-- Dommage, dit-il, c'était de bon coeur.
Publié le 15/12/2013
Extrait du document
«
tendus
decomplaisante sœur,ôles deux lourds detamain siproches.
« Ainsi luidiront tesyeux, Nathan.
Parpitié qu'elle lessorte, diront tesyeux, qu'elle lessorte puisqu'elle teles montre
sans lesmontrer etsimal lescache, simal exprès.
Ôla cruelle quitrop largement respire,caralors ilssaillent, prospères
et àpoint, ôla maudite etbien-aimée.
Oh,qu'elle lessorte, cartuveux vivre avant demourir, lessorte enfinetteles
tende avecleurs pointes, sublimes surgisetlibérés, etque tules manies enfineten connaisses lepoids etlabénédiction.
De grâce, diront tesyeux, qu'elle écartecetteétoffe, hypocrite étoffequilesrecouvre maislesrévèle, fameusement
armés etprésomptueux, etqu'elle teles montre aumoins, teles montre unebonne fois,honnêtement teles montre et
assez deces étoffes quiinvitent etinterdisent etrendent fou.Assez, etque cessent cesfeintes.
Cesarbres etce lac que tu
vois yseront encore lorsque lepâle huissier delamort danssesbras t'emportera, danssesbras ajamáis versl'humide
royaume desétouffements.
Donc,viteseslèvres, dironttesyeux, ettoute latoucher, etsur elle t'étendre etlaconnaître,
et en elle vivre etmerveilleusement mourir,etsur ses lèvres enmême tempsmourir.
«Seul aumonde, Nathan, privédesemblables, Nathan,ellet'est due, noble etde jeunesse ensoleillée, ôson ventre plat
et même délicieusement creuséau-dessus dunombril, j'enfaisserment! Ôbelle etfemme, ôjeune etconcave enson
ventre, ôdélicieuses jambes,ôlongues etsuaves, ôpuissance féminine,ôsolides cuisses présentes souslarobe
insupportable unefoisdeplus tirée, vraiment c'estunemanie, ôflorissantes hanches,ôtorturantes courbes,ôgiron exis-
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tant, doux refuge, ôses longs cilsrecourbés, ôsa soumission alanguiebientôt.Oui,bien-aimée, tesyeux luidiront, oui,je
te veux etne suis que cevouloir, touttendu verstoietton secret, tonsecret présent soustarobe, existant soustarobe.
«Voilà ceque tesyeux luidiront, etbien davantage, cependantquedeBach honnêtement vousparlerez.
Etsitu danses
avec elle,necrains pasderendre unsilencieux hommage àsa beauté.
Ilne les offense jamaissiles paroles restent
déférentes.
AinsiditMichael.
D'ailleurs, lesmeilleures s'arrangent pournepas trop savoir cequi s'est passé.
Ladanse
finie, Bachdenouveau.
»
Sonnerie dutéléphone.
Ildécrocha l'appareil, lemit contre satempe àla manière d'unrevolver, puiscontre sonoreille.
—Bonsoir, Elizabeth.Danseravecvous? Pourquoipas,Elizabeth? Attendez-moi auDonon.
Non,jene suis passeul.
La
jeune femme dontjevous aiparlé, cellequevous avezconnue àOxford.
Maisnon,vous savez bienqu'iln'yaque toi.À
tout àl'heure.
Il raccrocha, setourna verselle.
—Sache, ôcousin chéri,queledixième manège estjustement lamise enconcurrence.
Panurgise-ladoncsanstarder, dès
le premier soir.Arrange-toi pourluifaire savoir, primoquetues aimé parune autre, terrifiante debeauté, etsecundo
que tuas été surlepoint d'aimer cetteautre, maisquetul'as rencontrée elle,l'unique, l'idiotedegrande merveille, ce
qui estpeut-être vrai,d'ailleurs.
Alors,tonaffaire seraenbonne voieavec l'idiote, kleptomane commetoutesses
pareilles.
«Et maintenant elleestmûre pourledernier manège, ladéclaration.
Touslesclichés quetuvoudras, maisveille àta voix
et àsa chaleur.
Untimbre graveestutile.
Naturellement luifaire sentir qu'elle gâchesavie avec sonaraignon officiel,que
cette
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existence estindigne d'elle,ettu laverras alorsfairelesoupir dugenre martyre.
C'estunsoupir spécial, parlesnarines, et
qui signifie ahsivous saviez toutceque j'aienduré aveccethomme, maisjen'en disrien carjesuis distinguée etd'infinie
discrétion.
Tuluidiras naturellement qu'elleestlaseule etl'unique, ellesytiennent aussi,quesesyeux sontouvertures
sur ledivin, ellen'ycomprendra gouttemaistrouvera sibeau qu'elle fermera lesditesouvertures etsentira qu'avec toice
sera unevieconstamment déconjugali-sée.
Pourfairebonpoids, dis-luiaussiqu'elle estodeur delilas etdouceur dela
nuit etchant delapluie danslejardin.
Duparfum fortetbon marché.
Tu laverras plusémue quedevant unvieux luiparlant avecsincérité.
Toutelaferblanterie, ellesavalent toutpourvu que
voix violoncellantc.
Vas-yavecviolence afinqu'elle sentequ'avec toicesera unparadis decharaelleries perpétuelles, ce
qu'elles appellent vivreintensément.
Etn'oublie pasdeparler dedépart ivrevers lamer, ellesadorent ça.Départ ivre
vers lamer, retiens biencescinq mots.
Leureffet estmiraculeux.
Tuverras alorsfrémir lapauvrette.
Choisirpayschaud,
luxuriances, soleil,brefassociation d'idéesavecrapports physiques réussisetvie deluxe.
Partir estlemaître mot,partir
est leur vice.
Dèsque tului parles dedépart, elleferme lesyeux etelle ouvre labouche.
Elleestcuite ettu peux la
manger àla sauce tristesse.
C'est fini.Voici lanomination devotre mari.Aimez-le, donnez-lui debeaux enfants.
Adieu,madame.
— Adieu, murmura-t-elle, etelle resta immobile.
— Le pauvre discours duvieillard, vousrappelez-vous? ôchants dansl'auto quivers ellememènera, versellequi
m'attendra, versleslongs cilsétoiles, ôson regard lorsque j'arriverai, ellesurleseuil m'at-tendant, élancéeetde blanc
vêtue, prêteetbelle pourmoi,prête etcraignant d'abîmersabeauté sije tarde, etallant voirsabeauté danslaglace, voir
si sa beauté
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est toujours làet parfaite, puisrevenant surleseuil etm'attendant enamour, émouvante surleseuil etsous lesroses, ô.
»
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