bien fatigué de sa chute et va en faire autant.
Publié le 04/11/2013
Extrait du document
«
II
–La reconnaissance duroi Charles IX
Maurevel étaitresté unepartie delajournée danslecabinet desArmes duroi ; mais, quand Catherine avait
vu approcher lemoment duretour delachasse, ellel’avait faitpasser danssonoratoire aveclessbires qui
l’étaient venusrejoindre.
Charles IX,averti àson arrivée parsanourrice qu’unhomme avaitpassé unepartie delajournée dansson
cabinet, s’étaitd’abord misdans unegrande colèrequ’onsefût permis d’introduire unétranger chezlui.Mais se
l’étant faitdépeindre, etsa nourrice luiayant ditque c’était lemême homme qu’elleavaitétéelle-même chargée
de lui amener unsoir, leroi avait reconnu Maurevel ; etse rappelant l’ordrearraché lematin parsamère, ilavait
tout compris.
– Oh !oh !murmura Charles,danslamême journée oùilm’a sauvé lavie ; lemoment estmal choisi.
En conséquence ilfit quelques paspour descendre chezsamère ; maisunepensée leretint.
– Mordieu !dit-il, sije lui parle decela, cesera unediscussion àn’en pasfinir ; mieux vautquenous
agissions chacundenotre côté.
– Nourrice, dit-il,ferme bientoutes lesportes, etpréviens lareine Élisabeth
{3} ,
qu’un peusouffrant delachute quej’aifaite, jedormirai seulcette nuit.
La nourrice obéit,et,comme l’heured’exécuter sonprojet n’était pasarrivée, Charlessemit àfaire desvers.
C’était l’occupation pendantlaquelleletemps passait leplus vitepour leroi.
Aussi neufheures sonnèrent-
elles queCharles croyaitencorequ’ilenétait àpeine sept.Ilcompta l’unaprès l’autre lesbattements dela
cloche, etau dernier ilse leva.
– Nom d’undiable !dit-il, ilest temps toutjuste.
Et,prenant sonmanteau etson chapeau, ilsortit parune
porte secrète qu’ilavait faitpercer danslaboiserie, etdont Catherine elle-même ignoraitl’existence.
Charlesalla
droit àl’appartement deHenri.
Henrin’avait faitque rentrer chezluipour changer decostume enquittant le
duc d’Alençon, etilétait sorti aussitôt.
– Il sera allésouper chezMargot, sedit leroi ; ilétait aumieux aujourd’hui avecelle,àce qu’il m’asemblé du
moins.
Etils’achemina versl’appartement deMarguerite.
Marguerite avaitramené chezelleladuchesse deNevers, Coconnas etLa Mole, etfaisait aveceuxune
collation deconfitures etde pâtisseries.
Charles heurtaàla porte d’entrée : Gillonneallaouvrir ; maisàl’aspect duroi elle futsiépouvantée, qu’elle
trouva àpeine laforce defaire larévérence, etqu’au lieudecourir pourprévenir samaîtresse del’auguste visite
qui luiarrivait, ellelaissa passer Charles sansdonner d’autresignalquelecri qu’elle avaitpoussé.
Le roi traversa l’antichambre, et,guidé parleséclats derire, ils’avança verslasalle àmanger.
« Pauvre Henriot!dit-il, ilse réjouit sanspenser àmal. »
– C’est moi,dit-il ensoulevant latapisserie eten montrant unvisage riant.
Marguerite poussauncriterrible ; toutriant qu’ilétait, cevisage avaitproduit surelle l’effet delatête de
Méduse.
Placéeenface delaportière, ellevenait dereconnaître Charles.
Les deux hommes tournaient ledos auroi.
– Majesté !s’écria-t-elle aveceffroi.
Etelle seleva.
Coconnas, quandlestrois autres convives sentaient en
quelque sorteleurtêtevaciller surleurs épaules, futleseul quineperdit paslasienne.
Ilse leva aussi, maisavec
une sihabile maladresse, qu’enselevant ilrenversa latable, etqu’avec elleilculbuta cristaux, vaisselleet
bougies.
En uninstant ilyeut obscurité complèteetsilence demort.
– Gagne aupied, ditCoconnas àLa Mole.
Hardi !hardi !La Mole neselefit pas dire deux fois ; ilse jeta
contre lemur, s’orienta desmains, cherchant lachambre àcoucher poursecoucher danslecabinet qu’il
connaissait sibien.
Maisenmettant lepied dans lachambre àcoucher ilse heurta contreunhomme quivenait
d’entrer parlepassage secret.
– Que signifie donctoutcela ? ditCharles danslesténèbres, avecunevoix quicommençait àprendre un
formidable accentd’impatience ; suis-jedoncuntrouble-fête, quel’on fasse àma vue unpareil remue-ménage ?
Voyons, Henriot!Henriot !où es-tu ? réponds-moi.
– Nous sommes sauvés!murmura Marguerite ensaisissant unemain qu’elle pritpour celledeLa Mole.
Le
roi croit quemon mari estundenos convives.
– Et jelui laisserai croire,madame, soyeztranquille, ditHenri répondant àla reine surlemême ton.
– Grand Dieu!s’écria Marguerite enlâchant vivement lamain qu’elle tenait,etqui était celle duroi de
Navarre.
–Silence !dit Henri..
»
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