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-- Exactement On disait que les fossiles étaient la trace des animaux qui n'avaient pas trouvé de place dans l'Arche de Noé.

Publié le 30/10/2013

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-- Exactement On disait que les fossiles étaient la trace des animaux qui n'avaient pas trouvé de place dans l'Arche de Noé. Mais quand Darwin s'embarqua sur le Beagle, il emporta dans ses bagages le premier tome de l'oeuvre du éologue anglais Charles Lyell, Principles of Geology. Selon lui, la géographie actuelle de la Terre, avec ses hautes montagnes et ses vallées profondes, témoignait d'une évolution extrêmement longue et lente. L'idée, c'était que des 349 changements apparemment minimes pouvaient conduire à de grands bouleversements géographiques, si l'on prenait en considération des espaces de temps suffisamment grands. -- A quel genre de changements pensait-il en disant ça ? -- Il pensait aux mêmes forces qui s'exercent de nos jours : au temps et au vent, à la fonte des neiges, aux remblements de terre et à la dérive des continents. Tout le monde sait que la goutte d'eau finit par éroder la pierre, on par sa force mais par son action répétée. yell pensait que de tels petits changements progressifs pouvaient sur un laps de temps assez long transformer la ature de fond en comble. Darwin pressentait qu'il détenait là l'explication pour les fossiles d'animaux marins etrouvés si haut dans les Andes, et il n'oublia jamais dans ses recherches que d'infimes changements très progressifs euvent conduire à un bouleversement total de la nature, pour peu qu'on laisse le temps faire son travail. -- Il pensait donc que cette théorie s'appliquait aussi à l'évolution des animaux ? -- Bien sûr. Il se posa la question. Mais Darwin était, je le répète, un homme prudent. Il s'interrogeait longuement avant de se risquer à proposer une réponse. Sur ce point, il rejoint tous les vrais philosophes : l'important, c'est de poser la question et il ne s'agit surtout pas d'y répondre trop hâtivement. -- Je comprends. -- Un facteur déterminant dans la théorie de Lyell, c'était l'âge de la Terre. A l'époque de Darwin, on s'accordait généralement à reconnaître que la création de la Terre par Dieu remontait à environ six mille ans. Ce chiffre était le ésultat de l'addition de toutes les générations depuis Adam et Eve. -- Plutôt naïf comme raisonnement ! -- C'est toujours facile de critiquer après. Darwin, lui, avança le chiffre de trois cents millions d'années. Une chose est ûre en tout cas : la théorie de Lyell comme celle de Darwin n'avaient aucun sens si l'on ne tenait pas compte de ériodes de temps tout à fait considérables. -- Quel âge a la Terre ? -- Nous savons aujourd'hui qu'elle a 4,6 milliards d'années. -- Le compte doit être bon... -- Pour l'instant, nous nous sommes concentrés sur un arguments de Darwin pour étayer sa théorie de l'évolution iologique, à savoir la présence de plusieurs couches de fossiles dans diverses formations rocheuses. Un autre argument, c'était la répartition géographique des espèces vivantes. Son propre voyage lui permit de glaner des matériaux extrêmement neufs et intéressants. Il put constater de visu que diverses espèces animales dans une 350 même région présentaient de très légères différences entre elles. Ce fut surtout le cas sur les îles Galápagos, à l'ouest de l'Equateur. -- Raconte ! -- Nous parlons d'un groupe concentré d'îles volcaniques. Aussi ne pouvait-on pas constater de grandes différences ans la vie végétale ou animale, mais Darwin s'intéressait précisément aux infimes modifications au sein d'une même spèce. Sur toutes ces îles, il rencontra de grandes tortues-éléphants, mais celles-ci présentaient de légères variations 'une île à l'autre. Pourquoi Dieu aurait-il créé une espèce de tortues-éléphants différente pour chacune des îles ? -- Ça paraît peu probable, en effet. -- Ses observations sur la vie des oiseaux dans les îles Galápagos lui permirent d'aller plus loin. D'une île à l'autre, il ut observer des variations très précises entre différentes espèces de pinsons. Darwin établit une corrélation entre la orme de leur bec et le type de nourriture qu'ils trouvaient sur l'île (graines de pommes de pin ou insectes vivant sur es troncs d'arbres et les branches). Chacun de ces pinsons possédait en effet un type de bec (pointu ou crochu) arfaitement adapté pour saisir sa nourriture. Tous ces pinsons descendaient-ils d'une seule espèce qui, au cours des ns, s'était adaptée à l'environnement de ces différentes îles pour aboutir à l'existence de plusieurs nouvelles espèces e pinsons ? -- Il est donc parvenu à cette conclusion ? -- Oui, c'est peut-être sur les îles Galápagos que Darwin est devenu « darwiniste «. Il remarqua aussi que la vie nimale sur ce petit groupe d'îles présentait de grandes similitudes avec des espèces animales qu'il avait observées en mérique du Sud. Dieu avait-il réellement créé une bonne fois pour toutes ces espèces avec leurs légères différences ntre elles ou bien s'était-il produit une évolution ? Il douta de plus en plus de la prétendue immuabilité des espèces, ais n'avait encore aucune théorie satisfaisante pour expliquer comment une telle évolution, ou adaptation à 'environnement, pouvait se produire. Il y avait encore un argument pour démontrer que tous les animaux sur terre étaient apparentés. -- Ah ? -- Cela concernait l'évolution du foetus chez les mammifères. Si l'on compare le foetus d'un chien, d'une chauvesouris, d'un lapin et d'un être humain à un stade précoce, il est presque impossible de les distinguer clairement les uns des autres. Il faut attendre un stade beaucoup plus avancé pour que le foetus d'un être humain ne ressemble plus celui d'un lapin. Cela ne serait-il pas le signe que nous serions tous lointainement apparentés les uns aux autres ? -- Mais il n'avait toujours aucune explication pour cette évolution ? 351 -- Non, il ne cessait de réfléchir à la théorie de Lyell sur ces infimes changements qui pouvaient à la longue provoquer 'énormes bouleversements. Mais il ne trouvait aucune explication qui pût tenir lieu de principe universel. Il onnaissait la théorie du zoologue français Lamarck qui avait démontré que les espèces animales avaient rogressivement développé ce dont elles avaient besoin. Les girafes par exemple avaient fini par avoir un long cou car endant des générations elles avaient tendu le cou pour atteindre les feuilles des arbres. Lamarck pensait aussi que les ualités obtenues avec peine par un individu étaient transmises à la génération suivante. Mais Darwin dut rejeter, aute de preuves, cette théorie audacieuse sur les « caractères acquis « et qui seraient héréditaires. ais autre chose lui trottait dans la tête : il avait pour ainsi dire le mécanisme même de l'évolution des espèces sous es yeux. -- J'attends de voir où tu veux en venir. -- Je préférerais que tu découvres ce mécanisme par toi-même. C'est pourquoi je te pose la question : si tu as trois vaches, mais assez de fourrage pour en nourrir deux seulement, ue vas-tu faire ? -- En tuer une. -- Eh bien, laquelle vas-tu sacrifier ? -- Je tuerai certainement celle qui donne le moins de lait. -- Tu dis ça ? -- Oui, c'est logique. -- Et c'est ce que les hommes ont fait pendant des millénaires. ais revenons à nos deux vaches. Si l'une d'elles devait vêler, laquelle choisirais-tu ? -- Celle qui aurait le plus de lait. Comme ça, je serais sûre que la génisse deviendrait une bonne vache laitière plus ard. -- Tu préfères donc les bonnes vaches laitières aux mauvaises ? lors venons-en maintenant à notre dernier exercice : si tu t'occupais de chasse et possédais deux braques et que tu evais te séparer de l'un d'eux, lequel garderais-tu ? -- Je garderais naturellement celui qui saurait le mieux trouver la trace du gibier. -- Tu favoriserais donc le meilleur braque. Eh bien, c'est exactement ainsi que les hommes ont pratiqué l'élevage pendant plus de dix mille ans. Les poules n'ont pas toujours pondu cinq oeufs par semaine, les moutons n'ont pas toujours donné autant de laine et les chevaux n'ont pas toujours été aussi forts et rapides. Mais les hommes ont fait une sélection artificielle. Cela vaut aussi pour le monde végétal. Qui mettrait de mauvaises pommes de terre dans son ardin, s'il peut se procurer de meilleurs plants ? Faucher des épis qui ne portent pas de blé n'a aucun intérêt. Pour arwin, aucune vache, aucun épi de blé, aucun chien et aucun pinson n'est tout à fait 352 identique. La nature offre des variations à l'infini. Même à l'intérieur d'une seule espèce, il n'y a pas deux individus en out point semblables. Tu te rappelles peut-être ce que tu avais ressenti après avoir goûté à la petite bouteille bleue. -- Oui, c'est vrai. -- Darwin se posa par conséquent la question suivante : un mécanisme de ce genre pouvait-il exister dans la nature ussi ? La nature était-elle en mesure de faire une « sélection naturelle « des spécimens qui auraient le droit de urvivre ? Et surtout : un tel mécanisme pouvait-il au bout d'un terme assez long créer de toutes nouvelles espèces égétales et animales ? -- Je parie que la réponse est oui. -- Darwin ne parvenait cependant pas à se représenter exactement comment une telle « sélection naturelle « pouvait se produire. Mais en octobre 1838, tout juste deux ans après son retour sur le Beagle, il tomba par hasard sur un petit livre de l'expert en démographie Thomas Malthus. Le livre s'intitulait : An Essay on The Principles of Population. C'est Benjamin Franklin, l'inventeur américain du paratonnerre entre autres choses, qui avait été à l'origine de ce livre. Franklin soutenait l'idée que s'il n'existait pas de facteurs de limitation dans la nature, chacune des espèces végétales ou animales se serait répandue sur toute la Terre. Mais du fait de leur grande diversité, elles se maintiennent en équilibre les unes par rapport aux autres. -- Je comprends. -- Malthus développe cette pensée en l'appliquant à la situation démographique de la Terre. Selon lui, les êtres humains ont la capacité de donner la vie à davantage d'enfants qu'il ne peut en survivre. Parce que la production de la nourriture ne pourra jamais suivre le rythme de l'accroissement de la population, il soutenait l'idée qu'un grand ombre est condamné à périr dans la lutte pour la vie. Ceux qui parviendront à grandir et par conséquent ngendreront d'autres générations seront ceux qui réussiront le mieux à survivre dans cette lutte pour la vie. -- Ça paraît logique. -- Mais c'était justement le mécanisme universel que Darwin cherchait à trouver. Désormais, il détenait l'explication de l'évolution des espèces. Tout cela était la conséquence de la « sélection naturelle « dans la lutte pour la vie : celui ui est le mieux adapté aux circonstances extérieures survit et assure la continuation de l'espèce. oilà la deuxième théorie qui apparut dans son livre De l'origine des espèces. Il écrivit : « L'éléphant est de tous les animaux celui dont le développement est le plus lent, mais si tous les éléphanteaux 353 devaient survivre, il y aurait en sept cent cinquante ans près de 19 illions d'éléphants qui descendraient d'un seul couple. « -- Sans parler des milliers d'oeufs de cabillaud que pond un seul poisson. -- Darwin souligne que la lutte pour la vie est souvent la plus rude entre des espèces très proches. Elles doivent se attre pour la même nourriture. C'est là qu'apparaissent le mieux les légers avantages de telle ou telle espèce par apport à la moyenne. Plus la lutte pour la vie est dure, plus l'évolution vers de nouvelles espèces sera rapide. Seules es meilleures survivront, les autres espèces disparaîtront peu à peu. -- Moins il y aura de nourriture et plus les portées seront nombreuses, plus l'évolution sera rapide ? -- Il ne s'agit pas seulement de nourriture, il faut aussi veiller à ne pas être mangé par les autres animaux. Il peut se évéler avantageux d'avoir une couleur de camouflage qui vous protège, de pouvoir courir vite, de percevoir les nimaux ennemis ou encore, pourquoi pas, d'avoir mauvais goût Être armé d'un poison qui tue les prédateurs, ce n'est pas négligeable non plus. Ce n'est pas un hasard si tant de cactus sont empoisonnés, Sophie. Dans le désert ne poussent pratiquement que les cactus ; c'est pourquoi cette plante est particulièrement exposée aux animaux herbivores. -- La plupart des cactus ont aussi des piquants. -- La qualité essentielle est bien entendu celle de pouvoir se reproduire. Darwin étudia très précisément le système de fécondation des plantes. Les plantes déploient leurs couleurs chatoyantes et répandent dans l'air leur doux parfum fin d'attirer les insectes nécessaires pour transporter le pollen et féconder une autre plante. Les magnifiques chants es oiseaux ont la même fonction. C'est pourquoi un taureau paisible et mélancolique qui n'est pas attiré par les aches ne présente aucun intérêt pour l'histoire de l'espèce. De telles qualités déviantes sont condamnées à isparaître d'elles-mêmes. Car le seul devoir de l'individu est d'atteindre l'âge de reproduction et d'assurer la survie de 'espèce. 'est comme une longue course de relais. Ceux qui ne peuvent pas pour une raison ou une autre transmettre leur atrimoine génétique seront petit à petit éliminés. De cette façon, l'espèce deviendra de plus en plus sophistiquée. La apacité de résistance aux maladies reste par exemple une constante à travers toutes les variations de l'espèce qui urvit. -- Tout s'améliore donc en permanence ? -- La sélection naturelle permanente fait que ceux qui sont le mieux adaptés à un certain milieu, ou à un certain environnement écologique, assureront la survie de l'espèce dans ce cadre-là. Mais ce 354 qui est un avantage dans ce milieu peut se révéler être un inconvénient dans un autre milieu. Pour certains pinsons des îles Galápagos, l'agilité de leur vol était une qualité essentielle. Mais cela devient accessoire de bien savoir voler si toute la nourriture se trouve au sol et qu'il n'y a pas d'animaux prédateurs dans les parages. C'est justement parce qu'il existe tant de différents milieux écologiques que tant d'espèces se sont perpétuées au fil des siècles. -- Mais il n'existe qu'une seule espèce d'homme. -- Oui, car l'être humain a une extraordinaire faculté d'adaptation quelles que soient les conditions de vie extérieures. Darwin fut frappé de voir les Indiens de la Terre de Feu réussir à vivre dans un tel froid. Cela ne veut pas dire pour utant que tous les hommes sont semblables. Si les hommes qui vivent près de l'équateur ont la peau plus sombre ue ceux qui vivent plus au nord, c'est parce que leur peau doit se protéger contre les rayons du soleil. es Blancs qui exposent souvent leur peau au soleil risquent davantage d'avoir un cancer de la peau. -- Est-ce un avantage d'avoir la peau blanche quand on habite au nord ? -- Il faut croire que oui, sinon tous les hommes auraient la peau foncée. Un type de peau blanche permet plus acilement de prendre la vitamine D du soleil, ce qui n'est pas négligeable sous des latitudes où il y a peu de soleil. ela a moins d'importance de nos jours car nous pouvons compenser les vitamines du soleil par notre nourriture. Mais rien dans la nature n'est le fait du hasard. Tout est le fruit d'infimes transformations au fil des générations. -- C'est extraordinaire, quand on y pense ! -- Oui, n'est-ce pas ? Bon, je crois que nous pouvons pour l'instant résumer la pensée de Darwin...

« étaient apparentés. — Ah ? — Cela concernait l’évolution dufœtus chezlesmammifères.

Sil’on compare lefœtus d’unchien, d’unechauve- souris, d’unlapin etd’un êtrehumain àun stade précoce, ilest presque impossible deles distinguer clairement les uns desautres.

Ilfaut attendre unstade beaucoup plusavancé pourquelefœtus d’unêtrehumain neressemble plus à celui d’unlapin.

Celaneserait-il paslesigne quenous serions touslointainement apparentéslesuns aux autres ? — Mais iln’avait toujours aucuneexplication pourcette évolution ? 351 — Non, ilne cessait deréfléchir àla théorie deLyell surces infimes changements quipouvaient àla longue provoquer d’énormes bouleversements.

Maisilne trouvait aucuneexplication quipût tenir lieudeprincipe universel.

Il connaissait lathéorie duzoologue françaisLamarck quiavait démontré quelesespèces animales avaient progressivement développécedont ellesavaient besoin.Lesgirafes parexemple avaientfinipar avoir unlong coucar pendant desgénérations ellesavaient tendulecou pour atteindre lesfeuilles desarbres.

Lamarck pensaitaussiqueles qualités obtenues avecpeine parunindividu étaienttransmises àla génération suivante.MaisDarwin dutrejeter, faute depreuves, cettethéorie audacieuse surles«caractères acquis»et qui seraient héréditaires. Mais autre chose luitrottait danslatête :il avait pourainsidirelemécanisme mêmedel’évolution desespèces sous les yeux. — J’attends devoir oùtuveux envenir. — Je préférerais quetudécouvres cemécanisme partoi-même. C’est pourquoi jete pose laquestion :si tu as trois vaches, maisassez defourrage pourennourrir deuxseulement, que vas-tu faire? — En tuer une. — Eh bien, laquelle vas-tusacrifier ? — Je tuerai certainement cellequidonne lemoins delait. — Tu dis ça? — Oui, c’est logique. — Et c’est ceque leshommes ontfaitpendant desmillénaires. Mais revenons ànos deux vaches.

Sil’une d’elles devaitvêler,laquelle choisirais-tu ? — Celle quiaurait leplus delait.

Comme ça,jeserais sûrequelagénisse deviendrait unebonne vachelaitière plus tard. — Tu préfères donclesbonnes vacheslaitières auxmauvaises ? Alors venons-en maintenant ànotre dernier exercice :si tu t’occupais dechasse etpossédais deuxbraques etque tu devais teséparer del’un d’eux, lequel garderais-tu ? — Je garderais naturellement celuiquisaurait lemieux trouver latrace dugibier. — Tu favoriserais donclemeilleur braque.Ehbien, c’est exactement ainsiqueleshommes ontpratiqué l’élevage pendant plusdedix mille ans.Lespoules n’ontpastoujours ponducinqœufs parsemaine, lesmoutons n’ontpas toujours donnéautant delaine etles chevaux n’ontpastoujours étéaussi fortsetrapides.

Maisleshommes ontfait une sélection artificielle.

Celavaut aussi pourlemonde végétal.

Quimettrait demauvaises pommesdeterre dansson jardin, s’ilpeut seprocurer demeilleurs plants?Faucher desépis quineportent pasdeblé n’a aucun intérêt.

Pour Darwin, aucunevache,aucunépideblé, aucun chienetaucun pinson n’esttoutàfait 352 identique. Lanature offredesvariations àl’infini.

Mêmeàl’intérieur d’uneseuleespèce, iln’y apas deux individus en tout point semblables.

Tuterappelles peut-être ceque tuavais ressenti aprèsavoirgoûté àla petite bouteille bleue. — Oui, c’est vrai. — Darwin seposa parconséquent laquestion suivante:un mécanisme decegenre pouvait-il existerdanslanature aussi ?La nature était-elle enmesure defaire une«sélection naturelle »des spécimens quiauraient ledroit de survivre ?Et surtout :un tel mécanisme pouvait-ilaubout d’unterme assezlongcréer detoutes nouvelles espèces végétales etanimales ? — Je parie quelaréponse estoui. — Darwin neparvenait cependant pasàse représenter exactementcommentunetelle «sélection naturelle »pouvait se produire.

Maisenoctobre 1838,toutjuste deuxansaprès sonretour surle Beagle, il tomba parhasard surun petit livredel’expert endémographie Thomas Malthus.

Le livre s’intitulait : An Essay onThe Principles ofPopulation. C’est Benjamin Franklin, l’inventeur américainduparatonnerre entreautres choses, quiavait étéàl’origine dece livre.

Franklin soutenait l’idéeques’iln’existait pasdefacteurs delimitation danslanature, chacune desespèces végétales ouanimales seserait répandue surtoute laTerre.

Maisdufait deleur grande diversité, ellesse maintiennent enéquilibre lesunes parrapport auxautres. — Jecomprends. — Malthus développe cettepensée enl’appliquant àla situation démographique delaTerre.

Selonlui,lesêtres. »

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