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Harry sentit alors un flot de sang tiède ruisseler sur sa manche et une douleur fulgurante lui traversa le bras, juste au-dessus du coude.

Publié le 12/04/2014

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Harry sentit alors un flot de sang tiède ruisseler sur sa manche et une douleur fulgurante lui traversa le bras, juste au-dessus du coude. Un des longs crochets venimeux était enfoncé profondément dans sa chair et se cassa net lorsque le serpent vacilla et tomba sur le côté, le corps agité de convulsions. Harry glissa le long du mur. Il empoigna le crochet qui répandait le venin dans son sang et l'arracha de son bras. Mais il savait qu'il était trop tard. Une douleur brûlante se diffusait lentement dans son corps. Il laissa tomber le crochet brisé du serpent et regarda son propre sang imprégner l'étoffe de sa robe. Sa vision se brouilla, la Chambre des Secrets se fondait en un tourbillon de couleurs ternes. Une tache écarlate passa devant le regard de Harry et il entendit un bruissement d'ailes à côté de lui. --Fumseck, dit Harry d'une voix pâteuse. Tu as été magnifique. Il sentit que l'oiseau posait sa tête à l'endroit où le crochet du serpent lui avait transpercé le bras. Il entendit des bruit de pas et vit une ombre apparaître devant lui. --Tu es mort, Harry Potter, dit la voix de Jedusor au-dessus de sa tête. Mort. Même l'oiseau de Dumbledore l'a compris. Tu vois ce qu'il fait, Potter ? Il pleure. Harry cligna des yeux et distingua dans un brouillard la tête de Fumseck. Des larmes épaisses, grosses comme des perles, coulaient sur ses plumes luisantes. --Je vais m'asseoir et te regarder mourir, Harry Potter. Prends ton temps, je ne suis pas pressé. Harry se sentait somnoler. Tout tournait autour de lui. --Ainsi finit le célèbre Harry Potter, dit la voix lointaine de Jedusor. Seul dans la Chambre des Secrets, oublié par ses amis, et enfin terrassé par le Seigneur des Ténèbres qu'il avait si sottement défié. Bientôt, tu auras rejoint ta chère mère au Sang-de-Bourbe, Harry... Elle t'aura permis de vivre douze ans... Mais Lord Voldemort a fini par te vaincre, comme il se devait. Si c'était cela, mourir, ce n'était pas trop désagréable, après tout. Même la douleur le quittait à présent... Mais était-il vraiment en train de mourir ? Au lieu de disparaître peu à peu, la Chambre semblait réapparaître dans son champ de vision. Harry remua un peu la tête et vit Fumseck, toujours posé sur son bras. Ses larmes de perle avaient formé une tache qui brillait autour de la blessure... Il se rendit compte alors qu'il n'y avait plus de blessure. --Va-t'en, l'oiseau ! s'écria soudain la voix de Jedusor. Va-t'en, laisse-le. J'ai dit va-t'en ! Harry releva la tête. Jedusor pointait la baguette magique vers Fumseck. Il y eut une détonation semblable à un coup de feu et l'oiseau reprit son vol dans un tourbillon rouge et or. --Les larmes de phénix, murmura Jedusor en regardant le bras de Harry. Un puissant remède contre les blessures... Je l'avais complètement oublié... Il regarda Harry dans les yeux. --Mais ça ne fait rien, reprit-il. En fait, je préfère qu'il en soit ainsi. Rien que toi et moi, Potter... Toi et moi... Jedusor brandit la baguette magique. Dans un bruissement d'ailes, Fumseck tournoya alors au-dessus de Harry et laissa tomber sur ses genoux... le journal intime. Pendant une fraction de seconde, Harry et Jedusor, la baguette toujours levée, regardèrent le petit livre noir. Puis, sans réfléchir, sans hésiter, comme s'il avait toujours eu cette idée en tête, Harry empoigna le crochet du serpent et le plongea au coeur du livre. Il y eut un long hurlement perçant, un hurlement terrifiant. Un flot d'encre jaillit du livre à gros bouillons et ruissela sur les mains de Harry. Jedusor à présent se tordait sur le sol, agitant vainement les bras, criant de toutes ses dernières forces. Et soudain... Il avait disparu. La baguette magique de Harry tomba sur le sol, puis ce fut le silence. On n'entendait plus que le bruit faible et régulier de l'encre qui continuait de couler goutte à goutte du journal intime. Le venin du Basilic avait fait un trou dans le petit livre noir, brûlant les pages de part en part. Tremblant de tout son corps, Harry se releva. La tête lui tournait comme s'il avait parcouru des dizaines de kilomètres par la poudre de cheminette. Avec des gestes lents, il ramassa la baguette magique et le Choixpeau, puis il tira de toutes ses forces la poignée de l'épée pour arracher la lame de la gueule du serpent. Il entendit alors un faible gémissement au fond de la Chambre. Ginny remuait. Harry se précipita. Elle s'était redressée, assise par terre, et regardait d'un air stupéfait l'énorme masse du Basilic mort. Ses yeux se tournèrent ensuite vers Harry et sa robe trempée de sang, puis se fixèrent sur le journal intime qu'il tenait à la main. Elle fut secouée d'un sanglot et des larmes ruisselèrent sur ses joues. --Harry... Oh, Harry, j'ai essayé de te dire, Tau... l'autre jour... mais je... je ne pouvais pas parler devant Percy. C'était moi, Harry... mais je jure... que je ne voulais pas faire ça... C'est Jedusor qui m'a obligée à... Il m'a imposé son pouvoir et... Comment as-tu fait pour tuer cette... cette chose ? Où est Jedusor ? La dernière chose dont je me souvienne, c'est quand il est sorti de... de son journal... --Tout est fini, maintenant, dit Harry en lui montrant le gros trou que le crochet du serpent avait percé au milieu du petit livre noir. Jedusor n'existe plus... Ils sont morts tous les deux, lui et le Basilic. Viens, Ginny, sortons d'ici. --Je vais être renvoyée, se lamenta Ginny tandis que Harry l'aidait à se relever. J'avais tellement attendu le jour où je pourrais enfin entrer à Poudlard... Et maintenant, je vais être obligée de partir... Mes parents vont être furieux...

« Il regarda Harry dans les yeux.

—Mais ça ne fait rien, reprit-il.

En fait, je préfère qu'il en soit ainsi.

Rien que toi et moi, Potter...

Toi et moi...

Jedusor brandit la baguette magique.

Dans un bruissement d'ailes, Fumseck tournoya alors au-dessus de Harry et laissa tomber sur ses genoux...

le journal intime.

Pendant une fraction de seconde, Harry et Jedusor, la baguette toujours \ levée, regardèrent le petit livre noir.

Puis, sans réfléchir, sans hésiter, comme s'il avait toujours eu cette idée en tête, Harry empoigna le crochet du serpent et le plongea au cœur du livre.

Il y eut un long hurlement perçant, un hurlement terrifiant.

Un flot d'encre jaillit du livre à gros bouillons et ruissela sur les mains de Harry.

Jedusor à présent se tordait sur le sol, agitant vainement les bras, criant de toutes ses dernières forces.

Et soudain...

Il avait disparu.

La baguette magique de Harry tomba sur le sol, puis ce fut le silence.

On n'entendait plus que le bruit faible et régulier de l'encre qui continuait de couler goutte à goutte du journal intime.

Le venin du Basilic avait fait un trou dans le petit livre noir, brûlant les pages de part en part.

Tremblant de tout son corps, Harry se releva.

La tête lui tournait comme s'il avait parcouru des dizaines de kilomètres par la poudre de cheminette.

Avec des gestes lents, il ramassa la baguette magique et le Choixpeau, puis il tira de toutes ses forces la poignée \ de l'épée pour arracher la lame de la gueule du serpent.

Il entendit alors un faible gémissement au fond de la Chambre.

Ginny remuait.

Harry se précipita.

Elle s'était redressée, assise par terre, et regardait d'un air stupéfait l'énorme masse du Basilic mort.

Ses yeux se tournèrent ensuite vers Harry et sa robe trempée de sang, puis se fixèrent sur le journal intime qu'il tenait à la main.

Elle fut secouée d'un sanglot et des larmes ruisselèrent sur ses joues.

—Harry...

Oh, Harry, j'ai essayé de te dire, Tau...

l'autre jour...

mais je...

je ne pouvais pas parler devant Percy.

C'était moi, Harry...

mais je jure...

que je ne voulais pas faire ça...

C'est Jedusor qui m'a obligée à...

Il m'a imposé son pouvoir et...

Comment as-tu fait pour tuer cette...

cette chose ? Où est Jedusor ? La dernière chose dont je me souvienne, c'est quand il est sorti de...

de son journal...

—Tout est fini, maintenant, dit Harry en lui montrant le gros trou que le crochet du serpent avait percé au milieu du petit livre noir.

Jedusor n'existe plus...

Ils sont morts tous les deux, lui et le Basilic.

Viens, Ginny, sortons d'ici.

—Je vais être renvoyée, se lamenta Ginny tandis que Harry l'aidait à se relever.

J'avais tellement attendu le jour où je pourrais enfin entrer à Poudlard...

Et maintenant, je vais être obligée de partir...

Mes parents vont être furieux.... »

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