune de ces hypothèses n'est bien satisfaisante, en particulier compte tenu des orbites quasi circulaires et équatoriales de Phobos et Deimos.

Enfin, les photos ont révélé sur la surface de Phobos la présence très étonnante de longs sillons parallèles dont la nature est difficilement explica­ ble : chaîne de cratères ou trace laissée par une col­ lision avec des débris interplanétaires ? Les nom­ breuses photos que les Viking continuent d'envoyer permettront peut-être de reconstituer l'histoire de ces deux satellites très particuliers.

" Uranus : des anneaux, comme Saturne Une découverte qui ne doit rien à l'astro­ nautique : celle des anneaux de Saturne, qui vient d'être faite à la suite d'une observation tout à fait exceptionnelle de cette énorme et lointaine planète.

Le 20 mars, en effet, la trajectoire de Saturne, vue de la Terre, occultait une étoile suffisamment bril­ lante pour que les variations de la lumière reçue de cette étoile puisse donner une mesure précise du diamètre de la planète et de sa vitesse, ainsi que des renseignements intéressants sur son atmosphère.

Or, constatation inattendue, l'étoile n'a pas été occultée seulement par la planète, mais aussi par une série de corps en orbite autour d'elle, et parfai­ tement symétriques par rapport à son centre : cinq exactement de chaque côté.

Un tel phénomène ne paraît guère explicable que par la présence de cinq anneaux- ou peut-être d'un seul anneau composé d'astéroïdes assez gros -.

Cette découverte reste à confirmer -ce qui sera difficile, car la distance de la planète et sa luminosité rendront extrêmement difficile l'observation visuelle directe de tels anneaux forcément assez sombres.

Une telle confirmation serait extrêmement intéressante, ·car Saturne ne serait plus une excep­ tion, et de plus l'étude des anneaux des deux planè­ tes permettrait d'étudier de façon beaucoup plus approfondie les mécanismes de formation et d'évo­ lution de telles structures, qui sont très proches de celles de nombreux objets célestes tels que les gala­ xies, ou les systèmes planétaires en formation.

En particulier, leur intérêt en ce qui concerne l'étude du système solaire lui-même, pour lequel plusieurs « modèles >> sont en compétition, serait capital.

Il conviendra en tout cas d'attendre les observations qui pourront être faites par la sonde « Mariner-12 »,celle-ci en effet doit passer à proxi­ mité de Saturne et d'Uranus.

Jupiter : une planète qui aurait pu être un soleil Ce sont Pioneer-10 et surtout Pioneer-li, passé en décembre 1974 très près de Jupiter, qui ont été, au même titre que les Viking pour Mars, des sour­ ces de renseignements incomparables sur la grosse planète du système solaire.

On connaît maintenant la nature de la fameuse «tache rouge» découverte en 1665 et des bandes alternativement sombres et claires qui courent autour de la planète : il s'agit de phénomènes atmosphériques.

Composée essentiellement d'hy­ drogène et d'hélium, cette atmosphère est animée de courants de convexion montants et descendants qui s'organisent selon ces bandes parallèles à l'équateur, claires pour les courants ascendants et sombres pour les descendants.

Quant à la tache rouge, il s'agit d'un gigantesque nuage de phospho­ re qui surnage en tourbillonnant sur une bande claire.

Les modèles élaborés par les chercheurs et simulés sur ordinateur traduisent très bien la réalité observée et attribuent une très grande stabilité à l'ensemble du phénomène.

Le plus important des observations est cependant .ailleurs : il est dans la nature même de la planète.

Aucune différence de température entre les pôles et l'équateur : cela ne peut provenir que d'un flux permanent de chaleur depuis le centre de la planète, qui n'a pas encore fini de se refroidir depuis sa création.

Ce centre est probablement constitué d'un cœur d'hydrogène à l'état solide (un état qui ne peut exister que sous des pressions énor­ mes) entouré d'hydrogène liquide puis gazeux, la transition entre les deux se faisant de façon continue.

Il est vraisemblable que Jupiter résulte d'une condensation d'une partie du nuage de gaz dont l'essentiel a abouti à la formation du soleil, mais la masse insuffisante de la planète n'a pas per­ mis aux réactions nucléaires de s'y amorcer.

Si la répartition.

avait été plus .

équilibrée, le système solaire aurait été une étoile double.. »

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