Devoir de Philosophie

Andromaque Peins-toi dans ces horreurs Andromaque éperdue : Voilà comme Pyrrhus vint s'offrir à ma vue ; Voilà par quels exploits il sut se couronner ; Enfin voilà l'époux que tu me veux donner.

Publié le 12/04/2014

Extrait du document

andromaque
Andromaque Peins-toi dans ces horreurs Andromaque éperdue : Voilà comme Pyrrhus vint s'offrir à ma vue ; Voilà par quels exploits il sut se couronner ; Enfin voilà l'époux que tu me veux donner. Non, je ne serai point complice de ses crimes ; Qu'il nous prenne, s'il veut, pour dernières victimes. Tous mes ressentiments lui seraient asservis. CÉPHISE. Hé bien ! Allons donc voir expirer votre fils : On n'attend plus que vous... Vous frémissez, Madame ? ANDROMAQUE. Ah ! De quel souvenir viens-tu frapper mon âme ! Quoi ! Céphise, j'irai voir expirer encor Ce fils, ma seule joie et l'image d'Hector ? Ce fils, que de sa flamme il me laissa pour gage ? Hélas ! Je m'en souviens, le jour que son courage Lui fit chercher Achille, ou plutôt le trépas, Il demanda son fils et le prit dans ses bras : «Chère épouse, dit-il en essuyant mes larmes, J'ignore quel succès le sort garde à mes armes ; Je te laisse mon fils pour gage de ma foi : S'il me perd, je prétends qu'il me retrouve en toi. Si d'un heureux hymen la mémoire t'est chère, Montre au fils à quel point tu chérissais le père.» Et je puis voir répandre un sang si précieux ? Et je laisse avec lui périr tous ses aïeux ? Roi barbare, faut-il que mon crime l'entraîne ? Si je te hais, est-il coupable de ma haine ? T'a-t-il de tous les siens reproché le trépas ? S'est-il plaint à tes yeux des maux qu'il ne sent pas ? Mais cependant, mon fils, tu meurs si je n'arrête Le fer que le cruel tient levé sur ta tête. Je l'en puis détourner, et je t'y vais offrir ? Non, tu ne mourras point : je ne le puis souffrir. Allons trouver Pyrrhus. Mais non, chère Céphise, Va le trouver pour moi. CÉPHISE. Que faut-il que je dise ? ANDROMAQUE. SCENE VIIPYRRHUS, ANDROMAQUE, CÉPHISE. 39 Andromaque Dis-lui que de mon fils l'amour est assez fort... Crois-tu que dans son coeur il ait juré sa mort ? L'amour peut-il si loin pousser sa barbarie ? CÉPHISE. Madame, il va bientôt revenir en furie. ANDROMAQUE. Hé bien ! Va l'assurer... CÉPHISE. De quoi ? de votre foi ? ANDROMAQUE. Hélas ! Pour la promettre est-elle encore à moi ? O cendres d'un époux ! O Troyens ! O mon père ! O mon fils, que tes jours coûtent cher à ta mère ! Allons. CÉPHISE. Où donc, Madame ? et que résolvez-vous ? ANDROMAQUE. Allons sur son tombeau consulter mon époux. ACTE IV ACTE IV 40
andromaque

« Dis-lui que de mon fils l'amour est assez fort...

Crois-tu que dans son coeur il ait juré sa mort ? L'amour peut-il si loin pousser sa barbarie ? CÉPHISE.

Madame, il va bientôt revenir en furie.

ANDROMAQUE.

Hé bien ! Va l'assurer...

CÉPHISE.

De quoi ? de votre foi ? ANDROMAQUE.

Hélas ! Pour la promettre est-elle encore à moi ? O cendres d'un époux ! O Troyens ! O mon père ! O mon fils, que tes jours coûtent cher à ta mère ! Allons.

CÉPHISE.

Où donc, Madame ? et que résolvez-vous ? ANDROMAQUE.

Allons sur son tombeau consulter mon époux.

ACTE IV Andromaque ACTE IV 40. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles