Au début de son livre l'Amour et l'Occident, M. Denis de Rougemont écrit : « L'amour heureux n'a pas d'histoire. Il n'est de roman que de l'amour mortel, c'est-à-dire de l'amour menacé et condamné par la vie même. » En vous appuyant sur des exemples précis, choisis parmi les différents romans que vous avez pu lire ou étudier, vous commenterez et apprécierez ce propos.
Publié le 26/03/2011
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1° Les exemples abondent évidemment de Madame Bovary au Rouge et le Noir, de la Faute de l'abbé Mouret à Thérèse Desqueyroux. Encore faudrait-il prendre la précaution de noter que cette remarque n'est valable que pour les romans d'amour, ceux où l'amour a une place principale, donc ce n'est pas valable pour la Peste ou pour la Condition humaine. 2* Un roman se termine généralement quand il s'achemine vers une fin heureuse, au mariage : « Hsse marièrent et eurent beaucoup d'enfants «. On suppose les béros heureux et comme les peuples heureux n'ont pas d'histoire.«... C'est « avant « que se trouve la trame romanesque, dans les difficultés, dangers, traverses et autres malheurs que courent les héros« 3° Imaginons une Emma Bovary qui épouserait Charles par amour ou en viendrait très vite à l'aimer, en mettant de côté ses chimères et en appréciant les vrais mérites de son mari. Il n'y aurait pas la substance d'un roman. Emma peut être une héroïne de roman parce que Flaubert a trouvé son héroïne dans un simple et banal fait divers, que ses chimères sont justement les plus sûrs ennemis de son bonheur. 4° Mais cette remarque n'est pas valable que pour le genre romanesque. C'est Musset qui définit la tragédie « une passion et un obstacle «. Ce qui est vrai pour l'un l'est aussi pour l'autre.
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- Au début de son livre L'amour et l'Occident, M. Denis de Rougemont écrit : « L'amour heureux n'a pas d'histoire. Il n'est de roman que de l'amour mortel, c'est-à-dire de l'amour menacé et condamné par la vie même. » En vous appuyant sur des exemples précis, choisis parmi les différents romans que vous avez pu lire ou étudier, vous commenterez et apprécierez ce propos.
- Évoquant le romancier qui par son art soumet l'esprit et l'imagination de son lecteur, Marcel Proust écrivait : « Par lui nous sommes le véritable Protée qui revêt successivement toutes les formes de la vie. A les échanger ainsi les unes contre les autres, nous sentons que pour notre être, devenu si agile et si fort, elles ne sont qu'un jeu, un masque lamentable ou plaisant, mais qui n'a rien de bien réel. Notre infortune ou notre fortune cesse pour un instant de nous tyranniser, nous
- En 1865, dans la préface à son roman Une vieille maîtresse, Barbey d'Aurevilly écrit : « La moralité de l'artiste est dans la force et dans la vérité de sa peinture. En peignant la réalité, en lui infiltrant, en lui insufflant la vie, il a été assez moral : il a été vrai. Vérité ne peut jamais être péché ou crime ». En appuyant votre argumentation sur des exemples précis empruntés notamment à la littérature, vous analyserez et apprécierez ce point de vue. ?
- Au terme de l'Avant-propos placé en tête de son livre Matière et Lumière, Louis de Broglie écrit : « On peut légitimement aimer la science pour ses applications, pour les soulagements et les commodités qu'elle a apportés à la vie humaine, sans oublier toutefois que la vie humaine restera toujours, de par sa nature même, précaire et misérable. Mais on peut, pensons-nous, trouver une autre raison d'aimer l'effort scientifique, en appréciant la valeur de ce qu'il représente. En effet, com
- Oscar Wilde déclare dans la préface à son roman Le Portrait de Dorian Gray : « L'appellation de livre moral ou immoral ne répond à rien. Un livre est bien écrit ou mal écrit. Et c'est tout. [...] L'artiste peut tout exprimer. » Vous commenterez et discuterez ce jugement sur la littérature en vous appuyant sur des exemples précis tirés de genres littéraires divers.