enfance, est tel qu'il ne souhaite ni puissance ni richesse.
Publié le 04/11/2013
Extrait du document
«
— La
révolution, ditBorodine brusquement, enseretournant, c’estpayer l’armée !
— Alors, cen’est pasdutout digne d’intérêt.
Choisir ?Pourquoi ? Parcequ’ilya plus dejustice chezvous ? Je
laisse cessoucis aurespectable Tcheng-Daï.
Sonâgelesexcuse.
Ilsconviennent àce nuisible vieillard.
LaPolitique
ne m’intéresse pas.
— C’est ça,c’est ça,répond Garine.
Desdiscours ! Sais-tuceque font lesdirecteurs desgrandes agences de
Hongkong, encemoment ? Ilsfont queue chezlegouverneur pourobtenir dessubventions, etles banques refusent
de fournir lessommes demandées.
Surleport, les« gens distingués » coltinentdespaquets (comme desoies,
d’ailleurs).
Nousruinons Hongkong, nousfaisons unpetit portdel’un desplus riches territoires delacouronne —
sans parler del’exemple.
Toi,qu’est-ce quetufais ?
Hong, d’abord, setait.
Mais, àla façon dontilregarde Garine,jesens qu’ilvaparler.
Enfin,ilse décide :
— Tout étatsocial estune saloperie.
Savie unique.
Nepas laperdre.
Voilà.
Mais c’estlàune sorte depréliminaire…
— Après ? ditBorodine.
— Ce quejefais, vous demandez ?
Il s’est tourné versBorodine etleregarde enface, cette fois.
— Ce quevous n’osez pasfaire.
Crever detravail deshommes pauvres,celaesttrès honteux, fairetuerparde
pauvres bougres lesennemis duparti, celaestbien.
Maissebien garder d’allersalirsesmains àde semblables
choses, celaestbien aussi, hein ?
— J’ai peur,peut-être ? répondBorodine, enqui lacolère commence àmonter.
— De vousfairetuer, non.
Et, secouant latête dehaut enbas :
— Du reste, oui.
— Chacun sonrôle !
— Ha ! C’estlemien, hein ?
En luiaussi lacolère monte, etson accent devient deplus enplus marqué.
— Croyez-vous quejen’éprouve pasderépulsion ? Moi,c’est parce
que cela
m’est pénible quejene lefais pas
toujours faireauxautres, vousentendez ? Oui,vous regardez Monsieur Klein.Ilasupprimé unHaute-Noblesse, je
sais.
Jelui aidemandé…
Laissant làsa phrase, ilregarde alternativement BorodineetKlein, etrit, nerveusement.
— Tous lesbourgeois ilsne sont paspatrons d’usine » murmure-t-il.
Puis, toutàcoup, ilhausse violemment lesépaules ets’en vapresque encourant, claquant laporte.
Silence.
— Ça nevapas mieux, ditGarine.
— Que penses-tu qu’ilfasse ? demande Klein.
— À l’égard deTcheng-Daï ? Tcheng-Daïapresque demandé satête…
Et, après avoirréfléchi :
— Il m’acompris lorsquejelui aidit : uneaction terroriste doitcompter aveclapolice quelesterroristes
trouvent enface d’eux.
Donc,ilva essayer d’enfiniravec Tcheng-Daï leplus tôtpossible… C’esttrèsprobable.
Mais,
à partir d’aujourd’hui, nousallons êtrevisés nous-mêmes… Aupremier deces messieurs…
Borodine, mordantsamoustache etbouclant sonceinturon quilegêne, selève etpart.
Nous lesuivons.
Plaqué
contre l’ampoule électrique, ungros papillon projette surlemur unelarge tache noire.9
heures .
Sans doute lesparoles deMyroff ont-elles laisséGarine inquiet, car,pour lapremière fois,ilfait allusion àsa
maladie, sansquejel’interroge.
« La maladie, monvieux, lamaladie, onnepeut passavoir ceque c’est quand onn’est pasmalade.
Oncroit que
c’est unechose contre laquelle onlutte, unechose étrangère.
Maisnon : lamaladie, c’estsoi,soi-même… Enfin,dès
que laquestion deHongkong serarésolue… »
Après ledîner, untélégramme estarrivé : l’armée deTcheng-Tioung-Ming aquitté Waïtchéou etmarche sur
Canton.
J’apprends enme réveillant queGarine, aprèsunecrise, aété emmené àl’hôpital cettenuit.Jepourrai allerle
voir àpartir desix heures.
Hong etles anarchistes annoncentquedesréunions aurontlieucetaprès-midi, danslessalles dontdisposent les
principaux syndicats.Honglui-même prononcera undiscours àla réunion de« La Jonque », laplus puissante société
de coolies duport deCanton, etàcelles dequelques sociétéssecondaires.
Borodineadésigné pourluirépondre.
»
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