Cette espérance en des temps meilleurs, sans laquelle jamais un réel désir d'accomplir quelque chose qui aille dans le sens du bien général n'aurait enflammé le c?
Publié le 03/11/2013
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Cette espérance en des temps meilleurs, sans laquelle jamais un réel désir d'accomplir quelque chose qui aille dans le sens du bien général n'aurait enflammé le c?ur humain, a aussi toujours eu une influence sur l'activité des bons esprits. (...) Malgré le triste spectacle non pas tant des maux d'origine naturelle qui pèsent sur le genre humain, que de ceux que les hommes s'infligent à eux mêmes les uns les autres, l'esprit s'éclaire pourtant devant la perspective que l'avenir sera peut-être meilleur, et il le fait certes avec une bienveillance désintéressée, étant donné que nous serons depuis longtemps dans la tombe et ne récolterons pas les fruits de ce nous aurons nous-mêmes en partie semé. Les arguments empiriques déployés contre le succès de ces résolutions inspirées par l'espoir sont ici sans effet. Car la proposition selon laquelle ce qui jusqu'à maintenant n'a pas encore réussi ne doit pour cette raison jamais réussir non plus, ne justifie même pas qu'on abandonne une intention pragmatique (1) ou technique (comme par exemple les voyages aériens avec des ballons aérostatiques), mais encore moins qu'on abandonne une intention morale qui, dès que sa réalisation ne peut pas être démontrée impossible, devient un devoir. KANT (1) « pragmatique « est à prendre au sens d'utilitaire.
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- On pouvait lire dans Les Lettres françaises du 25 février 1954 (Gallimard) ces lignes de Thomas Mann : «Le classicisme, ce n'est pas quelque chose d'exemplaire ; en général, et hors du temps, même s'il a beaucoup et tout à faire avec les deux idées implicites ici, celle d'une forme, et celle de la précellence de cette forme. Bien loin de là, le classicisme est plutôt cet exemple tel qu'il a été réalisé, la première création d'une forme de vie spirituelle se manifestant dans la vie indi
- Meyerson : « Nous voudrions que le réel fût rationnel, mais nous sentons en même temps que ce désir est essentiellement chimérique ; qu’il ne se peut qu’il soit entièrement satisfait. »
- « Il faut considérer que nous pensons à quantités de choses à la fois, mais nous ne prenons garde qu'aux pensées qui sont les plus distinguées : et la chose ne saurait aller autrement, car, si nous prenions garde à tout, il faudrait penser avec attention à une infinité de choses en même temps, que nous sentons toutes et qui font impression sur nos sens. » Leibniz, Nouveaux Essais sur l'entendement humain, 1704. Commentez.
- Kant: De l'espérance en des temps meilleurs
- Dans Ce bel aujourd'hui, Jacques Lacarrière écrit: «J'aime ce siècle où je suis né. Je m'y sens bien et je n 'ai jamais feint, comme tant d'autres, de m'y croire inadapté ou exilé. [...]Je n'ai ni regrets ni remords d'être un homme de ce temps. » Partagez-vous la satisfaction de cet auteur contemporain d'être un homme de ce temps ? Vous présenterez les réflexions que vous inspire ce point de vue sous une forme organisée en vous appuyant sur des exemples précis et diversifiés.