Cependant Buquet activait le repas.
Publié le 04/11/2013
Extrait du document
«
me
ditlafemme quicommençait àtrembler etne pouvait faireunpas.
Jeme mis àtâter surlatable etsentis mesdoigts
se prendre dansquelque chosedegluant.
"Jeconnais ça,pensai−je, c'estdusang."
"Quand enfinnouseûmes allumé unebougie, nousvîmes Géraud étendusurson lit,latête fracassée.
Sonbras pendait
jusque surletapis oùson revolver étaittombé.
Unelettre tachée desang était ouverte surlatable.
Écrite desamain, elle
était adressée àM.
etàMme Buquet etcommençait ainsi:"Mes chers amis,vousavezétélajoie etlecharme dema vie."
Il leur annonçait ensuitesarésolution demourir, sansleurenrévéler positivement lesmotifs.
Maisildonnait àentendre
que desembarras d'argentavaientdéterminé sonsuicide.
Je reconnus quelamort remontait àune heure environ ;ainsi donc ils'était tuéaumoment mêmeoùMme Buquet l'avait
vu dans laglace.
"N'est−ce paslà,comme jete ledisais, moncher, uncas parfaitement constatédedouble vueou,pour parler plus
exactement, unexemple deces étranges synchronismes psychiquesquelascience étudieaujourd'hui avecplusdezèle
que desuccès?
ADRIENE BUQUET
41
Crainquebille, Putois,Riquetetplusieurs autresrécitsprofitables C'estpeut−être autrechose, répondis−je.
Es−tubiensûr
qu'il n'yavait rienentre Marcel Géraud etMme Buquet?
Mais...
jene me suis jamais aperçu derien.
Etpuis, qu'est−ce quecela ferait?..."
LA
PIERRE GRAVÉE
J'étais
venuchezluiàmidi, comme ilm'en avaitprié.Pendant ledéjeuner, danscette salleàmanger aussilongue qu'une
nef d'église, oùila rassemblé untrésor d'orfèvreries anciennes,jeletrouvai nonpoint triste, maissongeur.
Çàetlà
reparaissait danssespropos lavive élégance deson esprit.
Parfois unmot révélait sesgoûts artistes, d'unesirare finesse,
ou ses ardeurs sportives quen'apoint calmées laterrible chutedecheval dontileut latête fendue.
Maissesidées
s'arrêtaient court.Lesunes après lesautres, ellesdonnaient, eût−ondit,contre unebarre.
De cette conversation assezfatigante àsuivre, jeretins seulement qu'ilvenait d'envoyer unepaire depaons blancs àson
château deRaray, etque, sansmotif, ilnégligeait depuistroissemaines sesamis, délaissait mêmelesplus intimes, M.et
Mme N***Évidemment ilne m'avait pasfaitvenir pourentendre desconfidences decette sorte.
Enprenant lecafé, jelui
demandai cequ'il avait àme dire.
Ilme regarda unpeu surpris:
"J'avais quelque choseàte dire?
Dame! tum'as écrit: "Viens déjeuner demainavecmoi.Jevoudrais teparler."
Comme ilse taisait, jetirai dema poche lalettre etlalui montrai.
L'adresse étaitécrite desajolie écriture vive,unpeu
brisée.
Ilyavait surl'enveloppe uncachet decire violette.
Il effleura sonfront dudoigt.
"Je me rappelle.
Fais−moi leplaisir depasser chezFéral.
Ilte montrera uneesquisse deRomney, unejeune femme: des
cheveux d'or,dont lereflet luidore lefront etles joues...
Desprunelles d'unbleusombre quiluibleuissent toutl'orbite de
l'oeil...
Lafraîcheur chaudedelapeau...
C'étaitdélicieux.
Maisunbras enbaudruche.
Enfinvoisettâche desavoir si..."
Il s'interrompit.
Etlamain surlebouton delaporte:
"Attends−moi.
Jevais passer unejaquette.
Nousallons sortirensemble."
* **
Resté seuldans lasalle àmanger, jem'approchai d'unefenêtre etjeregardai lecachet decire violette plus
attentivement quejen'avais faitencore.
C'étaitl'empreinte d'uneintaille antique représentant unsatyre quisoulevait les
voiles d'unenymphe endormie aupied d'un cippe, sousunlaurier, sujetcherauxpeintres etaux graveurs surpierre dela
belle époque romaine.
Cetteréplique meparut excellente.
Lapureté dustyle, l'incomparable sentimentdelaforme,
l'harmonie delacomposition faisaientdecette scène grande comme l'ongleunecomposition vasteetpuissante.
J'étais souslecharme, quandmonamisemontra parlaporte entrebâillée.
"Allons! viens!"
LA PIERRE GRAVÉE
42
Crainquebille, Putois,Riquetetplusieurs autresrécitsprofitables Ilavait sonchapeau surlatête etsemblait presséde
sortir.
Je lui fiscompliment deson cachet.
"Je neteconnaissais pascette admirable pierre."
Il me répondit qu'ill'avait depuis peudetemps, depuissixsemaines environ.C'étaitunetrouvaille.
Il la tira deson doigt, oùilla portait montée enbague, etme latendit.
On sait que lespierres gravées decebeau styleclassique sontpour laplupart descornalines.
Jefus donc unpeu surpris
de voir unegemme mate,d'unviolet sombre.
"Tiens! m'écriai−je, uneaméthyste..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- gr ammair e : la ponctuation Tu sépares les quatre phrases du texte suivant : Quand venait la nuit j'étais mort de fatigue je réduisais la voilure de ma grand voile je préparais mon deuxième repas de la journée l'air marin me donnait un appétit féroce.
- Repas festifs d'antan et aujourd'hui
- REPAS DU LION (Le) de Francois de Curel
- Analyse tableau "le repas des paysans" Le Nain
- Analyse tableau de le Nain (repas des paysans)