«Jamais ou presque jamais les contemporains n'ont eu la moindre conscience de vivre et de créer dans une période classique, réaliste, symboliste ; encore moins n'ont-ils proclamé, comme le guerrier de l'image légendaire : «En avant, chevaliers du moyen âge !» ou «Hardi, hommes de la Renaissance !» ou «Nous sommes les préromantiques»... La réincarnation chère à Pythagore jouerait les plus étranges tours aux grands hommes de terres du passé si elle leur redonnait vie et conscience humain
Publié le 07/02/2011
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- «Aimez ce que jamais on ne verra deux fois», tel est le conseil que donne Vigny au vers 308 de La Maison du Berger. En face de la morale et de l'art classiques qui privilégient l'éternel par rapport à l'éphémère, l'universel par rapport au singulier, ne vous semble-t-il pas que Vigny définit ainsi une attitude - éthique et esthétique - nouvelle qui, annoncée par Montaigne et la littérature baroque, s'est surtout développée dans la littérature moderne, à partir du romantisme ? Pour répo
- J'aimerais mieux des détails sur Racine et Despréaux, sur Quinault, Lulli, Lebrun, Poussin, Descartes, etc., que sur la bataille de Steinkerque.... Il ne reste plus rien que les noms de ceux qui ont conduit des bataillons... mais les grands hommes dont je vous parle ont préparé des plaisirs purs et durables aux hommes qui ne sont pas encore nés. » (Voltaire à Thiériot, 15 juillet 1735).
- A la Rochefoucauld (1613-1680) qui déclare : « Il est plus nécessaire d'étudier les hommes que les livres », George Sand (1804-1876) semble répliquer lorsque, dans son roman Mauprat (1837), elle recommande comme moyen de formation « l'étude des lettres, qui n'est autre que l'étude des hommes ». Quelles réflexions vous suggèrent ces prises de position? Vous illustrerez votre argumentation d'exemples variés, empruntés aux œuvres littéraires, et de faits de la vie courante ou de l'histoi
- Paul Valéry écrit : «... Mais enfin le temps vient que l'on sait lire, - événe-ment capital -, le troisième événement capital de notre vie. Le premier fut d'apprendre à voir ; le second, d'apprendre à marcher ; le troisième est celui-ci, la lecture, et nous voici en possession du trésor de l'esprit universel. Bientôt, nous sommes captifs de la lecture, enchaînés par la facilité qu'elle nous offre de connaître, d'épouser sans effort quantité de destins extraordinaires, d'éprouver des se
- Paul Valéry, décelant en Baudelaire l'âme d'un classique, écrivait en 1924 (Variété II, Gallimard) : «Classique est l'écrivain qui porte un critique en soi-même et qui l'associe intimement à ses travaux... qu'était-ce après tout que de choisir dans le romantisme et que de discerner en lui un bien et un mal, un faux et un vrai, des faiblesses et des vertus, sinon faire à l'égard des auteurs de la première moitié du XIXe siècle ce que les hommes du temps de Louis XIV ont fait à l'égard d