Abelard, Tome I Quoique les ouvrages d'Abélard aient beaucoup de valeur, ils donneraient de lui une insuffisante idée, si nous n'avions le témoignage de son siècle, et ce témoignage est très-considérable.
Publié le 11/04/2014
Extrait du document
«
Petrus....
quem mundus Homerum
Clamabat.
(Seconde épitaphe attribuée à Pierre le Vénérable.)
Plangit Aristotelem sibi logica nuper ademptum,
Et plangit Socratem sibi moerens Ethica demtum,
Physica Platonem, facundia sic Ciceronem.
(Épitaphe attribuée au prieur Godefroi, par Rawlinson.)]
[Note 361: Crevier, Hist.
de l'Université, t.
I, p.
171. Essai sur la vie et les écrits d'Abélard, par madame
Guizot, p.
330.]
[Note 362:
Inter hos et allos in parte remota
Parvi pontis incola (non loquor ignota).
Disputabat digitis directis in tota,
Et quecumque dixerat erant per se nota.
Celebrem theologum vidimus Lombardum,
Cum Yvone, Helyum Petrum, et Bernardum,
Quorum opobalsamum spirat os et nardum;
Et professi plurimi sunt Abaielardum.
Ces vers sont de Walter Mapes (p.
28 du recueil déjà cité.
Voy.
ci-dessus, not.
1 de la page 168).
Tous les
noms qu'on vient de lire sont connus, à l'exception de cet Yvon ou Ives dont parle le poète anglais.
On ne cite
au XIIe siècle sous ce nom que saint Ives, évêque de Chartres, et un prieur de Cluni, qui fut appelé
Scolasticus; mais celui-ci est mort cent ans avant la mort de Mapes.
Voyez les articles de tous ces savants
dans l'Histoire littéraire, et sur les disciples d'Abélard, Duboulai, Hist.
Univ., t.
II, catalog.
Illust.
vir., et
Brucker, Hist.
crit.
phil., t.
III, p.
768.]
L'influence d'Abélard est dès longtemps évanouie.
De ses titres à l'admiration du monde, plusieurs ne
pouvaient résister au temps.
Dans ses écrits, dans ses opinions, nous ne saurions distinguer avec justesse tout
ce qu'il y eut d'original, et nous sommes exposés à n'y plus apprécier des nouveautés que les siècles ont
vieillies.
Mais pourtant il est impossible d'y méconnaître les caractères éminents de cette indépendance
intellectuelle, signe et gage de la raison philosophique.
Chargé des préjugés de son temps, comprimé par
l'autorité, inquiet, soumis, persécuté, Abélard est un des nobles ancêtres des libérateurs de l'esprit humain.
Ce ne fut pourtant pas un grand homme; ce ne fut pas même un grand philosophe; mais un esprit supérieur,
d'une subtilité ingénieuse, un raisonneur inventif, un critique pénétrant qui comprenait et exposait
merveilleusement.
Parmi les élus de l'histoire et de l'humanité, il n'égale pas, tant s'en faut, celle que désola et
immortalisa son amour.
Héloïse est, je crois, la première des femmes[363].
[Note 363:
Mès ge ne croi mie, par m'ame,
C'onques puis fust une tel fame.
Roman de la Rose, t.
II, v.
213.] Abelard, Tome I
LIVRE PREMIER.
122.
»
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