de résorption.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
secoue
unechevelure depourpre, devienténorme.
C'estdevotre côtéqu'ilsedirige.
Oterreur, ilvient àvous! Lacomète
vous connaît, lacomète vousdésire, lacomète vousveut.
Épouvantable approchecéleste.Cequi arrive survous, c'estle
trop delumière, quiestl'aveuglement; c'estl'excès devie, quiestlamort.
Cetteavance quevous faitlezénith, vousla
refusez.
Cetteoffred'amour dugouffre, vouslarejetez.
Vous mettez votremainsurvos paupières, vousvouscachez, vousvousdérobez, vousvouscroyez sauvé.
Vous rouvrez lesyeux...L'étoile redoutableestlà.Elle n'est plusétoile, elleestmonde.
Mondeignoré.
Monde delave etde braise.
Dévorant prodigedesprofondeurs.
Elleemplit leciel.
Iln'y aplus qu'elle.
L'escarboucle dufond del'infini, diamant deloin, deprès estfournaise.
Vousêtesdans saflamme.
Et vous sentez commencer votrecombustion parune chaleur deparadis.
IV.
SATAN
Tout
àcoup ladormeuse seréveilla.
Ellesedressa surson séant avecunemajesté brusque etharmonieuse; sescheveux
de blonde soiefloche serépandirent avecundoux tumulte surses reins; sachemise tombante laissavoirsonépaule très
bas; elletoucha desamain délicate sonorteil rose,etregarda quelques instantssonpied nu,digne d'être adorépar
Périclés etcopi parPhidias; puiselles'étira etbâilla comme unetigresse ausoleil levant.
Il est probable queGwynplaine respirait,commelorsqu'on retientsonsouffle, aveceffort.
Est−ce qu'ilya là quelqu'un? dit−elle.
Elle ditcela tout enbâillant, etc'était pleindegrâce.
Gwynplaine entenditcettevoixqu'il neconnaissait pas.Voix decharmeuse; accentdélicieusement hautain;l'intonation
de lacaresse tempérant l'habitudeducommandement.
En même temps, sedressant surses genoux, ilya une statue antique ainsiagenouillée dansmille plistransparents, elle
tira àelle larobe dechambre etse jeta àbas dulit,nue etdebout, letemps devoir passer uneflèche, ettout desuite
enveloppée.
Enun clin d'oeil larobe desoie lacouvrit.
Lesmanches, trèslongues, luicachaient lesmains.
Onnevoyait
plus quelebout desdoigts deses pieds, blancs avecdepetits ongles, comme despieds d'enfant.
Elle s'ôta dudos unflot decheveux qu'ellerejetasursarobe, puisellecourut derrière lelit, aufond del'alcôve, et
appliqua sonoreille aumiroir peintquivraisemblablement recouvraituneporte.
Elle frappa contrelaglace aveclepetit coude quefaitl'index replié.
Y a−t−il quelqu'un? LordDavid! est−ce queceserait déjvous? Quelle heureest−ildonc? Est−ce toi,Barkilphedro?
Elle seretourna.
Mais non.Cen'est pasdececôté−ci.
Est−cequ'ilya quelqu'un danslachambre debain? Maisrépondez donc!Aufait,
non, personne nepeut venir parlà.
Elle allaaurideau detoile d'argent, l'ouvritdubout deson pied, l'écarta d'unmouvement d'épaule,etentra dansla
chambre demarbre.
IV.
SATAN
297
L'homme QuiRit
Gwynplaine sentitcomme unfroid d'agonie.
Nulabri.
Ilétait troptardpour fuir.D'ailleurs iln'en avait paslaforce.
Ileût
voulu quelepavé sefendît, ettomber sousterre.
Aucun moyen denepas être vu.
Elle levit.
Elle leregarda, prodigieusement étonnée,maissansaucun tressaillement, avecunenuance debonheur etde mépris:
Tiens, dit−elle, Gwynplaine!
Puis, subitement, d'unbond violent, carcette chatte étaitunepanthère, ellesejeta àson cou.
Elle luipressa latête entre sesbras nusdont lesmanches, danscetemportement, s'étaientrelevées.
Et tout àcoup lerepoussant, abattantsurlesdeux épaules deGwynplaine sespetites mainscomme desserres, elle
debout devantlui,luidebout devantelle,ellesemit àle regarder étrangement.
Elle regarda, fatale,avecsesyeux d'Aldébaran, rayonvisuelmixte, ayantonnesait quoi delouche etde sidéral.
Gwynplaine contemplait cetteprunelle bleueetcette prunelle noire,éperdu sousladouble fixitédeceregard deciel et
de ceregard d'enfer.
Cettefemme etcet homme serenvoyaient l'éblouissement sinistre.Ilsse fascinaient l'unl'autre, lui
par ladifformité, elleparlabeauté, tousdeux parl'horreur.
Il se taisait, comme sousunpoids impossible àsoulever.
Elles'écria:
Tu asde l'esprit.
Tuesvenu.
Tuassu que j'avais étforcée departir deLondres.
Tum'as suivie.
Tuasbien fait.Tues
extraordinaire d'êtreici.
Une prise depossession réciproque, celajette unesorte d'éclair.
Gwynplaine, confusément avertiparune vague crainte
sauvage ethonnête, recula,maislesongles rosescrispés surson épaule letenaient.
Quelquechosed'inexorable
s'ébauchait.
Ilétait dans l'antre delafemme fauve,homme fauvelui−même.
Elle reprit:
Anne, cettesotte,tu sais?lareine,elle m'afaitvenir Windsor sanssavoir pourquoi.
Quandjesuis arrivée, elleétait
enfermée avecsonidiot dechancelier.
Maiscomment as−tufaitpour pénétrer jusqu'àmoi?Voilà ceque j'appelle êtreun.
»
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- Elevage du saumon: il n'est l'objet que d'un élevage partiel, en vue du repeuplement, les alevins sont déversés dès résorption de la vésicule.
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