Chapitre XXXV Lee aida Adam et les jumeaux à emménager à Salinas, ce qui revient à dire qu'il fit tout le travail.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
pas
crus.
Jene représente rienpour eux.Peut-être penseront-ils àmoi quelquefois sans
rien dire.
Jene veux pasqu’ils soient tristes.
J’espère nepas avoir l’âme assezmesquine
pour souhaiter laisserunvide.
(Ilposa unepièce decinquante cents sur
latable, devant
Adam.) Lorsqu’ils irontaubasket-ball, cesoir, donnez-leur cecidema part, etdites-leur
de s’acheter dessaucisses.
Peut-êtremoncadeau d’adieu leuroccasionnera-t-il un
embarras gastrique. »
Adam regarda lelong panier queLeeavait apporté danslesalon.
« Est-ce toutvotre bagage, Lee ?
– Tout, saufmeslivres.
Ilssont dans descaisses, danslacave.
Sicela nevous dérange
pas, jeles enverrai chercher oujeviendrai moi-même lorsquejeserai installé.
– Avec plaisir.
Vousallezmemanquer, Lee,quevous levouliez ounon.
Vous allez
vraiment ouvrirvotrelibrairie ?
– C’est bienmon intention.
– Vous medonnerez devos nouvelles ?
– Je nesais pas.
Ilfaudra quejeréfléchisse.
Onditqu’une franche blessure secicatrise
mieux.
Jetrouve qu’iln’yarien deplus triste qu’une amitiéquinetient plusqueparla
colle destimbres poste.Quand onnepeut plusvoir, entendre, outoucher unhomme, il
vaut mieux rompre lesamarres. »
Adam seleva.
« Je vous accompagne àla gare.
– Non, ditLee avec vigueur.
Non,jene veux pas.Aurevoir, Mr.Trask, aurevoir,
Adam. » Il sortit sivite delamaison quele« au revoir » d’Adaml’atteignit aubas desmarches du
perron etque le« écrivez-nous » futcouvert parlebruit delaporte quiserefermait.
Après lematch debasket-ball, CaletAron mangèrent chacuncinqsaucisses, etils
eurent raison, carAdam avaitoublié defaire ledîner.
Enrentrant, lesjumeaux parlèrent
pour lapremière foisdudépart deLee.
« Je medemande pourquoiilest parti, ditCal.
– Il enavait déjàparlé.
– Qu’est-ce quetucrois qu’ilvadevenir sansnous ?
– Je nesais pas.
Jeteparie qu’ilreviendra, ditAron.
– Qu’est-ce queturacontes ? Papaadit qu’il allait ouvrir unelibrairie.
Çadoit être
drôle, unelibrairie chinoise.
– Il reviendra, ditAron.
Ils’ennuiera denous, tuverras.
– Je teparie dix cents que
non.
– Avant quand ?
– Avant toujours.
– Tenu », ditAron.
Aron dutattendre exactement unmois etsix jours pourgagner sonpari.
Lee arriva parledix heures quarante, etentra avecsapropre clef.Ilyavait delalumière
dans lasalle àmanger, maisLeetrouva Adamdanslacuisine, grattant unecroûte
noirâtre danslefond delapoêle avecunouvre-boîte.
Lee posa sonpanier.
« Il faut lalaisser tremper toutelanuit, dit-il.
– Ah ! Oui ?J’aibrûlé toutceque j’aicuit.
Ilya une casserole debetteraves dansle
jardin.
Çasentait simauvais quelamaison étaitempuantie.
Iln’y arien depire… Lee !
cria-t-il.
(Puis) :Quesepasse-t-il »
Lee prit lapoêle àfrire desmains d’Adam, laposa dans l’évier, laremplit d’eau.
« Si nous avions undeces nouveaux fourneaux àgaz, nous pourrions faireducafé en
quelques minutes,dit-il.Jevais allumer lefeu.
– Il nemarche plus »,ditAdam.
Lee examina lepoêle.
« Avez-vous vidélescendres ?.
»
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