Au cours d'un récent entretien, un journaliste faisait remarquer à Henri Troyat: « Depuis vos débuts en littérature, vous n'avez participé à aucun des grands débats idéologiques ou politiques qui ont pu agiter nombre d'écrivains et d'intellectuels français. » Le romancier lui a répondu: « C'est exact. Je ne m'occupe pas de politique. Je ne m'en désintéresse pas, c'est impossible dans le monde contemporain, mais je ne suis pas un animal politique. Je suis un conteur ou un narrateur, com
Publié le 08/03/2011
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Au cours d'un récent entretien, un journaliste faisait remarquer à Henri Troyat: « Depuis vos débuts en littérature, vous n'avez participé à aucun des grands débats idéologiques ou politiques qui ont pu agiter nombre d'écrivains et d'intellectuels français. « Le romancier lui a répondu: « C'est exact. Je ne m'occupe pas de politique. Je ne m'en désintéresse pas, c'est impossible dans le monde contemporain, mais je ne suis pas un animal politique. Je suis un conteur ou un narrateur, comme vous le disiez. Au fond, et même si cela peut paraître absurde de le dire à mon âge, je suis resté profondément enfantin... Je suis un écrivain, je suis un rêveur et plus je m'engagerai, plus je m'éloignerai de ma vraie nature. « « Henri Troyat s'explique. « Magazine Lire, septembre 1979. Approuvez-vous une telle attitude chez un écrivain ? Vous justifierez votre réponse par des exemples précis empruntés à vos lectures.
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- Un critique dit que « ni le roman ni le théâtre ne nous présentent des individus simplement forts ou heureux » mais que l'art du romancier ou du dramaturge se complaît « à la représentation de personnages plus ou moins visiblement marqués de caractères morbides ». Si cette constatation vous paraît exacte, s'il vous semble bien vrai que nos écrivains ne représentent pas « l'être totalement sain », pensez-vous qu'ils aient tort ou raison d'adopter une telle conduite ? Ne manquez pas de v
- « Je définirais le livre une œuvre de sorcellerie d'où s'échappent toutes sortes d'images qui troublent les esprits et changent les cœurs. Je dirai mieux encore : le livre est un petit appareil magique qui nous transporte au milieu des images du passé ou parmi des ombres surnaturelles. Ceux qui lisent beaucoup de livres sont comme des mangeurs de hachisch. Ils vivent dans un rêve. Le poison subtil qui pénètre leur cerveau les rend insensibles au monde réel et les jette en proie à des f
- Vous développerez librement, en vous appuyant sur des exemples précis, tirés de vos lectures ou de votre expérience artistique, les réflexions que vous suggèrent ces remarques d'André Gide : « C'est un travers de notre époque de surcoter l'originalité. Il n'est pas un des grands auteurs du XVIIe siècle qui n'ait été (et ne se soit donné pour) un imitateur. Mais de nos jours, ce que l'on estime avant tout, ce sont, en musique, peinture ou littérature, des points de départ, dussent-ils n
- On peut lire ou parcourir, parce qu'on en a envie, un recueil de poésies, étudier un poète en classe, lire des yeux un poème, le dire à haute voix; on peut l'analyser pour en faire une explication ; on peut aussi entendre chanter de la poésie mise en musique, en écouter au cours d'un récital ou d'un spectacle poétique, ou encore en écrire soi-même. Voilà, en effet parmi d'autres, plusieurs manières d'avoir accès à la poésie, et sans doute avez-vous eu l'expérience de l'une ou l'autre d