. 2. Le socialisme conservateur ou bourgeois Une partie de la bourgeoisie
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
classe
laplus souffrante.
Mais laforme rudimentaire delalutte desclasses, ainsiqueleur propre position socialelesportent àse
considérer commebienau-dessus detout antagonisme declasses.
Ilsdésirent améliorer lesconditions
matérielles delavie pour touslesmembres delasociété, mêmelesplus privilégiés.
Parconséquent, ilsne
cessent defaire appel àla société toutentière sansdistinction, etmême ilss’adressent depréférence àla classe
régnante.
Car,envérité, ilsuffit decomprendre leursystème pourreconnaître quec’est lemeilleur detous les
plans possibles delameilleure dessociétés possibles.
Ils repoussent donctoute action politique etsurtout touteaction révolutionnaire ; ilscherchent àatteindre leur
but par des moyens pacifiques etessayent defrayer unchemin aunouvel évangile socialparlaforce de
l’exemple, pardes expériences enpetit quiéchouent naturellement toujours.
La peinture fantaisiste delasociété future,àune époque oùleprolétariat, peudéveloppé encore,envisage sa
propre situation d’unemanière elle-même fantaisiste, correspond auxpremières aspirations instinctives des
ouvriers versunetransformation complètedelasociété.
Mais lesécrits socialistes etcommunistes renfermentaussideséléments critiques.
Ilsattaquent lasociété
existante danssesbases.
Ilsont fourni, parconséquent, enleur temps, desmatériaux d’unegrande valeurpour
éclairer lesouvriers.
Leurspropositions positivesenvue delasociété future–suppression del’antagonisme
entre laville etlacampagne, abolitiondelafamille, dugain privé etdu travail salarié, proclamation de
l’harmonie socialeettransformation del’État enune simple administration delaproduction –,toutes ces
propositions nefont qu’annoncer ladisparition del’antagonisme declasse, antagonisme quicommence
seulement àse dessiner etdont lesfaiseurs desystèmes neconnaissent encorequelespremières formes
indistinctes etconfuses.
Aussi,cespropositions n’ont-ellesencorequ’unsenspurement utopique.
L’importance dusocialisme etdu communisme critico-utopiques estenraison inverse dudéveloppement
historique.
Àmesure quelalutte desclasses s’accentue etprend forme, cettefaçon des’élever au-dessus d’elle
par l’imagination, cetteopposition imaginaire qu’onluifait, perdent toutevaleur pratique, toutejustification
théorique.
C’estpourquoi, si,àbeaucoup d’égards,lesauteurs deces systèmes étaientdesrévolutionnaires, les
sectes queforment leursdisciples sonttoujours réactionnaires, carces disciples s’obstinent àmaintenir les
vieilles conceptions deleurs maîtres enface del’évolution historiqueduprolétariat.
Ilscherchent donc,eten
cela ilssont logiques, àémousser lalutte desclasses etàconcilier lesantagonismes.
Ilscontinuent àrêver la
réalisation expérimentale deleurs utopies sociales –établissement dephalanstères isolés
{37}
,
création dehome-colonies, fondationd’unepetite Icarie
{38}
,
édition in-douze delaNouvelle Jérusalem, –et, pour laconstruction detous ceschâteaux enEspagne, ilsse
voient forcésdefaire appel aucœur etàla caisse desphilanthropes bourgeois.Petitàpetit, ilstombent dansla
catégorie dessocialistes réactionnaires ouconservateurs dépeintsplushaut etne s’en distinguent plusquepar
un pédantisme plussystématique etune foisuperstitieuse etfanatique dansl’efficacité miraculeuse deleur
science sociale.
Ils s’opposent doncavecacharnement àtoute action politique delaclasse ouvrière, unepareille actionne
pouvant provenir, àleur avis, qued’un manque defoi aveugle danslenouvel évangile.
Les owenistes enAngleterre, lesfouriéristes enFrance réagissent lesuns contre leschartistes
{39}
,
les autres contre lesréformistes
{40}
.
IV.
Position descommunistes enverslesdifférents partisd’opposition
D’après ceque nous avons ditauchapitre II,laposition descommunistes àl’égard despartis ouvriers déjà
constitués s’expliqued’elle-même, et,partant, leurposition àl’égard deschartistes enAngleterre etdes
réformateurs agrairesdansl’Amérique duNord.
Ils combattent pourlesintérêts etles buts immédiats delaclasse ouvrière ; maisdanslemouvement présent,ils
défendent etreprésentent enmême tempsl’avenir dumouvement.
EnFrance, lescommunistes serallient au
Parti démocrate-socialiste
{41}
contre
labourgeoisie conservatrice etradicale, toutenseréservant ledroit decritiquer lesphrases etles
illusions léguéesparlatradition révolutionnaire.
En Suisse, ilsappuient lesradicaux, sansméconnaître queceparti secompose d’éléments contradictoires,
moitié dedémocrates socialistes,dansl’acception françaisedumot, moitié debourgeois radicaux.
En Pologne, lescommunistes soutiennentleparti quivoit, dans unerévolution agraire,lacondition de
l’affranchissement national,c’est-à-dire leparti quifit,en1846
{42}
,
l’insurrection deCracovie..
»
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