Contre le « bon goût ».
Publié le 17/03/2011
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Matière. — Dans une phrase supprimée par la censure, Mme de Staël déclarait (De l'Allemagne, 2e partie, ch. xiv : Du goût) : « Le bon goût en littérature est, à quelques égards, comme l'ordre sous le despotisme ; il importe d'examiner à quel prix on l'achète. « Quel était le sens de cette phrase, écrite dans les premières années d'un siècle où, sous l'impulsion de Mme de Staël elle-même, le goût allait se libérer ou s'élargir. Conseils. — Une démonstration intéressante de la vérité de cette opinion nous serait fournie par les œuvres de Mme de Staël elle-même. Les critiques qu'elle adresse à la littérature anglaise et à la littérature allemande sont une preuve que le « bon goût « se payait cher. Vous rapprocherez aussi cette phrase d'autres passages des œuvres de Mme de Staël, par exemple de celui-ci qu'elle écrivait dans la Préface de la deuxième édition de son livre De la Littérature, en réponse aux critiques qui ne l'avaient pas épargnée : « Certains littérateurs veulent nous persuader que le bon goût consiste dans un style exact, mais commun, servant à revêtir des idées plus communes encore «, etc.
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