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b ien m ontrer a u l ecteur ce q ue l 'on c omprend p ersonnellement et ce q ue l 'on e ntend a insi faire.

Publié le 19/03/2014

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b ien m ontrer a u l ecteur ce q ue l 'on c omprend p ersonnellement et ce q ue l 'on e ntend a insi faire. o L a progression totalement explicative : les parties importantes d u libellé trouvent u ne explication développée, t out a u l ong de votre devoir. Exemple. Nous traitons à n ouveau le sujet proposé s ur l a poésie. A. EXPLICATIO'.'i l ) Replacez cette citation d ans le contexte d e l a vie et de l a p oétique de l 'auteur. a) sa vie o U ne p rédisposition à l a s olitude poétique. - Il le p rétend d ans « Mon c oeur mis à n u » . - Un p oème comme « Je n 'ai pas oublié » é voque u ne vie s imple « f rugale » , m ais riche e n s ensibilité poétique. o U ne vie de bohème i llustrant p arfaitement l a c itation : vivre poétiquement j usqu'à l a d écrépitude physique et morale. b) sa poétique o L a q uête des Fleurs d u Mal a p our o bjet d 'échapper a u S pleen p our a tteindre l 'idéal. o U n des moyens d'évasion proposé est l a p oésie; elle est donc indispensable. 2 ) U ne i nterprétation plus large : a ) Poésie : c aractère de ce q ui touche, élève, f ait penser. o L 'homme a b esoin d 'élargir s a sensibilité. o I l f aut « a limenter » l 'Ange et p as s eulement l a Bête. b) Poésie: g oût d u g ratuit, a rt désintéressé. o D u s uperflu nécessaire : u n s cientifique nous a pporte s a c aution, le professeur Léon S chwartzenherg: « Un p ays dans lequel n'existe p lus ... une chambre dans laquelle u n e nfant apprend le grec ou le violon est u n p ays perdu. » T ransition : Si l 'opinion d e B audelaire p eut a insi p araitre j ustifiée, e lle n 'en r este p as m oins t rop c atégorique p our n e p as a ppeler l a d iscussion. B. DISCUSSION O n souscrit a u p ropos de l 'auteur, m ais avec des réserves. 1 ) Convergences a ) U n a ntidote a u m atérialisme P lus u ne é poque est matérialiste, p lus elle recherche le « s pirituel >>, l a poésie en fait partie. Tenons-en p our preuve le succès d 'un a mour e mpreint d e tous les clichés poétiques, « Love Story » , e n pleine période de remise e n c ause des valeurs sentimentales traditionnelles, et l'engouement p our les textes de Prévert et de V ian o ù le q uotidien accède, p ar l 'écriture, à l a d imension poétique. b ) Les instants poétiques Même le plus insensible d'entre nous n e p eut é chapper à ces moments poétiques créés p ar le mécanisme d e nos sensations, nos états d 'âme (joie, enthousiasme, mélancolie) q ue les poètes t raduisent e n « paysages-états d 'âme » , les spectacles dits « p oétiques » : poésie de l a mer, des éléments, les appels a u rêve. c) Les rôles v itaux d e l a poésie Si l 'instruction, l a s ensibilité, l'éveil à de hautes valeurs et l a f antaisie compensatrice contribuent à l a f ormation de l'homme, d ans ce cas, l a poésie est vitale. Elle instruit: poésie scientifique (Lucrèce), historique (les épopées), morale (La Fontaine). Elle sensibilise : poésie lyrique, romantique. Elle éveille à l a r eligion (de Verlaine à Péguy), à l a p olitique (d'Aragon à Neruda). Elle amuse p ar s a f antaisie (de Max J acob à R aymond Q ueneau). d ) P oésie: g uide p our l 'avenir C 'est l a c onception d u poète-prophète, « p hare » d e l 'humanité, q u'avaient H ugo e t Baudelaire. C'est aussi celle d 'une poésie révolutionnaire, surréaliste, q ui p rône u ne n ouvelle façon de vivre, à l'écoute de l'inconscient et d u rêve. 2 ) Réserves a ) Le « j amais » d e B audelaire est excessif, s urtout d ans l e contexte de l a f aim dans le monde : entre « m anger » et « poésie » , le choix est tout fait. h ) Les moyens d'évasion o nt c hangé depuis Les Fleurs du Mal. L 'on p eut, peut-être, se p asser de manger, mais d'audio-visuel « p endant d eux j ours » , « jamais » ! D 'où recherche d 'une poésie protéiforme (images, son, texte). c) D'autres moyens (déjà à l'époque de Baudelaire) permettent de transformer l a Bête en Ange, de contrer le matérialisme : les autres arts (comme l a musique), l a p olitique ( jusqu'à l a l utte armée), l a r eligion ( jusqu'au mysticisme), l a s ainteté l aïque (Rieux d ans L a Peste). D 'ailleurs, d ans ses Carnets intimes, B audelaire n e trouve-t-il p as q ue trois hommes seulement répondent à son i déal : le poète, le prêtre et le s oldat? d ) E nfin, les rapports entre l a poésie, l a folie et l a mort invitent à modérer le propos de l 'auteur: N erval et A rtaud d eviennent fous, R imbaud « s ilencieux » , V aché et Crevel se s uicident. C onclusion p artielle L 'homme a b esoin d e p oésie c omme i l a b esoin d e r espirer, m ais i l f aut r econnaître q ue l es g rands p oètes s ont p arfois e xtrêmes d ans l eur d éfinition d e l a p oésie. A insi C octeau r ejoint B audelaire: « On n e s e c onsacre p as à l a , Poésie, o n s 'y s acrifie.» N.B. : L a t ransition et l a c onclusion p artielle n e sont p as des gadgets, mais des éléments indispensables. - La t ransition, e n c onstituant u ne cheville, soude l 'enchaînement d e ~'OS p arties, articule logiquement votre argumentation. - La c onclusion partielle procure a u l ecteur des pauses-jalons q ui le p réparent d éjà à l a c onclusion définitive. Ce q u'il ne Jaut pas Jaire Votre développement ne doit p as p rendre l 'allure d 'un c atalogue; u ne c ompüsition f rançaise n'est p as u n a nnuaire. Les d hisions d oivent toujours être justifiées, c ar u n d écoupage excessif n e p eut q ue créer u n p lan e n « t rompe-l'oeil » t oujours c ondamnable. R appelons aussi q ue les propos abstraits o u g énéraux ne se s uffisent p as ; i l f aut r aisonner s ur des faits. I l est c lair e nfin q ue l a c itation d 'un e xemple n e d oit p as d onner b onne c onscience; l'analyse esl indispensable. III. Conclusion Ce q u'il Jaut Jaire E n troio;; p oints comme d ans l 'introduction, vous proposerez : a) U ne reprise des conclusions partielles. (Elles o nt s eni à é tayer les divisions principales ; il f aut les r appeler d e f açon p lus concise et f rappante); h) Votre avis définitif s ur le problème p osé; c) Une ouverture sur u n autre sujet Pouvant ainsi constituer une réflexion p our u n a utre devoir. E xemple. C onclusion d u s ujet s ur l a poésie. a) U ne telle citation est l'illustration même de l a p ersonnalité de B audelaire: l a r echerche de l 'idéal n 'a p as d e mesure. Elle reste vraie d ans s on essence, p lus d iscutable d ans s on a pplication. b) A n otre époque elle p eut c hoquer. Mais q ui p eut n ier l a nécessité d e l a poésie ? c) P ar des moyens très discutables, voire dangereux, l 'on n ous promet u ne vie meilleure. S ans a dhérer e ntièrement à cette a utre a ffirmation e xtrême de R imbaud: « L a poésie est l'espoir de trouver l a v raie vie » , n e p eut-on p as croire qu'elle constitue a u m oins u n des éléments d 'une vie vraie, d 'un a rt d e vivre mieux ?

« b) Les instants poétiques Même le plus insensible d'entre nous ne peut échapper à ces moments poétiques créés par le mécanisme de nos sensations, nos états d'âme (joie, enthousiasme, mélancolie) que les poètes traduisent en « paysages-états d'âme », les spectacles dits « poétiques » : poésie de la mer, des éléments, les appels au rêve.

c) Les rôles vitaux de la poésie Si l'instruction, la sensibilité, l'éveil à de hautes valeurs et la fantaisie compensatrice contribuent à la formation de l'homme, dans ce cas, la poésie est vitale.

Elle instruit: poésie scientifique (Lucrèce), historique (les épopées), morale (La Fontaine).

Elle sensibilise : poésie lyrique, romantique.

Elle éveille à la religion (de Verlaine à Péguy), à la politique (d'Ara- gon à Neruda).

Elle amuse par sa fantaisie (de Max Jacob à Raymond Queneau).

d) Poésie: guide pour l'avenir C'est la conception du poète-prophète, « phare » de l'humanité, qu'avaient Hugo et Baudelaire.

C'est aussi celle d'une poésie révolution­ naire, surréaliste, qui prône une nouvelle façon de vivre, à l'écoute de l'inconscient et du rêve.

2) Réserves a) Le « jamais » de Baudelaire est excessif, surtout dans le contexte de la faim dans le monde : entre « manger » et « poésie », le choix est tout fait.

h) Les moyens d'évasion ont changé depuis Les Fleurs du Mal.

L'on peut, peut-être, se passer de manger, mais d'audio-visuel « pendant deux jours », «jamais » ! D'où recherche d'une poésie protéiforme (images, son, texte).

c) D'autres moyens (déjà à l'époque de Baudelaire) permettent de trans­ former la Bête en Ange, de contrer le matérialisme : les autres arts (comme la musique), la politique (jusqu'à la lutte armée), la religion (jusqu'au mysticisme), la sainteté laïque (Rieux dans La Peste).

D'ailleurs, dans ses Carnets intimes, Baudelaire ne trouve-t-il pas que trois hommes seulement répondent à son idéal : le poète, le prêtre et le soldat? d) Enfin, les rapports entre la poésie, la folie et la mort invitent à modé­ rer le propos de l'auteur: Nerval et Artaud deviennent fous, Rimbaud « silencieux », Vaché et Crevel se suicident.

Conclusion partielle L'homme a besoin de poésie comme il a besoin de respirer, mais il faut reconnaître que les grands poètes sont parfois extrêmes dans leur définition de la poésie.

Ainsi Cocteau rejoint Baude­ laire: «On ne se consacre pas à la ,Poésie, on s'y sacrifie.». »

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