Expliquez et commentez ces paroles de Ferdinand Alquié lors des Entretiens de Cerisy-la-Salle sur le surréalisme en juillet 1966 (Flammarion) : «Dans le surréalisme, c'est par l'acte poétique que l'on atteint le merveilleux. Mais le merveilleux se réduit-il à l'acte poétique lui-même ? C'est le problème. Est-ce que l'acte poétique nous le découvre ? Est-ce que l'acte poétique nous le dévoile, ou est-ce que l'acte poétique le crée de toutes pièces ? Car enfin, il faut bien insister auss
Publié le 22/02/2012
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- Pensez-vous, avec Jean Brun (Entretiens de Cerisy-la-Salle sur le surréalisme en juillet 1966, Mouton), que le surréalisme se soit méfié du merveilleux moderne et machiniste : «(Le surréalisme) s'est toujours refusé de se laisser prendre aux prestiges de la machine ; car le surréalisme a toujours dénoncé les prophétismes machinistes, il a sans cesse introduit dans le fonctionnement ou dans la structure de la machine - qu'il me suffise de rappeler l'oeuvre de Marcel Duchamp - une notion
- Etes vous d'accord avec la place que Michel Carrouges assigne au merveilleux dans la mission du surréalisme : «La mission du surréalisme est de prédire l'entrée de l'humanité dans la zone éblouissante des merveilles. Il entend se servir de la poésie comme des autres arts et de la vie tout entière, pour préfigurer l'avènement du fabuleux royaume. Mais il ne se contente ni de prédire ni de préfigurer. Il est une praxis, il veut conduire effectivement l'humanité vers le but qu'il entrevoi
- " L'observation scientifique est toujours une observation polémique, elle confirme ou infirme une thèse antérieure, un schéma préalable, un plan d'observation ; elle montre en démontrant ; elle hiérarchise les apparences ; elle transcende l'immédiat ; elle reconstruit le réel après avoir reconstruit ses schémas. Naturellement, dès qu'on passe de l'observation à l'expérimentation, le caractère polémique de la connaissance devient plus net encore. Alors il faut que le phénomène soit trié
- Ferdinand Alquié vous semble-t-il avoir bien défini l'amour surréaliste quand il écrit : « L'amour, entendons l'amour passion, prend d'emblée, dans les préoccupations surréalistes, la première place. En lui se retrouvent tous les prestiges de l'Univers, tous les pouvoirs de la conscience, toute l'agitation du sentiment: par lui s'effectue la synthèse suprême du subjectif et de l'objectif, et nous est restitué le ravissement que les déchirements surréalistes semblaient rendre impossible
- Dans son essai « Le Roman », préface de Pierre et Jean (1888), Maupassant écrit : « […] si le Romancier d’hier choisissait et racontait les crises de la vie, les états aigus de l’âme et du cœur, le Romancier d’aujourd’hui écrit l’histoire du cœur, d e l’âme et de l’intelligence à l’état normal. Pour produire l’effet qu’il poursuit, c’est-à-dire l’émotion de la simple réalité, et pour dégager l’enseignement artistique qu’il en veut tirer, c’est-à-dire la |révélation de ce qu’est véritab