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avant que les neiges ne soient fondues.

Publié le 30/10/2013

Extrait du document

avant que les neiges ne soient fondues. Chaque année, à la fin de l'été, je vais les chercher pour elle, dans un grand étang profond et clair, loin en aval du Tournesaules ; là, ils s'ouvrent les premiers au printemps, et là, ls durent le plus longtemps. Près de cet étang, jadis, j'ai trouvé la fille de la Rivière, la belle jeune Baie d'Or, ssise dans les joncs. Doux était son chant, et son coeur battait !   Il rouvrit les yeux et les regarda avec une soudaine lueur bleue :   -- Et cela s'est révélé bon pour vous - car à présent je ne retournerai plus au loin le long de l'eau de la Forêt, pas tant que l'an sera vieux. Et je ne passerai plus devant la maison du vieil Homme-Saule de ce côté-ci du printemps, pas avant le joyeux printemps, quand la fille de la Rivière descend en dansant le sentier de l'oseraie pour se baigner dans l'eau.   Il retomba dans son silence, mais Frodon ne put retenir une autre question : celle à laquelle il souhaitait le plus une réponse : -- Parlez-nous, maître, de l'Homme-Saule, dit-il. Qu'est-il ? Je n'ai jamais entendu parler de lui. -- Non ! firent en même temps Merry et Pippin, se redressant brusquement. Pas maintenant ! Pas avant le matin ! -- Vous avez raison ! dit le vieillard. Il est temps maintenant de se reposer. Certaines choses sont mauvaises à entendre quand le monde est dans les ténèbres. Dormez jusqu'à la lumière du matin ; reposez-vous sur l'oreiller ! Ne prêtez attention à aucun bruit nocturne. Ne craignez pas le saule gris ! Là-dessus, il descendit la lampe et souffla la flamme ; puis, saisissant une chandelle dans chaque main, il les mena hors de la pièce. Leurs matelas et leurs oreillers avaient la douceur de la plume, et les couvertures étaient de laine blanche. À peine furent-ils étendus sur les lits profonds et eurent-ils tiré sur eux leurs couvertures légères qu'ils étaient endormis.   Dans la nuit profonde, Frodon était dans un rêve sans lumière. Puis il vit se lever la nouvelle lune ; dans sa mince lumière apparut devant lui un mur de roche noire, percé d'une arche sombre semblable à une grande porte. Il eut l'impression d'être soulevé et, passant au-dessus, il vit que le mur de roche était un cercle de collines au milieu desquelles se trouvait une plaine ; et au centre de cette plaine s'élevait une aiguille de pierre, pareille à une vaste tour, mais non bâtie de main d'homme. Au sommet se tenait une forme humaine. La lune en s'élevant arut un moment suspendue au-dessus de sa tête, et elle scintilla dans ses cheveux blancs agités par le vent. De a sombre plaine montèrent une clameur de voix féroces et le hurlement de nombreux loups. Soudain, une mbre, en forme de grandes ailes, passa devant la lune. La silhouette leva les bras, et une lumière jaillit comme n éclair du bâton qu'elle maniait. Un puissant aigle fondit sur elle et l'emporta. Les voix poussèrent des amentations et les loups gémirent. Un bruit retentit, comme d'un fort vent, sur lequel était porté le son de abots galopant, galopant de l'est. « Des Cavaliers Noirs ! « pensa Frodon, s'éveillant tandis que le son des abots retentissait encore dans sa tête. Il se demanda s'il aurait jamais le courage de quitter la sécurité de ces urs de pierre. Il resta étendu sans mouvement, prêtant encore l'oreille ; mais tout était silencieux à présent et il init par se retourner et se rendormir ou vagabonder dans quelque autre rêve qui ne lui laissa pas de souvenir. À son côté, Pippin était perdu dans des rêves agréables ; mais un changement se produisit, et il se retourna n gémissant. Il s'éveilla tout à coup ou crut s'être réveillé, mais il entendait encore dans les ténèbres le son de ce ui avait troublé son rêve : tip-tap, criss ; le son ressemblait à celui des branches qui s'agitent dans le vent, de brindilles grattant comme des doigts le mur et les fenêtres : crr, crr, crr. Il se demanda s'il y avait des saules proches de la maison, puis il eut soudain le sentiment affreux de n'être pas du tout dans une maison ordinaire, ais à l'intérieur du saule, et d'entendre cette horrible voix sèche et grinçante se rire à nouveau de lui. Se edressant, il sentit les doux oreillers céder sous ses mains, et il se recoucha, soulagé. Il lui parut entendre ésonner à ses oreilles les mots : « Ne craignez rien ! Soyez en paix jusqu'au matin ! Ne prêtez attention à aucun ruit nocturne ! « Et il se rendormit. Ce fut le bruit de l'eau que Merry entendit tomber dans son tranquille sommeil : de l'eau coulant oucement, puis s'étendant irrésistiblement tout autour de la maison en un sombre étang sans bornes. Elle argouillait sous les murs et s'élevait lentement, mais sûrement. « Je vais être noyé ! pensa-t-il. Elle va 'infiltrer, et alors je me noierai. « Il se sentit couché dans un marécage mou et gras, et, se levant récipitamment, il posa le pied sur le coin d'un carreau dur et froid. Se rappelant alors où il se trouvait, il se ecoucha. Il lui sembla entendre ou se rappeler avoir entendu : « Rien ne passe les portes et les fenêtres que le lair de lune, la lumière des étoiles et le vent qui descend de la colline. « Un petit souffle d'air frais agita le ideau. Il respira profondément et se rendormit. Pour autant qu'il pût se rappeler, Sam dormit toute la nuit dans un parfait contentement, en admettant que es souches éprouvent du contentement.   Ils se réveillèrent tous les quatre à la fois, à la lumière du matin. Tom allait de côté et d'autre dans la chambre, sifflant comme un sansonnet. En les entendant bouger, il battit des mains et cria : -- Holà ! Venez gai dol ! derry dol ! Mes braves ! Il ouvrit les rideaux jaunes, et les Hobbits virent que ceux-ci couvraient des fenêtres à chaque bout de la ièce, l'une tournée vers l'est et l'autre vers l'ouest. Ils sautèrent sur leurs pieds, reposés. Frodon courut à la fenêtre et se trouva devant un jardin potager, gris e rosée. Il s'était un peu attendu à voir du gazon jusqu'aux murs, du gazon tout marqué d'empreintes de sabots. En fait, sa vue était limitée par une haute rame de haricots ; mais au-dessus et loin au-delà, le sommet gris de la olline se détachait sur le soleil levant. C'était une pâle matinée : à l'orient, derrière de longs nuages semblables des cordons de laine sale à la frange teintée de rouge, s'enfonçaient de vagues profondeurs jaunes. Le ciel nnonçait de la pluie, mais la lumière s'étendait rapidement, et les fleurs rouges des haricots commencèrent à utiler au milieu des feuilles vertes mouillées. Pippin alla à la fenêtre ouest, et son regard tomba sur un étang de brume. La Forêt disparaissait sous le rouillard. C'était comme de regarder d'en dessus une mer de nuages en pente. Il y avait un repli ou un chenal, ù la brume se morcelait en maints panaches et vagues : la vallée du Tournesaules. La rivière descendait de la olline sur la gauche pour s'évanouir dans les ombres blanches. À proximité, il y avait un jardin d'agrément avec ne haie taillée, couverte d'un réseau d'argent et, au-delà, de l'herbe rase et grise, pâlie par les gouttes de rosée. ucun saule ne se voyait. « Bonjour, mes braves amis ! « cria Tom, ouvrant toute grande la fenêtre à l'est. Un flot d'air frais entra ; il avait une odeur de pluie. -- Le soleil ne montrera guère son visage aujourd'hui, je pense. J'ai marché assez loin et grimpé sur les sommets des collines depuis le début de l'aube grise, humant le vent et le temps : herbe humide sous les pieds et ciel humide au-dessus de moi. J'ai réveillé Baie d'Or en chantant sous sa fenêtre, mais rien n'éveille des Hobbits de bon matin. La nuit, les Petites Personnes se réveillent dans l'obscurité, et elles dorment quand la lumière est venue. Sonne un donguedillon ! Réveillez-vous à présent, mes joyeux amis ! Oubliez les bruits nocturnes ! Sonne n donguedillon del ! derry del mes braves ! Si vous venez vite, vous trouverez le petit déjeuner servi. Si vous ardez, vous aurez de l'herbe et de l'eau de pluie ! Inutile de dire que, même si la menace de Tom ne paraissait pas bien sérieuse, les Hobbits vinrent vite et ne uittèrent la table que tard et seulement quand elle commença de paraître un peu vide. Ni Tom ni Baie d'Or 'étaient présents. On pouvait entendre le claquement des pieds de Tom qui s'affairait dans la cuisine, montait t descendait l'escalier, ou chantait de côté et d'autre au-dehors. La pièce donnait à l'ouest sur la vallée mbrumée, et la fenêtre était ouverte. L'eau dégouttait de l'avancée du toit de chaume. Avant la fin du repas, les uages s'étaient rejoints pour former un plafond uniforme, et une pluie grise se mit à tomber verticalement avec une douce régularité. La Forêt fut complètement cachée derrière cet épais rideau.

« chambre, sifflantcomme unsansonnet.

Enlesentendant bouger,ilbattit desmains etcria : — Holà ! Venezgaidol ! derry dol !Mesbraves ! Il ouvrit lesrideaux jaunes,etles Hobbits virentqueceux-ci couvraient desfenêtres àchaque boutdela pièce, l’unetournée versl’estetl’autre versl’ouest. Ils sautèrent surleurs pieds, reposés.

Frodoncourutàla fenêtre etse trouva devant unjardin potager, gris de rosée.

Ils’était unpeu attendu àvoir dugazon jusqu’aux murs,dugazon toutmarqué d’empreintes desabots. En fait, savue était limitée parune haute ramedeharicots ; maisau-dessus etloin au-delà, lesommet grisdela colline sedétachait surlesoleil levant.

C’étaitunepâle matinée : àl’orient, derrière delongs nuages semblables à des cordons delaine saleàla frange teintée derouge, s’enfonçaient devagues profondeurs jaunes.Leciel annonçait delapluie, maislalumière s’étendait rapidement, etles fleurs rouges desharicots commencèrent à rutiler aumilieu desfeuilles vertesmouillées. Pippin allaàla fenêtre ouest,etson regard tombasurunétang debrume.

LaForêt disparaissait sousle brouillard.

C’étaitcomme deregarder d’endessus unemer denuages enpente.

Ilyavait unrepli ouun chenal, où labrume semorcelait enmaints panaches etvagues : lavallée duTournesaules.

Larivière descendait dela colline surlagauche pours’évanouir danslesombres blanches.

Àproximité, ilyavait unjardin d’agrément avec une haie taillée, couverte d’unréseau d’argent et,au-delà, del’herbe raseetgrise, pâlieparlesgouttes derosée. Aucun saulenesevoyait. « Bonjour, mesbraves amis ! » criaTom, ouvrant toutegrande lafenêtre àl’est. Un flot d’air fraisentra ; ilavait uneodeur depluie. — Le soleil nemontrera guèresonvisage aujourd’hui, jepense.

J’aimarché assezloinetgrimpé surles sommets descollines depuisledébut del’aube grise,humant levent etletemps : herbehumide souslespieds et ciel humide au-dessus demoi.

J’airéveillé Baied’Or enchantant soussafenêtre, maisrienn’éveille desHobbits de bon matin.

Lanuit, lesPetites Personnes seréveillent dansl’obscurité, etelles dorment quandlalumière est venue.

Sonneundonguedillon ! Réveillez-vousàprésent, mesjoyeux amis !Oubliez lesbruits nocturnes ! Sonne un donguedillon del !derry delmes braves ! Sivous venez vite,vous trouverez lepetit déjeuner servi.Sivous tardez, vousaurez del’herbe etde l’eau depluie ! Inutile dedire que, même sila menace deTom neparaissait pasbien sérieuse, lesHobbits vinrentviteetne quittèrent latable quetard etseulement quandellecommença deparaître unpeu vide.

NiTom niBaie d’Or n’étaient présents.

Onpouvait entendre leclaquement despieds deTom quis’affairait danslacuisine, montait et descendait l’escalier,ouchantait decôté etd’autre au-dehors.

Lapièce donnait àl’ouest surlavallée embrumée, etlafenêtre étaitouverte.

L’eaudégouttait del’avancée dutoit dechaume.

Avantlafin durepas, les nuages s’étaient rejointspourformer unplafond uniforme, etune pluie grisesemit àtomber verticalement avec une douce régularité.

LaForêt futcomplètement cachéederrière cetépais rideau.. »

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