Chapitre 14 EXPÉDITIONS À LA RECHERCHE DE FRANKLIN Le mercredi 23 mai,
Publié le 31/10/2013
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tantôt
ledétroit deBarrow sefermait pourl’un,qui,l’année suivante, s’ouvraitpourl’autre ;
tantôt lenavire sesentait inévitablement entraînéverslepassage duRégent.
Ilest arrivé de
tout cela, que,parlaforce deschoses, onafini par connaître cesmers siembrouillées.
– Quel singulier pays !fitledocteur, enconsidérant lacarte ; comme toutyest déchiqueté,
déchiré, misenmorceaux, sansaucun ordre, sansaucune logique ! Ilsemble quelesterres
voisines dupôle Nord nesoient ainsimorcelées quepour enrendre lesapproches plus
difficiles, tandisquedans l’autre hémisphère ellesseterminent pardes pointes tranquilles et
effilées comme lecap Horn, lecap deBonne-Espérance etlapéninsule Indienne ! Est-cela
rapidité plusgrande del’Équateur quiaainsi modifié leschoses, tandisquelesterres extrêmes,
encore fluidesauxpremiers joursdumonde, n’ontpusecondenser, s’agglomérer lesunes aux
autres, fauted’une rotation assezrapide ?
– Cela doitêtre, carilya une logique àtout ici-bas, etrien nes’y est fait sans desmotifs que
Dieu permet quelquefois auxsavants dedécouvrir ; ainsi,docteur, usezdelapermission.
– Je serai malheureusement discret,capitaine.
Maisquelvent effroyable règnedansce
détroit ? ajoutaledocteur ens’encapuchonnant deson mieux.
– Oui, labrise dunord yfait rage surtout, etnous écarte denotre route.
– Elle devrait cependant repousserlesglaces ausud etlaisser lechemin libre.
– Elle ledevrait, docteur, maislevent nefait pas toujours cequ’il doit.
Voyez ! cettebanquise
paraît impénétrable.
Enfin,nousessayerons d’arriveràl’île Griffith, puisdecontourner l’île
Cornwallis pourgagner lecanal delaReine, sanspasser parlecanal deWellington.
Et
cependant, jeveux absolument toucheràl’île Beechey, afind’yrefaire maprovision de
charbon.
– Comment cela ?répondit ledocteur étonné.
– Sans doute ; d’après l’ordredel’Amirauté, degrandes provisions ontétédéposées surcette
île, afin depourvoir auxexpéditions futures,et,quoi quelecapitaine MacClintock aitpu
prendre enaoût 1859, jevous assure qu’ilenrestera pournous.
– Au fait, ditledocteur, cesparages ontétéexplorés pendantquinzeans,et,jusqu’au jouroùla
preuve certaine delaperte deFranklin aété acquise, l’Amirauté atoujours entretenu cinqou
six navires danscesmers.
Sije ne me trompe, même,l’îleGriffith, quejevois làsur lacarte,
presque aumilieu ducarrefour, estdevenue lerendez-vous généraldesnavigateurs.
– Cela estvrai, docteur, etlamalheureuse expéditiondeFranklin aeu pour résultat denous
faire connaître ceslointaines contrées.
– C’est juste, capitaine, carlesexpéditions ontéténombreuses depuis1845.Cenefut qu’en
1848 quel’ons’inquiéta deladisparition del’ Erebus et
du Terror ,
les deux navires deFranklin.
On voit alors levieil amidel’amiral, ledocteur Richardson, âgédesoixante-dix ans,courir au
Canada etremonter larivière Coppermine jusqu’àlamer Polaire ; deson côté, James Ross,
commandant l’ Entreprise et
l’ Investigator ,
appareille d’Uppernawik en1848, etarrive aucap
York oùnous sommes encemoment.
Chaquejour,iljette àla mer unbaril contenant des
papiers destinés àfaire connaître saposition ; pendantlabrume, iltire lecanon ; lanuit, illance
des fusées etbrûle desfeux deBengale, ayantsoindesetenir toujours sousunepetite voilure ;
enfin ilhiverne auport Léopold de1848 à1849 ; là,ils’empare d’unegrande quantité de
renards blancs,faitriver àleur coudescolliers decuivre surlesquels étaitgravée l’indication de
la situation desnavires etdes dépôts devivres, etilles fait disperser danstoutes lesdirections ;
puis auprintemps, ilcommence àfouiller lescôtes deNorth-Sommerset surdes traîneaux, au
milieu dedangers etde privations quirendirent presquetousseshommes maladesou
estropiés, élevantdes cairns [39]
dans lesquels ilenfermait descylindres decuivre, avecles
notes nécessaires pourrallier l’expédition perdue ;pendantsonabsence, lelieutenant
MacClure exploraitsansrésultat lescôtes septentrionales dudétroit deBarrow.
Ilest à
remarquer, capitaine,queJames Rossavait soussesordres deuxofficiers destinés àdevenir.
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