est dans une vicissitude perpétuelle ; si la nature est encore à l'ouvrage ; malgré la chaîne qui lie les phénomènes, il n'y a point de philosophie 209.
Publié le 29/06/2013
Extrait du document
«
état par un dépérissement éternel, pendant lequel ses
facultés sortiront de lui comme elles y étaient entrées ;
qu'il disparaîtra pour jamais de la Nature, ou plutôt
qu'il continuera d'y exister, mais sous une forme et
avec des facultés tout autres que celles qu'on lui
remarque dans cet instant de la durée ? La Religion
nous épargne bien des écarts et bien des travaux.
Si
elle ne nous eût point éclairés sur l'origine du Monde
et sur le système universel des êtres, combien d'hypo-
thèses différentes que nous aurions été tentés de
prendre pour le secret de la Nature ? Ces hypothèses
étant toutes également fausses, nous auraient paru
toutes à peu près également vraisemblables.
La ques-
tion,
Pourquoi il existe quelque chose,
est la plus embar-
rassante que la Philosophie pût se proposer, et il n'y a
que la Révélation qui y réponde.
3.
Si l'on jette les yeux sur les animaux et sur la terre
brute qu'ils foulent aux pieds ; sur les molécules orga-
niques et sur le fluide dans lequel elles se meuvent ; sur
les insectes microscopiques, et sur la matière qui les
produit et qui les environne ; il est évident que la
matière en général est divisée en matière morte et en
matière vivante
21
.
Mais comment se peut-il faire que
la matière ne soit pas une, ou toute vivante, ou toute
morte ? La matière vivante est-elle toujours vivante ?
Et la matière morte est-elle toujours et réellement
morte ? La matière vivante ne meurt-elle point ? La
matière morte ne commence-t-elle jamais à vivre ?
4.
Y a-t-il quelque autre différence assignable entre la
matière morte et la matière vivante, que l'organisation,
et que la spontanéité réelle ou apparente du mou-
vement ?
5.
Ce qu'on appelle matière vivante, ne serait-ce pas
seulement une matière qui se meut par elle-même ? Et.
»
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