16 Coiffée d'une perruque courte que serrait un bandeau se terminant
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
se
contentait-il desmessages elliptiques deRaia, dontlateneur étaitplutôt réjouissante.
D’aprèsles
observateurs syriensàla solde desHittites, Ramsèsétaittombé danslepiège tendu parlesCananéens.
Trop
présomptueux, lepharaon avaitobéiàsa fougue naturelle, oubliantquesesadversaires avaientlegénie de
l’intrigue.
Chénar avaitrésolu lapetite énigme quiagitait lacour : quiavait volélechâle deNéfertari etlajarre de
poissons séchésdelaMaison deVie d’Héliopolis ? Lecoupable nepouvait êtrequelejovial intendant dela
maison royale,Romé.Aussi,avantdeserendre àson obligatoire rendez-vous avecAméni, avait-ilconvoqué le
gros homme sousunprétexte futile.
Bedonnant, lesjoues rebondies, affligéd’untriple menton, Roméaccomplissait sontravail àla perfection.
Lent àse déplacer, ilétait unmaniaque del’hygiène etdu détail, goûtait lui-même lesplats servis àla famille
royale etmaniait sonpersonnel avecrudesse.
Nomméàce poste difficile parlemonarque enpersonne, ilavait
fait taire lescritiques etimposé sesexigences àl’ensemble desserviteurs dupalais.
Nepas luiobéir setraduisait
sur-le-champ parune révocation.
— Que puis-je pourvous, seigneur ? demandaRoméàChénar.
— Mon intendant netel’a-t-il pasdit ?
— Il aévoqué unproblème depréséance lorsd’un banquet, maisjene vois pas…
— Si nous parlions delajarre depoissons séchésvoléedansunentrepôt delaMaison deVie d’Héliopolis ?
— La jarre… maisjene sais rien…
— Et lechâle delareine Néfertari ?
— J’en aiété informé, biensûr,etj’ai déploré cetaffreux scandale, mais…
— As-tu recherché lecoupable ?
— Ce n’estpasàmoi demener lesinvestigations, seigneurChénar !
— Tu espourtant bienplacé, Romé.
— Non, jene pense pas…
— Mais si,réfléchis ! Tuesl’homme clédupalais, celuiauquel aucunincident nesaurait échapper.
— Vous mesurestimez.
— Pourquoi as-tucommis cesméfaits ?
— Moi ? Vousnesupposez pasque…
— Je nesuppose pas,j’ensuis sûr.Aqui as-tu remis lechâle delareine etlajarre depoissons ?
— Vous m’accusez àtort !
— Je connais leshommes, Romé.Etjepossède despreuves.
— Des preuves…
— Pourquoi as-tuprisdetels risques ?
Le visage décomposé deRomé, larougeur malsaine quiavait envahi sonfront etses joues, laflaccidité
accentuée deses chairs étaient autantd’indices révélateurs.
Chénar nes’était pastrompé.
— Ou bientuas été payé trèscher, oubien tuhais Ramsès.
Dansuncas comme dansl’autre, ungrave délit.
— Seigneur Chénar…Je…
La détresse dugros homme étaitpresque touchante.
— Comme tuesun excellent intendant, jeveux bienoublier cedéplorable incident.Maissij’ai besoin de
toi, dans l’avenir, ilne faudra pastemontrer ingrat.
Améni rédigeait sonrapport quotidien àl’intention deRamsès.
Samain étaitsûreetrapide.
— Puis-je vousimportuner quelquesinstants ? demandaChénar,affable.
— Vous nem’importunez pas.Vous etmoi obéissons auroi, quiaexigé denous unemise aupoint
quotidienne.
Lescribe posasapalette surlesol.
— Vous semblez épuisé,Améni..
»
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