Histoire de la Revolution francaise, III declaration, signee de tous ceux qui avaient depose des effets a l'Hotel-de-Ville, et pour rechercher l'existence de ces effets, ou verifier l'emploi qu'en avait fait la municipalite.
Publié le 11/04/2014
Extrait du document
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L'assemblee se partagea ensuite en divers comites.
Elle crea un comite de surveillance compose de trente
membres; un second de la guerre, de vingt-quatre; un troisieme des comptes, de quinze; un quatrieme de
legislation criminelle et civile, de quarante-huit; un cinquieme des assignats, monnaies et finances, de
quarante-deux.
Un sixieme comite, plus important que tous les autres, fut charge du principal objet pour
lequel la convention etait reunie, c'est-a-dire, de preparer un projet de constitution.
On le composa de neuf
membres diversement celebres, et presque tous choisis dans les interets du cote droit.
La philosophie y eut ses
representans dans la personne de Sieyes, de Condorcet, et de l'Americain Thomas Payne, recemment elu
citoyen francais et membre de la convention nationale; la Gironde y fut particulierement representee par
Gensonne, Vergniaud, Petion et Brissot, le centre par Barrere, et la Montagne par Danton.
On est sans doute
etonne de voir ce tribun si remuant, mais si peu speculatif, place dans ce comite tout philosophique, et il
semble que le caractere de Robespierre, sinon ses talens, aurait du lui valoir ce role.
Il est certain que
Robespierre ambitionnait bien davantage cette distinction, et qu'il fut profondement blesse de ne pas l'obtenir.
On l'accorda de preference a Danton, que son esprit naturel rendait propre a tout, et qu'aucun ressentiment
profond ne separait encore de ses collegues.
Ce fut cette composition du comite qui fit renvoyer si long-temps
le travail de la constitution.
Apres avoir pourvu de la sorte au retablissement de l'ordre dans la capitale, a l'organisation du pouvoir
executif, a la distribution des comites et aux preparatifs de la constitution, il restait un dernier objet a regler,
l'un des plus graves dont l'assemblee eut a s'occuper, le sort de Louis XVI et de sa famille.
Le plus profond
silence avait ete observe a cet egard dans l'assemblee, et on en parlait partout, aux Jacobins, a la commune,
dans tous les lieux particuliers ou publics, excepte seulement a la convention.
Des emigres avaient ete saisis
les armes a la main, et on les conduisait a Paris pour leur appliquer les lois criminelles.
A ce sujet, une voix
s'eleva (c'etait la premiere), et demanda si, au lieu de s'occuper de ces coupables subalternes, on ne songerait
pas a ces coupables plus eleves renfermes au Temple.
A ce mot, un profond silence regna dans l'assemblee.
Barbaroux prit le premier la parole, et demanda qu'avant de savoir si la convention jugerait Louis XVI, on
decidat si la convention serait corps judiciaire, car elle avait d'autres coupables a juger que ceux du Temple.
En elevant cette question, Barbaroux faisait allusion au projet d'instituer la convention en cour extraordinaire,
pour juger elle-meme les agitateurs, les triumvirs, etc.
Apres quelques debats, la proposition fut renvoyee au
comite de legislation, pour examiner les questions auxquelles elle donnait naissance.
CHAPITRE II.
SITUATION MILITAIRE A LA FIN D'OCTOBRE 1792.BOMBARDEMENT DE LILLE PAR LES
AUTRICHIENS; PRISE DE WORMS ET DE MAYENCE PAR CUSTINE.FAUTE DE NOS
GENERAUX.MAUVAISES OPERATIONS DE CUSTINE.ARMEE DES ALPES.CONQUETE DE
LA SAVOIE ET DE NICE.DUMOURIEZ SE REND A PARIS: SA POSITION A L'EGARD DES
PARTIS.INFLUENCE ET ORGANISATION DU CLUB DES JACOBINS.ETAT DE LA SOCIETE
FRANCAISE; SALONS DE PARIS.ENTREVUE DE MARAT ET DE DUMOURIEZ.
ANECDOTE.SECONDE LUTTE DES GIRONDINS AVEC LES MONTAGNARDS; LOUVET
DENONCE ROBESPIERRE; REPONSE DE ROBESPIERRE; L'ASSEMBLEE NE DONNE PAS SUITE A
SON ACCUSATION.PREMIERES PROPOSITIONS SUR LE PROCES DE LOUIS XVI.
Dans ce moment, la situation militaire de la France etait bien changee.
On touchait a la mi-octobre; deja
l'ennemi etait repousse de la Champagne et de la Flandre, et le sol etranger envahi sur trois points, le Palatinat,
la Savoie et le comte de Nice.
On a vu les Prussiens se retirant du camp de la Lune, reprenant la route de l'Argonne, jonchant les defiles de
morts et de malades, et n'echappant a une perte totale que par la negligence de nos generaux qui poursuivaient
chacun un but different.
Le duc de Saxe-Teschen n'avait pas mieux reussi dans son attaque sur les Pays-Bas.
Tandis que les Prussiens marchaient sur l'Argonne, ce prince, ne voulant pas rester en arriere, avait cru devoir Histoire de la Revolution francaise, III
CHAPITRE II.
16.
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