Chapitre 21 LA MORT DE BELLOT La température, pendant les journées du 3 et du 4 juillet, se maintint à cinquante-sept degrés (+ 14° centigrades) ; ce fut le plus haut point thermométrique observé pendant cette campagne.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
parages
avaientétélethéâtre ; ledocteur, suivantsademande, leprévint dumoment précis
auquel le brick se
trouvait par75°30’ delatitude.
– C’est là !c’est bienlà !s’écria Johnson ; voilàcette terrefuneste !
Et, enparlant ainsi,leslarmes venaient auxyeux dudigne maître d’équipage.
– Vous voulez parlerdelamort dulieutenant Bellot,luidit ledocteur.
– Oui, monsieur Clawbonny, decebrave officier detant decœur etde tant decourage !
– Et c’est ici,dites-vous, quecette catastrophe eutlieu ?
– Ici-même, surcette partie delacôte duNorth-Devon ! Oh !ilya eu dans toutcelaunetrès
grande fatalité, etce malheur neserait pasarrivé, sile capitaine Pullenfûtrevenu plustôtàson
bord ! – Que voulez-vous dire ?Johnson.
– Écoutez-moi, monsieurClawbonny, etvous verrez àquoi tient souvent l’existence.
Voussavez
que lelieutenant Bellotfitune première campagne àla recherche deFranklin, en1850 ?
– Oui, Johnson, sur le
Prince-Albert .
– Eh bien, en1853, deretour enFrance, ilobtint lapermission d’embarquer sur le
Phénix ,
à
bord duquel jeme trouvais enqualité dematelot, souslecapitaine Inglefield.
Nousvenions,
avec le
Breadalbane ,
transporter desapprovisionnements àl’île Beechey.
– Ceux-là quinous ontsimalheureusement faitdéfaut !
– C’est celamême, monsieur Clawbonny.
Nousarrivâmes àl’île Beechey aucommencement
d’août ; le10 de cemois, lecapitaine Inglefleld quitta le
Phénix pour
rejoindre lecapitaine
Pullen, séparédepuisunmois deson navire le
North-Star .
À son retour, ilcomptait expédierà
sir Edward Belcher, quihivernait danslecanal deWellington, lesdépêches del’Amirauté.
Or,
peu après ledépart denotre capitaine, lecommandant Pullenregagna sonbord.
Quen’yest-il
revenu avantledépart ducapitaine Inglefield ! Lelieutenant Bellot,craignant quel’absence de
notre capitaine neseprolongeât, etsachant quelesdépêches del’Amirauté étaientpressées,
offrit deles porter lui-même.
Illaissa lecommandement desdeux navires aucapitaine Pullen,
et partit le12 août avecuntraîneau etun canot encaoutchouc.
Ilemmenait avecluiHarvey, le
quartier-maître du North-Star ,
trois matelots, Madden,DavidHook, etmoi.
Nous supposions
que sirEdward Belcherdevaitsetrouver auxenvirons ducap Beecher, aunord ducanal ; nous
nous dirigeâmes doncdececôté, dansnotre traîneau, enserrant deprès lesrivages del’est.
Le
premier jour,nous campâmes àtrois milles ducap Innis ; lelendemain, nousnous arrêtions sur
un glaçon, àtrois milles àpeu près ducap Bowden.
Pendantlanuit, claire d’ailleurs commele
jour, laterre étant àtrois milles, lelieutenant Bellotrésolut d’yaller camper ; ilessaya des’y
rendre danslecanot decaoutchouc ; deuxfoisune violente brisedusud-est lerepoussa ; àleur
tour, Harvey etMadden tentèrent lepassage etfurent plusheureux ; ilss’étaient munisd’une
corde, etils établirent unecommunication entreletraîneau etlacôte ; troisobjets furent
transportés aumoyen decette corde ; maisàune quatrième tentative,noussentîmes notre
glaçon semettre enmouvement ; monsieurBellotcriaàses compagnons delâcher lacorde, et
nous fûmes entraînés, lelieutenant, DavidHooketmoi, àune grande distance delacôte.
Ence
moment, levent soufflait avecforce dusud-est, etilneigeait.
Maisnous necourions pasencore
de grands dangers, etilpouvait bienenrevenir, puisque nousensommes revenus, nous
autres ! Johnson s’interrompit uninstant enconsidérant cettecôtefatale, puisilreprit :
– Après avoirperdu devue noscompagnons, nousessayâmes d’aborddenous abriter sousla
tente denotre traîneau, maisenvain ; alorsavecnoscouteaux nouscommençâmes ànous
tailler unemaison danslaglace.
Monsieur Bellots’assit unedemi-heure, ets’entretint avec
nous surledanger denotre situation ; jelui dis que jen’avais paspeur.
«Avec laprotection de
Dieu, nousrépondit-il, pasuncheveu netombera denotre tête.»Je lui demandai alorsquelle
heure ilétait ; ilrépondit :« Environ sixheures etquart.
»C’était sixheures etquart dumatin,.
»
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