Jérôme Garcia Théâtre intime - Sujet non corrigé
Publié le 21/01/2020
Extrait du document
Jérôme Garcia
Théâtre intime
Gallimard, 2003
Un père et un fils
Pendant les vacances de Pâques, l’auteur fait découvrir à son fils Clément les plages du débarquement qui sont également les paysages de son enfance.
La petite route qui descend vers la mer a changé, elle aussi. On l’a élargie. C’était une pente buissonnière, c’est maintenant une avenue pour touristes. Tous les kilomètres, on a planté des musées du débarquement. Pour l’enfant que j’ai été sur la plage de Saint-Laurent dans les années 5 soixante-dix, ces hangars figurent désormais d’immenses débarras. Des foires-à-tout, comme on dit dans le pays d’Auge. J’y retrouve en effet exposées, classées, repeintes, toutes les ferrailles que, vingt-cinq ans après la guerre, des bateaux amphibies couleur rouille n’en finissaient pas d’extraire chaque jour dessous les vagues, de fonds très troubles, et rap-10 portaient à terre, derrière des dunes. Épaves de barges, de jeeps, de tanks, barbelés, casques, couteaux, fusils, grenades, bombes... sculptures compressées d’une bataille qui ensanglanta la mer et dont les restes, conquis par les algues et les poissons, avaient résisté aux courants.
Je me suis baigné, des étés durant, sur une plage ventée où étaient tom-15 bés, sous la mitraille nazie, des milliers de soldats. Parfois, on se blessait les pieds sur des objets contondants1, on s’abîmait les mains en faisant des châteaux de sables. Le sol réservait toujours des surprises grises. On foulait la grande Histoire, on se baignait, on riait, on jouait dans l’eau des morts.
Face à la mer, plate et vide ce jour-là, Clément se remémore les pre-20 mières images de Il faut sauver le soldat Ryanf la boucherie, le bruit mat des balles qui percent la peau ou celui, métallique, qui ricoche sur les casques, et moi, je vois encore, à ce même endroit, ma grand-mère, engourdie par sa propre dérive, béate, enfantine, flotter au loin dans sa bouée-canard, car elle ne savait pas nager...
■ Questions (15 points)
I. UN LIEU FAMILIER 5 POINTS
► 1. En citant le texte, montrez que ce lieu est bien connu du narrateur (deux éléments de réponse obligatoires). (1 point)
► 2. a) Quel est le point de vue adopté ? Justifiez votre réponse en relevant trois pronoms personnels différents ou de différentes formes. (1 point)
b) Quel est le genre littéraire de ce texte ? (0,5point)
► 3. a) Dans le 2e paragraphe, le narrateur emploie à plusieurs reprises le pronom « on » (lignes 14 à 19). Qui désigne-t-il ? Justifiez l’emploi de ce pronom. (1 point)
b) Relevez dans le texte une phrase où ce pronom apparaît mais avec une autre valeur que vous préciserez. (0,5point)
c) Justifiez l’emploi de l’imparfait entre les lignes 14 et 19. (0,5point)
d) Dans la phrase « On foulait [...] morts » (lignes 17-18) quel contraste percevez-vous ? (0,5point)
II. UN LIEU HISTORIQUE 5 POINTS
► 4. Relevez dans le dernier paragraphe la métaphore qui suggère que les plages du débarquement ont été le théâtre de faits particulièrement tragiques. Expliquez-la. (1 point)
► 5. Comment comprenez-vous l’emploi de la majuscule dans la phrase « On foulait la grande Histoire » (lignes 17-18) ? (0,5point)
► 6. Comment est composé le verbe « se remémorer » (ligne 19) ? Proposez deux autres mots construits sur le même radical. (1 point)
► 7. Dans le dernier paragraphe, quelles sont les sensations éprouvées par les personnages face à la mer ? Citez précisément le texte. (1,5point)
► 8. Commentez l’opposition forte qui s’établit entre les images qui surgissent de la mémoire du fils et les souvenirs du père. (1 point)
III. UN REGARD CRITIQUE 5 POINTS
► 9. Relevez trois termes ou expressions qui traduisent le regard critique du narrateur sur les transformations des lieux de son enfance ? (1,5point)
► 10. Lignes 6 à 10 : Quel est l’effet produit par la place des trois participes passés qui qualifient le mot « ferrailles » ? (0,5 point)
1. Contondants : blessants. — 2. Ilfaut sauver le soldat Ryan : film américain de Steven Spielberg qui relate le débarque.-. : des Alliés en Normandie en juin 1944.
«
AUTOBIOGRAPHIE • SUJET 1
• Questions (15 points)
1.
UN LIEU FAMILIER 5 POINTS
)1.1.
En citant le texte, montrez que ce lieu est bien connu du narrateur
(deux éléments de réponse obligatoires).
(1 point)
)1.
2.
a) Quel est le point de vue adopté ? J usrifiez votre réponse en relevant
trois pronoms personnels différents ou de différentes formes.
(1 point)
b) Quel est le genre littéraire de ce texte ? (0,5 point)
)1.
3.
a) Dans le 2e paragraphe, le narrateur emploie à plusieurs reprises le
pronom« on>> (lignes 14 à 19).
Qui désigne+il? Justifiez l'emploi de ce
pronom.
(1 point)
b) Relevez dans le texte une phrase où ce pronom apparaît mais avec une
autre valeur que vous préciserez.
(0,5 point)
c) Justifiez l'emploi de l'imparfait entre les lignes 14 et 19.
(0,5 point)
d) Dans la phrase« On foulait[ ...
] morts» {lignes 17-18) quel contraste
percevez-vous ? (0,5 point)
Il.
UN LIEU HISTORIQUE 5 POINTS
)1.
4.
Relevez dans le dernier paragraphe la métaphore qui suggère que les
plages du débarquement ont été le théâtre de faits particulièrement tragi
ques.
Expliquez-la.
(1 point)
)1.
5.
Comment comprenez-vous 1' emploi de la majuscule dans la phrase
« On foulait la grande Histoire >> (lignes 17-18) ? (0,5 point)
)1.
6.
Comment est composé le verbe « se remémorer » (ligne 19) ? Propo
sez deux autres mots construits sur le même radical.
(1 point)
,...
7.
Dans le dernier paragraphe, quelles sont les sensations éprouvées par
les personnages face à la mer ? Citez précisément le texte.
(1,5 point)
)1.
8.
Commentez l'opposition forte qui s'établit entre les images qui sur
gissent de la mémoire du fils et les souvenirs du père.
(1 point)
Ill.
UN REGARD CRITIQUE 5 POINTS
)1.
9.
Relevez trois termes ou expressions qui traduisent le regard critique
du narrateur sur les transformations des lieux de son enfance? (1,5 point)
)1.
1 O.
Lignes 6 à 10 : Quel est l'effet produit par la place des trois partici
pes passés qui qualifient le mot « ferrailles » ? (0,5 point)
361.
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