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Iphigénie en Aulide IPHIGÉNIE Seigneur, rassurez-vous.

Publié le 12/04/2014

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Iphigénie en Aulide IPHIGÉNIE Seigneur, rassurez-vous. Vos voeux seront contents, Iphigénie encor n'y sera pas longtemps. SCÈNE VIIACHILLE, ÉRIPHILE, DORIS ACHILLE Elle me fuit ! Veillé-je ? Ou n'est-ce point un songe ? Dans quel trouble nouveau cette fuite me plonge ! Madame, je ne sais si sans vous irriter, Achille devant vous pourra se présenter. Mais si d'un ennemi vous souffrez la prière, Si lui-même souvent a plaint sa prisonnière, Vous savez quel sujet conduit ici leurs pas ; Vous savez ... ÉRIPHILE Quoi ! Seigneur, ne le savez-vous pas, Vous qui, depuis un mois, brûlant sur ce rivage, Avez conclu vous-même et hâté leur voyage ? ACHILLE De ce même rivage absent depuis un mois, Je le revis hier pour la première fois. ÉRIPHILE Quoi ! lorsqu'Agamemnon écrivait à Mycène, Votre amour, votre main n'a pas conduit la sienne ? Quoi ! vous qui de sa fille adoriez les attraits ... ACHILLE Vous m'en voyez encore épris plus que jamais, Madame. Et si l'effet eût suivi ma pensée, SCÈNE VIIACHILLE, ÉRIPHILE, DORIS 27 Iphigénie en Aulide Moi-même dans Argos je l'aurais devancée. Cependant on me fuit. Quel crime ai-je commis ? Mais je ne vois partout que des yeux ennemis. Que dis-je ? En ce moment Calchas, Nestor, Ulysse, De leur vaine éloquence employant l'artifice, Combattaient mon amour et semblaient m'annoncer Que si j'en crois ma gloire, il y faut renoncer. Quelle entreprise ici pourrait être formée ? Suis-je sans le savoir la fable de l'armée ? Entrons. C'est un secret qu'il leur faut arracher. SCÈNE VIIIÉRIPHILE, DORIS ÉRIPHILE Dieux, qui voyez ma honte, où me dois-je cacher ? Orgueilleuse rivale, on t'aime, et tu murmures ? Souffrirai-je à la fois ta gloire et tes injures ? Ah ! plutôt... Mais, Doris, ou j'aime à me flatter, Ou sur eux quelque orage est tout prêt d'éclater. J'ai des yeux. Leur bonheur n'est pas encor tranquille. On trompe Iphigénie. On se cache d'Achille ; Agamemnon gémit. Ne désespérons point ; Et, si le sort contre elle à ma haine se joint, Je saurai profiter de cette intelligence Pour ne pas pleurer seule et mourir sans vengeance. ACTE III SCÈNE PREMIÈREAGAMEMNON, CLYTEMNESTRE SCÈNE VIIIÉRIPHILE, DORIS 28

« Moi-même dans Argos je l'aurais devancée.

Cependant on me fuit.

Quel crime ai-je commis ? Mais je ne vois partout que des yeux ennemis.

Que dis-je ? En ce moment Calchas, Nestor, Ulysse, De leur vaine éloquence employant l'artifice, Combattaient mon amour et semblaient m'annoncer Que si j'en crois ma gloire, il y faut renoncer.

Quelle entreprise ici pourrait être formée ? Suis-je sans le savoir la fable de l'armée ? Entrons.

C'est un secret qu'il leur faut arracher.

SCÈNE VIII\24ÉRIPHILE, DORIS ÉRIPHILE Dieux, qui voyez ma honte, où me dois-je cacher ? Orgueilleuse rivale, on t'aime, et tu murmures ? Souffrirai-je à la fois ta gloire et tes injures ? Ah ! plutôt...

Mais, Doris, ou j'aime à me flatter, Ou sur eux quelque orage est tout prêt d'éclater.

J'ai des yeux.

Leur bonheur n'est pas encor tranquille.

On trompe Iphigénie.

On se cache d'Achille ; Agamemnon gémit.

Ne désespérons point ; Et, si le sort contre elle à ma haine se joint, Je saurai profiter de cette intelligence Pour ne pas pleurer seule et mourir sans vengeance.

ACTE III SCÈNE PREMIÈRE\24AGAMEMNON, CLYTEMNESTRE Iphigénie en Aulide SCÈNE VIII\24ÉRIPHILE, DORIS 28. »

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