De l'antimatière en conserve pendant trois jours
Publié le 16/12/2011
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A la fm de l'été, le C.E.R.N. a annoncé un événement qui, au-delà de son intérêt immédiat, peut avoir des répercussions importantes dans les connaissances et les théories physiques actuelles. Pour la première fois, il a en effet été possible de conserver pendant un certain temps - exactement plus de trois jours - une fraction d'antimatière, sous la forme de quelques centaines d'antiprotons.
«
Bien qu'ayant de nombreuses recherches et
découvertes à son actif, ce sont ses études dans le
domaine des· températures extrêmement basses
(quelques degrés, voire quelques dizaines de degrés
Kelvin) qui lui valent cette distinction tardive.
Grâ ce à la mise au point, dès 1934, de considérables
améliorations aux techniques de liquéfaction de
l'hélium,
P.L.
Kapitza a pu observer le comporte ment de l'hélium liquide, et lui découvrir des pro priétés très étonnantes : super-conduction de la
chaleur, et super fluidité: ayant une viscosité nulle,
le liquide s'échappe du vase qui le contient
1 A par
tir de ces expériences, le grand physicien russe
Landau élabora la théorie de
la superfluidité, basée
sur les propriétés de la mécanique quantique -
constituant ainsi une vérification -qui lui valut le
prix Nobel.
Les techniques mises au point par
KaJ?itza ont
ouvert le domaine des recherches sur les tres basses
températures, les applications sont maintenant
devenues innombrables ; utilisation de la supracon
ductivité, champs magnétiques intenses, effet
Josephson, etc.
D'origine russe,
P.L.
Kapitza avait commencé
ses recherches en Angleterre au laboratoire du
grand Rutherford.
Revenu en
U.R.s.s., Staline le contraignit
à rester, et créa pour lui l'Institut des
Problèmes Physiques à l'Académie des Sciences de
Moscou, dont il est tOujours le directeur.
Le prix Nobel de Chimie 1978
Attribué· au professeur Peter Mitchell, le prix
Nobel de chimie récompense les travaux d'un cher
cheur solitaire et discret, et dont la théorie « chi
miosmotique » a longtemps été controvers~, en
l'absence de possibilité de vérification directe.
Elaborée pour expliquer le comportement de la
matière vivante en ce qui concerne sa production
d'énergie (qui passe par un
« combustible • particu
lier, l'Adenosine Triphosphate, ou ATP), P.
Mitchell a été conduit a formuler, en 1961, l'hypo thèse du rôle des membranes des cellules dans les
transferts de protons et d'électrons permettant
l'établissement de différences de
potentiel· et de dif
férences de PH nécessaires à la formation
notamment de l' ATP.
Cette hypothèse s'est révélée exacte par les
conséquences qui en découlent et q.ui ont pu être vérifiées.
Mais son intérêt essentiel est d'avoir
apporté à la biologie un des mécanismes de t[l?.e thermodynamique les plus fondamentaux pour 1 ex plication du fonctionnement de la machine vivante.
La remise des prix Nobel 1978 è Stockholm Andanson /Sygma.
»
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