La cause, c'est l'antécédent sur lequel on a prise, et que l'on peut modifier.

Si tout était régulier et périodique, que la succession des événements ne dépendît en aucune sorte de notre volonté, il est douteux qu'il nous vînt à l'esprit d'en rechercher les causes. Personne ne considère la nuit comme celle du jour, ni le jour comme celle de la nuit. Ils sont dus à une cause commune qu'on ne peut déterminer par le seul fait de leur succession régulière ; c'est surtout, et peut-être entièrement, de la classe des événements éventuels que nous tirons les notions de cause et effet. C'est de ces événements seuls que nous concluons qu'il y a des lois de la nature. L'idée de loi implique celle de contingence. « Que l'auteur de mauvais poèmes soit frappé à coups de bâton. « Si telle circonstance arrivait, elle aurait telle chose pour résultat ; si vous mettez le feu aux poudres, il y aura explosion. Chaque loi doit prévoir des cas qui peuvent avoir lieu et s'appliquer à une infinité d'autres qui ne se sont jamais présentés et ne se présenteront jamais. C'est cette prévoyance des choses éventuelles, cette attente des choses possibles, c'est la prédisposition de ce qui doit arriver qui nous imprime la notion de loi et de cause.... C'est la perfection d'une loi de renfermer tous les cas, de produire une obéissance implicite, et c'est le cas de toutes celles de la nature. HERSCHEL.