Collins, Michael (homme politique)
Publié le 23/02/2013
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Collins, Michael (homme politique) (1890-1922), homme politique irlandais, président du gouvernement provisoire, qui fut l’un des principaux artisans de l’indépendance de l’Irlande.
Né à Clonakilty, dans le comté de Cork, il partit travailler à Londres en 1906, d’abord comme employé de la poste puis dans une société de Bourse. Il rejoignit alors l’Irish Republican Brotherhood, une armée clandestine révolutionnaire luttant pour l’instauration de la République irlandaise. De retour en Irlande, au début de l’année 1916, il prit part à l’insurrection de Pâques et fut incarcéré à la prison de Frongoch, dans le nord du pays de Galles. À sa libération, en décembre 1916, il entra dans le nouveau parti républicain, Sinn Féin, né de l’insurrection de Pâques, et commença à réorganiser les Volontaires irlandais.
Après les élections de 1918, il participa à la constitution d’un parlement séparé, le Dáil Éireann, qui proclama l’indépendance de l’Irlande. Il fut nommé ministre de l’Intérieur puis ministre des Finances et instaura avec succès le premier prêt national. Dans le même temps, il mit en place un réseau de renseignement au sein des Volontaires irlandais, qui prirent bientôt le nom de Armée républicaine irlandaise (IRA). En 1920, alors que la guerre entre l’IRA et les forces britanniques s’intensifiait, ce réseau de renseignements favorisa la campagne militaire de Dublin. Collins forma également une équipe de terroristes redoutablement efficace, connue sous le nom de « Squad «, et dont la mission consistait à assassiner tous les agents britanniques identifiés comme tels. Le dimanche 21 novembre 1920, onze agents britanniques furent assassinés à Dublin sur les ordres de Collins. En guise de représailles, l’armée britannique ouvrit le feu sur des supporters irlandais venus, le même jour, assister à un match à Dublin, faisant plus de soixante-dix victimes.
Au mois de juillet 1921, une trêve fut instaurée entre l’IRA et l’armée britannique ; Collins fut choisi pour participer, avec Arthur Griffith notamment, aux négociations proposées par les Britanniques et signa le traité de Londres le 6 décembre 1921. Dans les débats du Dáil, il expliqua que bien que le traité ne proposât pas la mise en place de l’État républicain réclamé par le Sinn Féin et l’IRA, il contenait néanmoins une importante promesse de liberté qui pourrait par la suite prendre la forme d’une indépendance totale. Collins usa de son influence personnelle et de ses contacts au sein de l’IRA, dont il était président du Conseil suprême, pour obtenir l’appui des principaux politiciens et militaires du Sinn Féin et de l’IRA. Le 7 janvier 1922, le traité fut accepté par la Dáil à 64 votes contre 57.
Collins devint président du gouvernement provisoire, qui, conformément au traité, prit le contrôle de l’administration civile de l’Irlande du Sud après le départ des Britanniques. Au cours des six premiers mois de l’année 1922, le gouvernement s’efforça d’organiser l’État et commença à constituer sa propre armée et sa force de police, mais il dut faire face à l’opposition de la branche de l’IRA qui contestait le traité. Après l’occupation du palais de justice de Dublin, fin juin, par les républicains, Collins, afin de faire respecter son autorité, et sous la pression des Anglais, prit la tête des troupes du gouvernement contre les rebelles. Éclata alors une guerre civile qui allait durer jusqu’au mois de mai 1923.
Collins remporta plusieurs succès militaires, repoussant les opposants au traité de l’IRA hors de toutes les zones urbaines de l’Irlande du Sud. Il fut tué dans une embuscade par des extrémistes républicains, près de Bandon, le 22 août 1922.
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