Il est certain qu'il n'est personne qui n'aime mieux gouverner qu'être gouverné ; personne ne cède volontairement le commandement à un autre.
Publié le 03/11/2013
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Il est certain qu'il n'est personne qui n'aime mieux gouverner qu'être gouverné ; personne ne cède volontairement le commandement à un autre. [...] Il est évident par suite que la masse de la population ne transférerait jamais son droit à un petit nombre d'hommes ou à un seul si elle pouvait s'accorder avec elle-même, et si les discussions qui s'engagent le plus souvent dans les grandes assemblées n'engendraient pas des rébellions. D'après cela la masse de la population ne transférera jamais librement à un roi que ce qu'il lui est absolument impossible de garder en son pouvoir, c'est-à-dire le droit de mettre fin aux discussions et de prendre une décision rapide. S'il arrive souvent en effet, qu'on élise un roi à cause de la guerre, parce que les rois font la guerre plus efficacement, on consent à la servitude dans la paix, en admettant que la paix règne dans un État où le souverain pouvoir a été confié à un seul [...], tandis qu'au contraire un État démocratique a cela surtout de remarquable que sa valeur est beaucoup plus grande en temps de paix qu'en temps de guerre. SPINOZA QUESTIONS : 1° Dégagez l'idée centrale du texte et les principales étapes de l'argumentation. 2° a)Pourquoi, selon Spinoza, une population se soumet-elle à un commandement ? b)Quels sont les arguments qui permettent à Spinoza d'associer la guerre et la monarchie, la paix et la démocratie ? 3° Y a-t-il des conditions qui légitiment qu'on renonce à sa liberté ?
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