18 Revigoré par un énorme plat de lentilles qui ne le ferait pas grossir d'un gramme, Améni avait passé la nuit à son bureau, afin de gagner quelques heures sur son travail du lendemain et de pouvoir prendre du temps pour 'occuper du dossier Serramanna.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
pas
offrir unecible facile auxarchers.
Aucune flèchenefut tirée contre lui,aucun archer n’apparut auxcréneaux.
— Ils secacheront jusqu’auderniermoment, estimaAcha.Ainsi, ilsne gâcheront aucunprojectile.
La
meilleure solutionconsisterait àles affamer.
— Les réserves deMegiddo leurpermettraient detenir plusieurs mois.Quoideplus désespérant qu’un
siège interminable ?
— Lors desassauts successifs, nousperdrons beaucoup d’hommes.
— Me crois-tu assezsecdecœur pournesonger qu’àunenouvelle victoire ?
— La gloire del’Egypte nepasse-t-elle pasavant lesort deshommes ?
— Chaque existencem’estprécieuse, Acha.
— Que préconises-tu ?
— Nous disposerons noschars autour delaforteresse, àdistance detir, etnos archers élimineront les
Syriens quiseprésenteront auxcréneaux.
Troiséquipes devolontaires dresserontleséchelles enseprotégeant
avec leurs boucliers.
— Et siMegiddo estimprenable ?
— Tentons d’aborddelaprendre ; réfléchiravecl’échec entête, c’est déjàéchouer.
L’énergie quiémanait deRamsès donnaunnouveau dynamisme auxsoldats.
Lesvolontaires se
présentèrent enfoule, lesarchers sebousculèrent pours’installer surleschars quiencerclèrent laplace forte,
bête silencieuse etinquiétante.
Portant surl’épaule leslongues échelles, descolonnes defantassins avancèrent d’unpasnerveux en
direction desmurs.
Alorsqu’ils lesdressaient, desarchers syriensapparurent surlaplus haute touretbandèrent
leurs arcs.Aucun n’eutletemps d’ajuster sontir.Ramsès etles archers égyptiens lesabattirent.
Uneseconde
vague dedéfenseurs auxcheveux épais,retenus parunbandeau, etàla barbe enpointe, lesremplacèrent ; les
Syriens réussirent àdécocher quelquesflèches,maisnetouchèrent aucunÉgyptien.
Leroi etses tireurs d’élite
les éliminèrent.
— Médiocre résistance,confialevieux général àSétaou.
Onjurerait quecesgens-là n’ontjamais combattu.
— Tant mieux,j’auraimoinsdetravail etpourrai peut-être consacrer unenuit àLotus.
Cesbatailles
m’épuisent.
Lesfantassins commençaient àgrimper lorsquesurgirent unecinquantaine defemmes.
L’armée égyptienne n’avaitpascoutume demassacrer femmesetenfants.
Ellesseraient emmenées en
Égypte, avecleurprogéniture, commeprisonnières deguerre, etdeviendraient servantesdansdegrands
domaines agricoles.Aprèsavoirchangé denom, elless’intégreraient danslasociété égyptienne.
Le vieux général futconsterné.
— Je croyais avoirtoutvu… Cesmalheureuses sontfolles !
Deux Syriennes, hissantunbrasero surlefaîte delamuraille, lerenversèrent àl’aplomb desfantassins en
train degrimper.
Lescharbons brûlantsfrôlèrent lesassaillants, plaquéscontrelesbarreaux deséchelles.
Les
flèches desarchers sefichèrent danslesyeux desfemmes, ellesbasculèrent danslevide.
Celles quiles
relayèrent, avecunnouveau brasero,subirent lemême sort.Surexcitée, unejeune fillemitdesbraises danssa
fronde, lafit tournoyer etles lança auloin.
L’un desprojectiles touchalevieux général àla cuisse.
Ils’effondra, lamain crispée sursabrûlure.
— N’y touchez pas,recommanda Sétaou ;nebougez pasetlaissez-moi faire.
Soulevant sonpagne, lecharmeur deserpents urinasurlabrûlure.
Commelui,legénéral savaitquel’urine,
à la différence del’eau depuits etde rivière, étaitunmilieu stérileetnettoyait uneplaie sansrisque d’infection.
Des brancardiers transportèrent leblessé àla tente-hôpital.
Les fantassins atteignirent lesremparts, videsdedéfenseurs.
Quelques minutesplustard, lagrande portedelaforteresse deMegiddo futouverte.
A l’intérieur, ilne restait quequelques femmesetdes enfants terrorisés.
— Les Syriens onttenté denous repousser enjetant toutes lesforces dansunebataille àl’extérieur dela
forteresse, constataAcha..
»
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