doña Christina au désespoir ; acide prussique ; pompe stomacale dans mon portemanteau ; je pratique l'opération ; vieux Bolaro en extase, consent à notre union ; joint nos mains, ruisseaux de pleurs ; histoire romantique, très-romantique.
Publié le 15/12/2013
Extrait du document
«
–
Convient parfaitement ; cinqheures précises, jusqu’alors prenezsoindevous. »
Ainsi parla l’étranger, etilsouleva dequelques poucessonchapeau àbords retroussés, le
replaça négligemment surlecoin del’oreille, traversa lacour d’un airdélibéré, ettourna dans
la grande rue,ayant toujours horsdesapoche lamoitié dupaquet depapier gris.
« Évidemment ungrand voyageur dansdivers climats etun profond observateur deshommes
et des choses, ditM. Pickwick.
– J’aimerais àvoir sonpoëme, repritM. Snodgrass.
– Et moi jevoudrais avoirvuson chien, » ajoutaM. Winkle.
M. Tupman neparla point, maisilpensa àdoña Christina, àl’acide prussique, àla fontaine, et
ses yeux seremplirent delarmes.
Après avoirretenu unesalle àmanger particulière, examinéleslits, commandé ledîner, nos
voyageurs sortirentpourobserver laville etles environs.
Nous avons lusoigneusement lesnotes deM. Pickwick surlesquatre villesdeStroud,
Rochester, ChathametBrompton, etnous n’avons pastrouvé quesesopinions différassent
matériellement decelles desautres savants quiont parcouru lesmêmes lieux.Onpeut résumer
ainsi sadescription.
Les principales productions deces villes paraissent êtredessoldats, desmatelots, desjuifs, de
la craie, descrevettes, desofficiers etdes employés delamarine.
Lesprincipales marchandises
étalées danslesrues sont desdenrées pourlamarine, ducaramel, despommes, despoissons
plats etdes huîtres.
Lesrues ontunair vivant etanimé, quiprovient principalement dela
bonne humeur desmilitaires.
Quandcesvaillants hommes, sousl’influence d’unexcès de
gaieté etde spiritueux, font,enchantant, deszigzags danslesrues, ilsoffrent unspectacle
vraiment délicieuxpourunesprit philanthropique, surtoutsinous considérons quelamusement
innocent etpeu cher ilsfournissent àtous lesenfants delaville, quilessuivent enplaisantant
avec eux.Rien (ajouta M. Pickwick), rienn’égale leurbonne humeur.
Laveille demon arrivée,
l’un d’eux avaitétégrossièrement insultédansuneauberge.
Lafille avait refusé delelaisser
boire davantage.
Surquoi, etpar pur badinage, lesoldat tirasabaïonnette etblessa laservante
à l’épaule : cependant, lelendemain, cebrave garçon serendit dèslematin àl’auberge, etfut
le premier àpromettre dene conserver aucunressentiment, etd’oublier cequi s’était passé.
« La consommation detabac doitêtre très-grande danscette ville,continue M. Pickwick ; et
l’odeur decevégétal, répandue danstoutes lesrues, doitêtre étonnamment délicieusepour
ceux quiaiment àfumer.
Unvoyageur superficiel critiquerait peut-êtrelesboues qui
caractérisent leurviabilité, maisellesoffrent, aucontraire, unvéritable sujetdejouissance à
ceux quiydécouvrent unindice demouvement etde prospérité commerciale. »
Cinq heures précises amenèrent àla fois ledîner etl’étranger.
Ils’était débarrassé deson
paquet depapier gris,mais iln’avait faitaucun changement danssoncostume etdéployait
toujours saloquacité accoutumée.
« Qu’est-ce quecela ? demanda-t-il, commelegarçon ôtaitunedescloches d’argent.
Des
soles ! ha !fameux poisson ; toutessolesviennent deLondres.
Lesentrepreneurs dediligences
poussent auxdîners politiques pouravoir letransport dessoles ; despaniers pardouzaines ; ils
savent biencequ’ils font.Eh !eh ! Unverre devin avec moi,monsieur.
– Avec plaisir, » répondit M. Pickwick.
Etl’étranger pritduvin, d’abord aveclui,puis avec
M. Snodgrass, puisavec M. Tupman, puisavec M. Winkle, puisenfin aveclasociété
collectivement ; etletout sans cesser unseul instant dediscourir.
« Diable debacchanale surl’escalier ! Banquettes qu’onmonte, charpentiers quidescendent,
lampes, verres,harpe.Qu’ya-t-ildonc, garçon ?
– Un bal, monsieur.
– Un bal par souscription ?
– Non, monsieur.
Monsieur, unbal public aubénéfice despauvres, monsieur..
»
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