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Jean-François REVEL, La connaissance inutile

Publié le 21/06/2012

Extrait du document

 

La civilisation du xxe siècle a reposé, plus que toute autre avant

elle, sur l'information, l'enseignement, la science, la culture, bref la

connaissance, ainsi que sur le système de gouvernement qui, par vocation,

en ouvre l'accès à tous : la démocratie. Sans doute, comme la

démocratie même, la liberté de l'information est-elle en pratique répartie

de façon fort inégale sur la planète. Et il est peu de pays où elles aient

l'une et l'autre traversé le siècle sans interruption, voire sans suppression

pour plusieurs générations. Mais, si lacunaire soit-il, le rôle joué

par l'information chez les hommes qui décident des affaires du monde

contemporain, et dans les réactions des autres à ces affaires, y est sans

conteste plus important, plus constant et plus général qu'aux époques

antérieures. Ceux qui agissent ont de meilleurs moyens de savoir sur

quelles données appuyer leur action, et ceux qui subissent sont bien

mieux renseignés sur ce que font ceux qui agissent.

« question importe d'autant plus que le perfectionnement accéléré des techniques de transmission et l'accroissement continuel du nombre des individus qui en profitent feront plus encore du XXIe siècle l'âge où l'information constituera l'élément central de la civilisation.

En notre siècle se trouvent tout à la fois davantage de connaissances et davantage d'hommes qui ont connaissance de ces connaissances.

En d'autres termes, la connaissance a progressé, et elle a été apparemment suivie dans son progrès par l'information, qui en est la dissémination dans le public.

D'abord l'enseignement tend à se prolonger de plus en plus tard et à se répéter de plus en plus souvent dans le cours de la vie, ensuite les outils de communication de masse se multiplient et nous couvrent de messages à un degré inconcevable avant nous.

Qu'il s'agisse de vulgariser la nouvelle d'une découverte scientifique et de ses pers­ pectives techniques, d'annoncer un événement politique ou de publier les chiffres permettant d'apprécier une situation économique, la machine universelle à informer devient de plus en plus égalitaire et géné­ reuse, ne cessant de résorber la discrimination ancienne entre l'élite au pouvoir qui savait très peu et le commun des gouvernés qui ne savait rien.

Aujourd'hui, les deux savent ou peuvent savoir beaucoup.

La supériorité de notre siècle sur les précédents semble donc tenir à ce que les dirigeants ou responsables de tous domaines disposent de connais­ sances plus fournies et plus exactes pour préparer leurs décisions, cepen­ dant que le public, de son côté, reçoit en abondance les informations qui le mettent en mesure de juger du bien-fondé de ces décisions.

Une si faste 1 convergence de facteurs favorables a dû en bonne logique très certainement engendrer une sagesse et un discernement sans exemples dans le passé et, par conséquent, une amélioration prodigieuse de la condition humaine.

En est-il ainsi ? 1.

Faste : favorable.

Questions: ---------.

J.

Résumez ce texte en J20 mots (plus ou moins JO%).

2.

Expliquez: -lacunaire, - la dissémination dans le public.

3.

« Une si faste convergence de facteurs favorables a dû en bonne logique très certainement engendrer une sagesse et un discerne­ ment sans exemples dans le passé et, par conséquent, une amé­ lioration prodigieuse de la condition humaine.

En est-il ainsi ? » Que répondez-vous personnellement à cette question ? (Développement composé et argumenté d'environ 50 lignes).

Barème de notation : Question J : 7 points - Question 2 : 3 points - Question 3 : JO points.. »

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