Devoir de Philosophie

Helika atteintes de ce tigre à face humaine.

Publié le 11/04/2014

Extrait du document

Helika atteintes de ce tigre à face humaine. Je dois l'avouer, si j'avais usé de ménagement envers lui, c'est c'est que je me sentait coupable des mauvais exemples que je lui avais donnés et dont il n'avait que trop profité; je lui avais fait dire, combien je regrettais mon fatal passé; je lui avais même envoyé de l'argent pour qu'il put vivre honnêtement et abandonner le sentier du crime. Il parut accepter ces conditions et garda la somme d'argent qu'il dépensa en orgies crapuleuses et à préparer des plans diaboliques. Le lendemain soir, Baptiste revint chez moi pendant que nous étions seuls, je lui fis part du plan que j'avais conçu de mettre Adala et sa grand'mère on sûreté et de donner ensuite la chasse aux bandits. Il m'approuva du tout coeur. Ce qui me faisait hâter d'avantage c'est que la rumeur rapportait qu'un meurtre atroce avait été commis à une douzaine de lieues de l'endroit que j'habitais. En voici les détails: Deux sauvages étaient entrés dans la maison d'un riche et honnête cultivateur. C'était un Dimanche, et tout le monde assistait au service divin. La mère de famille était restée seule avec deux petits enfants dont l'aîné pouvait avoir sept ans et le plus jeune cinq. Cette jeune femme était très hospitalière et très charitable, aussi accorda-t-elle volontiers la nourriture que les deux sauvages avaient demandée en entrant. Lorsqu'ils eurent pris un copieux repas, ils exigèrent de l'argent. La pauvre mère comprit alors qu'elle avait affaire à des scélérats et qu'elle pouvait redouter les derniers outrages. Elle chercha à gagner du temps espérant qu'on reviendrait bientôt de l'Église lui porter secours. Par malheur pour elle, la messe avait été beaucoup retardée, le curé ayant été obligé d'aller administrer les derniers sacrements à un homme mourant. C'est alors que Paulo, saisissant son tomahawk en asséna un coup terrible sur la tête de l'infortunée qui tomba assommée. Deux crimes affreux furent accomplis ensuite. Les infâmes firent des recherches dans tous les coins de la maison et découvrirent une somme d'argent considérable qu'ils séparèrent entre eux puis ils disparurent. Les enfants avaient été enfermés dans un cabinet pendant l'accomplissement de ce drame odieux. Le complice de Paulo les avait menacés de sa hache avec des imprécations effroyables et jurait de leur fendre la tête s'ils proféraient une parole ou essayaient de sortir. Les pauvres petits s'étaient blottis l'un près de l'autre demi-morts de terreur, n'osant pas pleurer et retenant leur respiration. Lorsque le bruit eut cessé, le plus âgé se décida à s'avancer tout doucement vers la fenêtre. Il aperçut les deux bandits qui fuyaient dans la direction du bois. Ils sortirent alors de leur cachette ouvrirent la porte de l'appartement où ils avaient vu leur mère pour la dernière fois. Une mare de sang inondait le plancher. Hélas! la pauvre femme n'était plus qu'un cadavre. Je renonce à peindre la scène déchirante qui s'en suivit, les larmes et les cris de désespoir des malheureux enfants. L'HÔPITAL GÉNÉRAL 69 Helika Enfin la messe était terminée et le père revenait tout joyeux avec les autres personnes de la famille, lorsqu'ils rencontrèrent dans l'avenue les deux enfants qui couraient éplorés en criant: "papa, papa, viens donc vite, maman est morte, il y a des hommes méchants qui l'ont tuée." Le père en ouvrant la porte ne connut que trop la triste verité. Cette nouvelle que je rapportai à Baptiste fut confirmée le lendemain par des document officiels et certains. Par la désignation que firent les enfants, je reconnus mon ancien complice. Ce récit expliqua à Baptiste pourquoi à pareille date, il avait perdu les brigands de vue, pendant plusieurs jours. C'était pour dépister leurs poursuivants qu'ils étaient revenus sur leurs pas jusqu'au lieu où ils avaient commis ce meurtre. Il n'y avait donc plus de temps à perdre. J'envoyai de suite Baptiste louer une barque et le même soir à neuf heures, Adala, Aglaousse et moi, nous voguions sur le fleuve poussés par un bon vent. Douze heures après, nous entrions dans la rivière St. Charles et débarquions près de l'Hôpital Général de Québec. Baptiste et ses amis devaient rester dans ma maison pendant mon absence et se tenir prêts à tout évènement. Revenons à notre voyage. Nous allâmes frapper à la porte du parloir du couvent. Une jeune soeur vint au guichet. J'avais tant hâte de savoir si mon enfant y trouverait asile et confort que sans autre préambule je demandai la permission de visiter les salles, prétextant qu'il devait y avoir une de mes connaissances qui était là depuis plusieurs années. Sans m'en douter, je disais bien vrai. Une religieuse vint me conduire. Je tenais Adala par la main, la vieille indienne nous suivait. Tout en causant j'admirais l'ordre parfait et le bien-être qui y régnait. En approchant d'un lit où était étendue une vieille malade, je m'arrêtai malgré moi. Ses traits quoique portant les traces de l'idiotisme me frappèrent. Ils me rappelaient quelque vague souvenir de ma jeunesse. Ou l'avais-je vu? Je ne pouvais m'en rendre compte. J'essayai à l'interroger mais elle ne me répondit que par quelques paroles incohérentes.. Depuis deux ans, me dit la religieuse, la pauvre vieille a perdu toute intelligence. Je lui demandai de vouloir bien s'éloigner un instant, la bonne soeur accéda volontiers a mon désir. Je m'approchai du lit de l'octogénaire. Rosalie lui dis-je. Elle fit un soubresaut, me regarda d'un oeil étonné et quelque peu lumineux, puis son regard redevint terne. Je prononçai mon nom à son oreille; elle parut se réveiller et me regarda fixement, puis elle retomba dans son état d'hébètement. La religieuse vint nous rejoindre. Elle nous avait observés attentivement. "Vraiment chef, dit-elle en souriant; je vous crois un peu sorcier; car depuis deux ans, la pauvre vieille n'a pas donné de pareils signes de connaissance." Mes pressentiments ne m'avaient pas trompés, cette vieille fille était l'ancienne servante qui demeurait chez mon père lorsque je désertai la maison paternelle. Nous continuâmes la visite des salles où j'admirai, comme je l'ai dis plus haut, l'ordre parfait qui y régnait. Je fus ensuite conduit au parloir où m'attendaient la supérieure et la dépositaire qu'on avait fait prévenir. Je leur exposai le plan que j'avais formé de mettre Adala entre leurs mains pour qu'elle complétât son éducation. Je L'HÔPITAL GÉNÉRAL 70

« Enfin la messe était terminée et le père revenait tout joyeux avec les autres personnes de la famille, lorsqu'ils rencontrèrent dans l'avenue les deux enfants qui couraient éplorés en criant: “papa, papa, viens donc vite, maman est morte, il y a des hommes méchants qui l'ont tuée.” Le père en ouvrant la porte ne connut que trop la triste verité. Cette nouvelle que je rapportai à Baptiste fut confirmée le lendemain par des document officiels et certains. Par la désignation que firent les enfants, je reconnus mon ancien complice. Ce récit expliqua à Baptiste pourquoi à pareille date, il avait perdu les brigands de vue, pendant plusieurs jours.

C'était pour dépister leurs poursuivants qu'ils étaient revenus sur leurs pas jusqu'au lieu où ils avaient commis ce meurtre. Il n'y avait donc plus de temps à perdre.

J'envoyai de suite Baptiste louer une barque et le même soir à neuf heures, Adala, Aglaousse et moi, nous voguions sur le fleuve poussés par un bon vent.

Douze heures après, nous entrions dans la rivière St.

Charles et débarquions près de l'Hôpital Général de Québec. Baptiste et ses amis devaient rester dans ma maison pendant mon absence et se tenir prêts à tout évènement. Revenons à notre voyage.

Nous allâmes frapper à la porte du parloir du couvent.

Une jeune soeur vint au guichet.

J'avais tant hâte de savoir si mon enfant y trouverait asile et confort que sans autre préambule je demandai la permission de visiter les salles, prétextant qu'il devait y avoir une de mes connaissances qui était là depuis plusieurs années. Sans m'en douter, je disais bien vrai.

Une religieuse vint me conduire.

Je tenais Adala par la main, la vieille indienne nous suivait.

Tout en causant j'admirais l'ordre parfait et le bien-être qui y régnait.

En approchant d'un lit où était étendue une vieille malade, je m'arrêtai malgré moi.

Ses traits quoique portant les traces de l'idiotisme me frappèrent.

Ils me rappelaient quelque vague souvenir de ma jeunesse. Ou l'avais-je vu? Je ne pouvais m'en rendre compte.

J'essayai à l'interroger mais elle ne me répondit que par quelques paroles incohérentes.. Depuis deux ans, me dit la religieuse, la pauvre vieille a perdu toute intelligence.

Je lui demandai de vouloir bien s'éloigner un instant, la bonne soeur accéda volontiers a mon désir. Je m'approchai du lit de l'octogénaire.

Rosalie lui dis-je.

Elle fit un soubresaut, me regarda d'un oeil étonné et quelque peu lumineux, puis son regard redevint terne.

Je prononçai mon nom à son oreille; elle parut se réveiller et me regarda fixement, puis elle retomba dans son état d'hébètement. La religieuse vint nous rejoindre.

Elle nous avait observés attentivement.

“Vraiment chef, dit-elle en souriant; je vous crois un peu sorcier; car depuis deux ans, la pauvre vieille n'a pas donné de pareils signes de connaissance.” Mes pressentiments ne m'avaient pas trompés, cette vieille fille était l'ancienne servante qui demeurait chez mon père lorsque je désertai la maison paternelle. Nous continuâmes la visite des salles où j'admirai, comme je l'ai dis plus haut, l'ordre parfait qui y régnait.

Je fus ensuite conduit au parloir où m'attendaient la supérieure et la dépositaire qu'on avait fait prévenir.

Je leur exposai le plan que j'avais formé de mettre Adala entre leurs mains pour qu'elle complétât son éducation.

Je Helika L'HÔPITAL GÉNÉRAL 70. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles