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La bibliothèque de la cité d'Emar

Publié le 30/11/2011

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Une opération analogue à celle de Nubie sc déroule actuellement en Syrie, à la demande du gouvernement de ce pays. A cent cinquante kilomètres environ d'Alep, un immense barrage est en construction sur l'"fuphrate. Ce barrage, destiné à alimenter la région en électricité et à irriguer les cultures, et qui renoue ainsi avec l'origine même de la civilisation dans les vieux empires orientaux, aura pour effet de submerger sous ses eaux quelque huit cents kilomètres carrés. Les rives du fleuve qui vont ainsi disparaître sont toutes chargées d'histoire. Les tells, c'est-à-dire les monticules artificiels créés par les ruines des cités antiques, y abondent. On ne les avait pas encore fouillés jusqu'à présent, faute de moyens, et c'est donc tout un chapitre de l'histoire qui risquait ainsi de disparaître à jamais. L'appel lancé par le gouvernement syrien a permis de sauver d'urgence de ce déluge moderne ce qui peut encore l'être. Des équipes internationales ont été réunies. La France, qui a toujours tenu une place de choix dans l'archéologie syrienne, a eu la charge de fouiller le site de l'ancien Emar.

« est évident que, pendant quarante ans, au cours d'une amitié qu'il faut bien appeler amou ­ reuse, l'écrivain russe et la chanteuse française ont échangé plusieurs centaines de lettres.

Après la mort de Pauline, plus de quatre-vingts let­ tres nouvelles ont paru, en traduction russe, dans différentes revues littéraires de Moscou et de Saint-Pétersbourg.

La grande édition en trente volumes, publiée jusqu'en 1968 en Union soviétiques, des œuvres de Tourguénev (elle comporte trente volumes) contient les lettres de Pauline Viardot parues en français et en russe, mais ne donne aucun original.

Pourtant, en 1968, la Bibliothèque nationale acquerrait ces lettres.

Une des descendantes de la chan­ teuse léguait les papiers de sa grand-mère qu'elle possédait; on y trouvait vingt-neuf ori­ ginaux de lettres déjà publiés par Halpérine­ Kaminski, écrites entre 1847 et 1871.

La comparaison révéla les insuffisances de l'édition française , surtout dans les lettres pos­ térieures à 1860.

Les suppressions étaient nom­ breuses.

Tout ce qui disait l'écrivain russe sur ses ancêtres Tatars avait été gommé.

Dans d'autres lettres, beaucoup de phrases en alle­ ·mand, qui semblaient manquer de réserve, avaient été rayées avec une application qui en rend certaines indéchiffrables.

Cette histoire d'amour un peu naïve devait choquer.

Les Quelques lettres d'Ivan Tourguenev à Pauline Viardot que publie Henri Granjard aux éditions Mouton, avec des notes et des commentaires, remet un peu d'ordre dans ce désordre.

Il faut ajouter qu'une édition critique s'imposait.

Celle­ ci replace les lettres françaises de Tourguénev dans la vie musicale, artistique et littéraire du XIX" siècle et dans la culture française, russe et européenne, entre 1840 et 1871, dont l'écri­ vain russe et la sœur de la Malibran furent deux prestigieux représentants.

Ce n'est pas leur moindre intérêt.

LITTERATURES IBERO-AMERICAINES L'écrivain guatémaltèque Miguel Angel Asturias est décédé Miguel Angel AsTURIAS, ancien ambassadeur du Guatémala à Paris, écrivain et poète, est décédé à Madrid le 9 juin 1974, âgé de soixante­ quinze ans.

A sa demande, son inhumation a eu lieu à Paris, au cimetière du Père-Lachaise.

Ses manuscrits doivent revenir à la Bibliothè­ que nationale.

Né en 1899 dans la capitale du Guatémala, Asturias qui appartenait à une famille de magistrats, fit ses études de droit.

En 1923, il était avocat.

Cette même année, il c·ommence à militer dans des formations politiques.

Son premier ouvrage, consacré au Problème social des Indiens fait à beaucoup l'effet d'une provocation; ses prises de position contre le gouvernement de son pays lui valent de devenir suspect, doit quitter le Guatémala.

La France est l'asile qu'il choisit; elle restera pour lui la terre d'élection.

Durant les huit années qu'il passe alors à Paris, il traduit d'abord en espa­ gnol, à la demande d'un professeur de la Sorbonne, le Livre de Popol Vuh, texte sacré des anciens Mayas, puis il rédige les Légendes du Guatémala.

Journaliste, député, il revient dans son pays qui fera de lui, après un chan­ gement de régime, un attaché culturel au Mexi­ que et en Argentine, un ministre conseiller, puis un ambassadeur au Salvador.

Le gouvernement qui s'installe en 1954 l'obli­ ge à s'exiler; il va habiter Buenos-Aires et ensuite l'Europe.

En 1966, il reçoit le prix Lénine de la Paix, tandis que le prix Nobel lui est décerné l'année suivante.

Un nouveau changement de régime lui vaut de retrouver sa fonction d'ambassadeur en 1965, mais il devait démissionner cinq ans plus tard pour se consa­ crer uniquement à son travail d'écrivain.

Adversaire des dictatures qu'il caricaturait, admirateur fervent des cultures indiennes qu'il sentait profondément, cet humaniste sans vio­ lence détestait le pouvoir politique quand celui­ ci prenait des formes policières.

Asturias a été le chantre du monde indien chez qui il a trouvé le fond même de son inspiration et les thèmes habituels de son œuvre tout entière.

Mêlé au mouvement surréaliste français, il s'est re­ connu dans les recherches d'un groupe dont les formes esthétiques étaient souvent mar­ quées par les cultures exotiques, et particu­ lièrement américaines.

Son plus beau livre : Hommes de maïs, n'est, comme il le dit, qu'un enregistrement des mots de sa tribu : « Chez les Indiens, écrit Asturias, existe une croyance dans le Grand lnterprête.

Le Grand Interprête est le porte-parole de la tribu.

Et, dans un certain sens, c'est ce que j'ai été : le porte­ parole de ma tribu ».

· D'une œuvre nombreuse, il faut extraire : Monsieur le Président (Livre de poche, 1968), Hommes de maïs (Albin-Michel, 1967), Les yeux des enterrés (Albin-Michel, 1962), Le larron qui ne croyait pas au ciel (Albin-Michel,' 1970).

Folkloriste de la culture indienne, As­ turias a recensé de nombreux contes populaires indigènes qui ont été traduits en français; cc sont : les Légendes du Guatémala (Cahiers du sud, 1932), Week-end au Guatémala (Albin­ Michel, 1959), Le miroir de Liba Sai (Albin­ Michel, 1967), Trois des quatre soleils (Skira, 1971).

Poète, Asturias est l'auteur de recueils tels que Messages indiens (Seghers, 1958) et Claire­ veillée de printemps (Gallimard, 1965).

Une de ses œuvres dramatiques, Soluna a été publiée en traduction aux Editions du Seuil (1969).. »

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