Avant qu'il pût y songer, Tom se glissa derrière Et lui donna de la botte pour lui apprendre.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
de
gemmes semblables àde vivantes étoiles.Lemanteau ducavalier flottaitderrière luietson capuchon était
rejeté enarrière ; sescheveux dorésvolaient, chatoyants, auvent desacourse.
Frodon eutl’impression qu’une
lumière blanche brillaitautravers delaforme etdes vêtements ducavalier commeautravers d’unmince voile.
Grands-Pas bondithorsdesacachette etse précipita verslaRoute, criantetsautant parlabruyère, mais
avant même qu’iln’eût bougé ouappelé, lecavalier avaitserré labride deson cheval ets’était arrêté, levantles
yeux verslefourré oùilssetenaient.
Àla vue deGrands-Pas, ilsauta àterre etcourut àsa rencontre, criant :
— Ai
na vedui Dunadan ! Maegovannen !Son
parler etleson clair desavoix nelaissèrent aucundoutedansleurcœur : lecavalier étaitdelarace
elfique.
Nulsautres danslevaste monde n’avaient desvoix aussi belles àentendre.
Maisilsemblait yavoir une
note dehâte oudecrainte danssonappel, etils virent qu’ilparlait maintenant àGrands-Pas avecrapidité et
instance.
Grands-Pas leurfitbientôt signe,etles Hobbits quittèrent leurfourré pourrejoindre enhâte laRoute.
— Voici Glorfindel, quidemeure danslamaison d’Elrond, ditGrands-Pas.
— Salut, etbonne rencontre, enfin !ditleSeigneur ElfeàFrodon.
J’aiétéenvoyé deFondcombe àvotre
recherche.
Nouscraignions quevous nefussiez endanger surlaroute.
— Gandalf adonc atteint Fondcombe ? s’écriaFrodon, toutjoyeux.
— Non.
Pasencore lorsdemon départ ; maiscela,c’était ilya neuf jours, répondit Glorfindel.
Elrondavait
reçu desnouvelles quil’avaient inquiété.
Certaindema famille quivoyageaient dansvotre paysau-delà du
Baranduin [11] avaient
apprisqueleschoses allaient detravers, etils avaient envoyédesmessages entoute hâte.Ils
disaient quelesNeuf étaient sortisetque vous étiez égarés, portant ungrand fardeau enl’absence d’unguide,
car Gandalf n’étaitpasrevenu.
Ilya peu degens même àFondcombe quipuissent chevaucher ouvertement
contre lesNeuf ; maisceuxquiexistaient, Elrondlesenvoya verslenord, l’ouest etlesud.
Onpensait quevous
pourriez faireungrand détour pouréviter d’être poursuivis, etvous perdre ainsidanslesTerres Sauvages.
« Ce futàmoi qu’il appartint deprendre laRoute, etjesuis arrivé auPont deMitheithel, oùj’ai laissé un
signe ilya près d’une semaine.
Troisdesserviteurs deSauron étaientsurlePont, maisilsseretirèrent etjeles
poursuivis versl’ouest.
Jesuis aussi tombé surdeux autres, maisilssesont détournés verslesud.
Depuis lors,
j’ai cherché votretrace.
Jel’ai trouvée ilya deux jours etjel’ai suivie par-dessus lePont ; etaujourd’hui, j’ai
noté l’endroit oùvous étiez redescendus descollines.
Mais,allons ! Iln’y apas detemps àperdre àdonner de
plus amples détails.
Puisque vousêtesici,ilnous fautrisquer lepéril delaRoute etaller.
Ilssont cinqderrière
nous, etquand ilsdécouvriront votretrace, ilsnous poursuivront commelevent.
Etils ne forment paslatotalité.
Où peuvent êtrelesquatre autres, jel’ignore.
Jecrains detrouver leGué déjà tenu contre nous. »
Tandis queGlorfindel parlait,lesombres dusoir s’épaississaient.
Frodonsesentit prisd’une grande
lassitude.
Dèslemoment oùlesoleil avaitcommencé àbaisser, lebrouillard qu’ilavait devant lesyeux s’était
assombri, etilvoyait uneombre s’établir entreluietles visages deses amis.
Àprésent, ladouleur l’assaillait, etil
avait froid.
Ilvacilla etse retint aubras deSam.
— Mon maîtreestmalade etblessé, ditSam encolère.
Ilne peut pascontinuer àvoyager, lanuit tombée.
Ila
besoin derepos.
Glorfindel rattrapaFrodonaumoment oùcelui-ci glissaitàterre et,leprenant doucement danssesbras, il
le dévisagea avecunegravité inquiète.
Grands-Pas racontabrièvement l’attaquedeleur campement sousleMont Venteux etl’histoire dupoignard
meurtrier.
Ilsortit lemanche, qu’ilavait gardé, etletendit àl’Elfe.
Glorfindel frissonnaenleprenant, maisil
l’examina avecattention.
— Il ya des inscriptions maléfiquessurlemanche, dit-il ;bienquevosyeux puissent nepas lesvoir.
Gardez
le, Aragorn, jusqu’ànotrearrivée àla maison d’Elrond ! Maisfaites attention, etmaniez lelemoins possible !
Les blessures infligéesparcette arme dépassent, hélas !mespouvoirs deguérison.
Jeferai ceque jepeux –mais
je vous presse d’autant plusdecontinuer sansprendre derepos.
Il chercha desdoigts lablessure surl’épaule deFrodon, etson visage sefit plus grave, comme s’ilfût inquiet
de cequ’il avait appris.
MaisFrodon sentitdiminuer lefroid danssoncôté etdans sonbras ; unelégère chaleur
descendit deson épaule àsa main, etladouleur devintplussupportable.
L’obscuritédusoir luiparut pluslégère
autour delui, comme siun nuage s’étaitretiré.
Ilvit denouveau lesvisages deses amis plusclairement etun
renouveau d’espoiretde force sefit jour enlui.
— Vous monterez moncheval, ditGlorfindel.
Jevais raccourcir lesétriers jusqu’au basdelaselle, etvous
devrez voustenir aussi serréquevous lepourrez.
Maisvousn’avez rienàcraindre : moncheval nelaisserait
tomber aucuncavalier quejelui ordonne deporter.
Ilale pas léger etégal, etsile danger nousétreint detrop
près, ilvous emportera àune vitesse aveclaquelle lescoursiers noirsdel’ennemi eux-mêmes nesauraient
rivaliser.
— Non, ilne lefera pas ! ditFrodon.
Jene lemonterai passije dois êtreemporté àFondcombe oun’importe
où d’autre enabandonnant mesamis audanger.
Glorfindel sourit :.
»
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